Ding dong, la sonnerie retentit dans sa maisonnée, il jette un coup d'oeil à son réveil, qui pouvait bien être l'abruti qui le tire de son lit à une heure si indécente un dimanche matin ? Il fallait avoir une case en moins. Un deuxième gong. Il lui fallut beaucoup de temps pour juste ouvrir les paupières comme un animal qui sortait de son hibernation plus tôt que prévu. Il était rentré du Warehouse il y a à peine une heure. Avec peine, il quitta ses draps, pris malgré tout le temps d'enfiler un caleçon, -il dormait toujours nu-, et traversa son salon. Il était temps de passer un savon à l'impertinent qui osait réveillé sa majesté durant son sommeil. Si c'était Reese qui avait une fois de plus oublié ses clés, il passerait un sale quart d'heure. « Ecoutez... Il va falloir que ça s'arrête. Sois vous assumez de n'être qu'un enfoiré de première et vous dites clairement à toutes les femmes que vous soulevez qu'après cette nuit vous ne les rappellerez jamais, soit vous plongez votre pénis de nympho en hibernation, mais j'en ai assez d'être réveillée par toutes les femmes éplorées que vous laissez en plan...! » La scène, qui dura environ dix secondes restait brumeuse pour le bel étalon. A peine éveillé, sans aucun présage, elle lui avait semblé d'une violence sans pareille. Pourtant, un sourire amusé se dessine sur son visage. Il restait un instant silencieux, comme s'il s'attendait à d'autres commentaires. Elle avait surement vidé son sac avec ces remarques agressives. Il l'écouta guère, sans prendre en compte ses accusations terrifiantes. Le point qu'il ne saisissait guère était la raison pour laquelle ces femmes iraient voir Hailie plutôt que lui.

« ok » nonchalant, simple, concis, une réponse à laquelle elle ne s'attendait surement pas. Il était la cause de son énervement et même s'il avait du mal à comprendre la situation, cette dernière le faisait beaucoup rire. Ce n'était quand même pas de sa faute si les filles qu'il tronchait n'était pas capable de comprendre les mots : "c'était super, merci !". Jamais il n'avait rien promis à aucune fille, il était toujours très clair sur ses intentions, la nuit et basta et si elles se faisaient des films pensant être celle qui changerait la donne. Est ce que c'était de SA faute ? Ses cheveux drus en fouilli sur le haut de sa tête, il s'attarda quelques instants sur la furie. Son pijama trop grand pour elle, elle l'avait probablement volé à son grand frère, quant à ses chaussons, après tout, on dit que le ridicule ne tue pas. Elle avait une beauté différente des filles qu'il affectionne la plupart du temps. Plus naturelle, plus "mignonne", anti-sexy et peut être un peu plouc, mais il la trouvait très séduisante. « autre chose ? » lança t-il de façon un peu apathique, ces cernes traduisaient une grande fatigue, et il ne rêvait que d'une chose : retourner dans les bras de Morphée. « non parce que j'aimerais retourner dormir. » Il était terriblement culotté et s'en moquait pas mal. Jamais personne ne lui avait fait de leçon de morale avant, la plupart des gens le respectait, voir le craignait.

« Ok? C'est tout ce que vous avez à dire? La moindre des choses serait de vous excuser non? Pas de demander si vous pouvez retourner vous coucher! » toujours relativement amusé par la situation, il fixait son regard, ses doux yeux bleus semblait en colère, une pointe de tristesse aussi. Maintenant il se souvenait d'elle. Elle était cette fille que le type avait lâchement planté devant l'autel. Pas qu'il s’intéresse à ce genre de ragots, mais cela expliquait cette tristesse dans son regard. Il n'avait jamais été amoureux et n'imaginait pas ce que ça pouvait être d'avoir le cœur brisé, mais il avait cette même lueur dans le regard depuis sa séparation familiale avec ses parents. Il n'avait en effet peur de rien. « Vous êtes vraiment le pire des enfoirés... Je vois vraiment pas ce que peuvent vous trouver toutes ces filles pour venir pleurer après vous... » il fronça les sourcils, à l'écouter, on aurait dit qu'il enchainer les conquêtes et les jetait comme de vulgaire mouchoir, il fallait quand même pas exagérer, au pire une par semaine, mais la fréquence n'était pas celle qu'elle envisageait. Il était un don juan, certes, mais un connard ? devrait elle aller jusque là, ces filles étaient seulement névrosés et il n'y pouvait pas grand chose.

