Une nouvelle soirée commence pour la jeune femme. Déjà prête à commencer son servir, Maddie se regarde dans une glace et respire. Chaque soir où elle travaillait c'était la même chose, des gens qui boit jusqu'à perdre connaissance. Bon ça n'arrive pas toujours, mais c'est l'impression que Madilyn a pour se soir. Elle prend un plateau et commence à servir les gens, toujours avec le sourire. Au moins, il y avait des personnes saines d'esprit, comme un jeune homme au cheveux brun foncé. Enfin, Maddie le pense, car il ne lui a pas dit de niaiseries ou fait des blagues pourris, comme certains le fait parfois.

"Maddie!" cria une jeune femme. Madilyn chercha qui avait prononcé son prénom, puis soudain elle aperçu sa colocataire. "Hey, salut!" Maddie se rendu vite compte que sa visite n'était pas pour le plaisir. Sa colocataire lui expliqua que son copain était revenu et qu'il n'était pas d'accord pour vivre avec une étrangère et que l'appartement était trop petit pour trois de toute façon. "Donc si je comprends bien, tu me fiches dehors?" Elle approuva avec un hochement de tête. Madilyn se senti trahi, elle avait aider cette femme a oublié son copain qui était loin de la mérité, avec toutes les fois qu'il l'avait tromper. Maddie ne compris pas pourquoi elle retournait avec lui. "Je suis désolé." La blondinette lui tourna le dos et se dirigea vers les toilettes.

Où allait-elle vivre dorénavant? C'était la question qu'elle se posait. Les loyers sont cher pour son salaire, le seul moyen est d'avoir un colocataire, mais tous les gens qu'elle connait son bien installé. Elle retourna servir les clients avec un sourire peu convaincant.

Son chiffre est maintenant terminer. Elle prit ses affaires que lui avait laissé son ancienne colocataire et quitta le bar.

Arthur passe régulièrement désormais au Shelter, c'est devenu un petit rituel, mais il y va de moins en moins pour passer ses humeurs sur ses verres, au contraire, il y va pour voir du monde, ou alors pour réfléchir à des projets le concernant. Il rumine donc un peu au bord du comptoir, silencieux, mais il voit souvent une serveuse revenir le servir, c'est fou comme il peut apprécier le métier de serveur, des fois il se demande pourquoi il n'a pas décidé de se ranger dans cette branche, mais bon, on lui disait souvent qu'il ne fallait pas gâcher son talent créatif. Son regard se pose un peu partout, sur son verre, sur les personnes présentes ...

Puis, il aperçoit la conversation de Madilyn, la fille qui ne cesse de le servir sans le critiquer, en même temps, il n'en est qu'à son quatrième, mais, curieux, il écoute la conversation entre celle-ci et ce qui semblait être sa, enfin, son ancienne colocataire. Arthur est toujours un peu curieux, petit péché qu'il s'accorde sans difficulté, mais malheureusement, il tombe sur le mauvais passage. Sur le coup, il est simplement choqué, mais après quelques secondes, il ne voit plus la serveuse, plus rien, ni elle, ni son ombre, perplexe, il se demande bien où elle a pu passer ... Pourtant, il ne la connait pas, mais il est attristé par sa situation.

Peu de temps après, elle revient, moins crédible dans sa bonne humeur qu'avant, il finit son verre, se lève et sort, il n'a plus l'envie de boire un verre de plus, il préfère attendre à la sortie, après tout, il se doute bien de la tournure des prochaines heures pour Madilyn, alors il l'attend. C'est fou la manie qu'il a de vouloir aider par moment, où aussi de venir parler à des inconnus dans la rue, comme avec Chris, un voisin sans doute qu'il a connu en allant à une boulangerie un matin, mais bon, le cas n'est pas le même.

Au bout d'un certain temps, elle réapparaît à la sortie du Shelter, Arthur la suite sur quelques mètres, la voyant avec un sac, puis l'interpelle en la rattrapant.

Ma ... Madilyn ? C'est ça ? demande t-il calmement avant de sourire bêtement, que peut-il bien lui dire ? J'ai, j'ai surpris votre conversation au bar, et, et je suis désolé, mais vous avez besoin d'aide ... ?