Ce que Nick avait du mal à saisir, c'est pourquoi ces filles allaient frapper à la porte de cette pauvre Hailie, car oui malgré le fait qu'il soit amusé par son animosité, il comprenait entièrement qu'elle soit excédée par cette situation. Il n'avait jamais donné son adresse à une de ses filles, alors le pourquoi du comment restait un mystère. « Le pire des enfoirés hein ? » lança t-il, un rire amusé s'extirpant malgré lui de sa bouche. « Ces mots ne vous vont pas ! Et puis, vous devriez rentrer et peut être que vous arriveriez à comprendre pourquoi elles viennent pleurer à votre porte, une fois que l'on a goûté à Nick, on veut y retourner. » fit-il en plaisantant, heureusement pour lui, il n'était pas aussi imbu de sa personne. Voyant l'air ahuri de la jeune femme, il rétorqua : « Je suis vraiment désolé, je dois vous avouer ne pas être bien éveillé et ne pas trop comprendre. Mais si l'affaire se reproduit, envoyer la personne en question directement chez moi et je règlerais moi même le problème. » Ce n'était pas le rôle de la jolie blonde après tout, il aurait voulu jouer avec ses nerfs quelques minutes encore, mais un bâillement le rappela doucement à l'ordre. Il haussa les sourcils et ajouta : « oh et vous ne devriez pas vous cacher, vous êtes sublime. » Le dragueur en lui qui prenait le dessus ? Ca arrivait souvent lorsqu'il était en charmante compagnie. Il n'aurait su dire pourquoi elle ne le laissait pas indifférent, peut être sa scènette puisqu'il n'avait jamais posé son regard sur elle avant ce jour, et ils vivent dans le même patté de maison.

La voyant hocher la tête lorsqu'il répète ses propos, elle était brusque et directe, des qualités qu'il appréciait puisque peu de gens osaient lui tenir tête. Il passe une main dans ses cheveux en bataille, il n'était pas géné, après tout, pourquoi les perceptions que pouvait avoir la blondinette sur lui devraient l'atteindre ? « Vous doutez vraiment de rien hein? C'est vraiment pire que ce que je pensais... » Donc la plaisanterie n'était pas son fort, bien qu'il soit toujours partant pour une partie de jambes en l'air, le moment était très mal choisi et il avait seulement dit ça pour la faire réagir : victoire, elle partait au quart de tour à chacune de ses remarques. Ses joues, rosées par la colère et la ride du lion sur son front prouvaient qu'il avait réussi à la mettre hors d'elle.Il était cependant peut être un peu vexé qu'elle ne montre aucun intérêt à son égard, il n'avait pas l'habitude que l'on lui refuse ce type de faveurs. Enfin, il n'allait pas en tenir compte puisque le monde était peuplé de jolies filles. Si elle manquait une occasion de s'amuser, tant pis pour elle. Il haussa les épaules dans un sourire et répondit simplement : « c'est ce que disent les rumeurs... » Ce qu'on ne pouvait pas lui reprocher, c'était d'être sincère, après tout, il n'avait jamais menti à personne, ni manipuler quelqu'un. Si les filles n'était pas apte à comprendre le sens des mots qui sortaient de sa bouche, elles étaient véritablement naïves. Surtout qu'il n'avait pas la réputation de vivre des grandes histoires d'amour.

Il arrivait toujours pas à comprendre la situation, la raison pour laquelle ces filles venait harceler une pauvre jeune femme dans le but de l'atteindre. Peut être qu'il était incapable de saisir ces données car il n'avait jamais ressenti de l'amour, au sens passionnel du terme, car il aimait son frère, ou son ami Chase entre autre. Mais jamais une de ses relations n'avait atteint plus de deux semaines. « Oh, je n'hésiterais pas, même si j'espère malgré tout que ça ne se produira plus... » « ce serait l'idéal en effet. » La voilà plus calme, bien que sa ride du lion réapparaisse de façon casi-constante. « je serais plus clair à l'avenir. » une promesse qu'il tiendrait, si ça pouvait éviter à cette jeune femme d'être importuné, lui par la même occasion et à des névrosés de ne pas s'emporter sur le premier venu et préserver leurs cœur (au moins un peu), c'était probablement la bonne solution.

Il remarqua clairement qu'elle le toisa du regard, lui aussi avait totalement oublié qu'il était en petite tenue, il n'avait pas pris le temps de s'habiller de façon descente pour ouvrir à une heure si matinale, pensant que ça ne durerait que quelques secondes. « Vous en revanche plutôt que de vous moquer, je ne saurais que trop vous conseiller d'aller vous cacher... » a la fois amusé et vexé. Pourquoi penserait elle qu'il se moquait d'elle, peut être son côté hasbeen et ses fringues totalement décalés, car en dehors de ça, elle était jolie. « vous êtes bien la première qui n'apprécie pas le spectacle. » il n'allait pas se laisser miner par sa remarque désagréable, en plus elle avait le droit de ne pas le trouver à son gout après tout. « vous me passer votre veste, et je pourrais me cacher ! » fit il avec un clin d'oeil.

Il lui pardonnait totalement son impudence, même si dans le fond, elle avait atteint une partie de lui qui ne passait pas inaperçue : sa fierté. « Il faut bien un début à tout...! » Il ferma son poings et visa son cœur pour imiter le fameux coup de poignard. Dans le fond, cette situation l'amusait plus qu'autre chose. Cette petite blonde au caractère de chien animait sa journée et la voir s'égosiller pour l’engueuler était d'une jouissance pure. Il n'allait cependant pas la faire mariner trop longtemps, la pauvre allait finir par faire un arrêt cardiaque ou sa ride au milieu du front exploserait. Il s'en voudrait d'avoir blessé une si jolie jeune femme. Un rire ? Etait ce un rire qu'il venait d'entendre, waoh, il ne s'y attendait pas tout, rien d'hystérique évidement, un rire bref et concis, comme une défaillance technique à l'instant T mais malgré tout, il avait réussi à l'amuser. « c'est bien un sourire que j'ai vu là ? » lança t-il doucement, pas comme une critique, juste pour établir un fait, les rares fois où ils s'étaient croisés auparavant, elle avait toujours cet air triste sur le visage.Les rumeurs se plaisaient à dire qu'elle avait perdu tout goût à la vie depuis le départ brusque de son petit ami, le jour du mariage.

« vous me passer votre veste, et je pourrais me cacher ! » « Vous savez quoi... Je crois que j'en ai assez entendu pour aujourd'hui, vous avez l'air vraiment fatigué, ou p'tet que vous êtes tombé sur la tête...Peu importe, je ferais mieux de vous laisser retourner vous coucher, ce sera mieux pour vous comme pour moi... » et bien, elle avait un caractère bien trempé et pas sa langue dans sa poche. A chaque nouvelle personne rencontrée, Nick s'étonnait toujours de voir que les clichés que l'ont peut avoir sont faux. Avec un visage aussi doux, on n'imagine pas qu'elle soit capable de se révolter. On pense plutôt qu'elle serait du genre à s'écraser. La surprise est d'autant plus agréable.Elle lui plaisait, en quelques minutes, elle avait réussi à le toucher là où peu de gens se sont risqués avant. Bien qu'il soit à l'heure actuelle incapable de l'admettre.

« ou alors vous rentrez prendre un café et vous me confier à qui et ce que j'ai pu faire de si innommable pour que l'on vienne vous déranger au beau milieu de la nuit. » Oui, car six heures, pour lui, c'était la nuit. La curiosité n'était pourtant pas un de ses vices. Sans s'en rendre compte, il essayait surement de trouver une solution afin de profiter d'elle plus longtemps. « qui sait de quoi elle est capable, si ses mots sont réellement assassin ? » Il se fichait pas mal de qui elle était, et honnêtement, il n'était pas inquiet pour sa sécurité. Il plongea son regard dans le sien et ajouta une dernière phrase pour la convaincre, si elle ne souhaitait pas rentrer, c'était son choix : «ne vous inquiétez pas, je vais allé m'habiller, je ne voudrais pas trop vous rebuter »

Toujours aussi diverti par la présence de la jeune femme, il ne la lâchait pas du regard, pas pour la mettre mal à l'aise ou encore la draguer, il la trouvait déroutante et il aurait voulu pouvoir lire dans ses yeux ce qui l'intriguait autant. Il avait toujours été plutôt mauvais pour discerner ce que cache les gens. Si quelqu'un lui disait noir en pensant blanc, il ne capterait que le mot noir. Il n'avait pas cette qualité de lire la vrai personnalité des gens, il était incapable de comprendre les émotions humaines parfois, pas qu'il soit un robot, non, lui aussi avait de réelles émotions, mais ses priorités étaient si lointaines de celles du commun des mortels, qu'il ne les déchiffrait pas. « Va pour un café si vous vous habillez... » Et la petite blonde restait un véritable mystère, elle était dans une colère mortelle qu'elle aurait clairement pu le tuer si elle avait eut des fusils à la place des yeux. Alors le fait qu'elle accepte son invitation à prendre un café, restait une énigme. Et il était du genre à aimer les défis.

Il entre, suivit de près par la belle. Il lui fit signe d'entrer et l'invita même à s'assoir si elle le souhaitait avant de rejoindre l'étage pour enfiler un jean et un tee shirt. Une fois dans sa chambre, il en profita pour mettre un coup de déodorant, il n'avait pas pris de douche en rentrant et se sentait sale, même s'il ne sentait pas la mort. Il rejoint ensuite Hailie dans le salon, la trouvant en train d'admirer son chez lui. Pas toujours aussi propre, elle avait la chance de tomber sur un bon jour, même si d'ordinaire, ce n'était pas un taudis, Nick n'aimait pas que les choses trainent, il n'était pas maniaque mais ranger au moins une fois par jour. Surtout après des soirées avec son jeune frère. « Pas mal pour une garçonnière! » Il haussa les épaules. « Vous vous attendiez à une porcherie ? Il semblerait que vous n'ayez pas une haute opinion de moi ! » Il ne la blâmait pas pour ça, la plupart des gens ne l'aimait pas beaucoup. Ils sont rester collés à l'image de l'adolescent rebelle, né avec une cuillère en or dans la bouche.

Il prit la direction de la cuisine et alluma la cafetière, pas de nespresso chez lui, une bonne vieille cafetière. Il pris un filtre et l'y installa avant de faire de même pour le café. « Alors laissez moi devinez ? un type qui a la capacité émotionnelle d'une huitre ? » Il lui donnait cette phrase car l'une de ses "exs" l'avait prononcé un jour et il avait rit malgré lui.

« Je sais pas trop à quoi je m'attendais, peut-être une espèce de baisodrome...»La possibilité pour que la blondinette apprécie Nick était infime et honnêtement, il n'en avait rien à faire. N'est ce pas ? Il se demandait juste pour ce sourire lui plaisait tant. Il finit de préparer doucement son café et poussa le bouton on. Son frère, la première fois qu'il avait du utilisé cette machine s'était exciter dessus, sans en comprendre le fonctionnement. Le blondinet n'avait jamais eu à faire de café avant. Alors comme ça, elle s'attendait à un baisodrome, effectivement, la déception devait être de taille. Il comprenait cependant bien pourquoi elle pouvait pensé à une chose pareille, la réputation des frères Hastings n'était pas celle d'enfants de cœur. Surtout que dans la ville, les rumeurs se répandait à la vitesse éclair, on aurait dit que pikachu était dans le coin.

« Alors laissez moi devinez ? un type qui a la capacité émotionnelle d'une huitre ? » « Oh, si ce n'était que ça... » Elle sembla tout à coup gêné, Nick restait interloqué face à ce soudain comportement puis il comprit vite de quoi il retournait. « Si j'en crois certaines lettres que j'ai reçues, vous être un amant pitoyable... Sans parler de la taille de votre... Ahem... Vous voyez quoi... » Sa virilité en prenait un sacré coup, Aie aie aie. Il se fit la réflexion que si il était si mauvais que ça, ces filles ne prendraient pas la peine d'écrire des lettres à son sujet, après tout, il n'avait partagé qu'une nuit avec la plupart d'entre elles. Deux tout au plus, pas de quoi tomber amoureux. Il finit par sourire, ça n'allait pas changé sa libido et il ne cherchait même pas à prouver ou non la véracité de ses propos. Il utilisa plutôt l'humour, pour la détendre et qu'elle ose le regarder à nouveau : « Personne n'est parfait ! »

La cafetière enfin prête, sa main se glissa sur l'anse et il la mit sur le plan de travail, se rendant soudainement compte qu'il avait oublié de sortir deux tasses. Ce café allait lui faire le plus grand bien. Il prit les deux tasses en question et les disposa sur la table du salon. De retour pour le café, il demanda à Hailie de le rejoindre sur le canapé puis lui tendit son breuvage. « Pas même une seule phrase positive ? »