Madilyn ne digère pas encore le fait que sa supposé amie l'a mise dehors. En plus, elle prend soin de faire sa valise. Au moins Maddie espère que toutes ses choses sont bien dans le sac. Elle regarda à l'intérieur de son sac, tout semble être là. Elle se démaquilla un peu, avec les larmes qui ont coulé sur ses joues, son mascara l'avait suivie. « Merde! » se répétait-elle. Elle défait sa toque, prend son sac et sortie du Shelter.

Elle ne remarqua pas qu'une personne la suivait pendant quelques mètres. Elle sursauta quand elle entendit son nom. Cette voix n'était pas familière. Elle se demanda si elle continuait son chemin ou bien si elle se retournait. Maddie choisi de se retourner. Elle fut surprise en voyant l'homme. « J'ai, j'ai surpris votre conversation au bar, et, et je suis désolé, mais vous avez besoin d'aide ... ? » Cet homme était celui qu'elle trouvait le plus normal dans le bar. Elle s'était peut-être trompé, car qui attend qu'une personne sorte et l'a suit pour ensuite lui demander de l'aide. « Ah, hum... c'était rien... merci de proposer de l'aide, mais je, j'en ai pas besoin. » Un peu mal à l'aise, elle lui sourit et reprit son chemin.

Après quelques pas, Madilyn arrêta de marcher. Elle ne savait pas où aller, elle ne peut même pas aller à l'auberge, car elle n'a pas assez d'argent sur elle. Qu'avait-elle à perdre d'avoir de l'aide d'un étranger? Elle se retourna vers le jeune homme. « Excusez-moi! » cria la blonde. Elle avança vers lui. « Je ne sais pas ce que vous avez entendu, pleins de choses se dit au bar donc... Mais oui j'ai besoin d'aide. Savez-vous s'il y a un endroit pas trop cher en ville où je peux loger?

Con ... Oui, Arthur se sent terriblement con, il a l'impression de passer pour un vieux pervers, vous savez, le genre qui aborde des jeunes filles en pleine rue avec la petite combine du " viens, je te raccompagne chez toi ", le genre d'histoire qui termine toujours mal. C'est fou l'image qu'il peut donner de lui, et à la réponse de Madilyn, il la laisse partir, ne désire pas en remettre une couche, cette tentative de sauvetage est une catastrophe, et il passera plus pour un gros lourd qu'autre chose en revenant à la charge. Alors, il la regarde s'éloigner et se retourne, commençant à son tour à partir, il entend la serveuse l'interpeller, Arthur se retourne et la laisse revenir à lui, sans doute par flemme de marcher davantage pour le moment.

Un endroit pas cher où loger ? Il ne connait que le Fisher, en même temps, de souvenir c'est le seul endroit de la ville où l'on peut loger, l'endroit est fait justement pour ce genre d'occasion, ou quand on veut passer un p'tit moment à Shady Cove. Cependant, à cette heure-ci, il ne sait pas si c'est encore ouvert, il faut dire qu'il ne s'est jamais renseigné sur l'endroit, donc impossible de connaître leurs horaires d'ouverture et de fermeture.

Eh bien, il y a éventuellement le Fisher, mais je ne sais pas si la réception est ouverte à cette heure-ci ...

Arthur se dit alors qu'il peut l'accueillir chez lui, mais ça fait vraiment pervers, enfin, il ne veut pas se prendre une baffe où récolter une sale réputation, puis, bon, si c'est juste l'histoire d'une nuit ... Dans sa tête revient la conversation de Maddie, il se demande comment elle a pu en arriver là, ou si tout comme lui, elle est arrivée il y a peu et est un peu perdue dans cette petite ville. Puis merde.

Tu sais ... - enfin, si je peux te tutoyer ! - j'ai une chambre qui ne sert à rien chez moi, donc si ça peut faire ton affaire pour la nuit, je n'y vois aucun problème ... Je sais que c'est indiscret d'avoir écouté ta conversation, mais je suis saveur dans l'âme ! dit-il avec un petit rire idiot, enfin, son rire ! Après, c'est à toi de voir, par contre, je suis venu à pied, donc pour le cliché du prince charmant dans sa belle voiture, c'est un peu mort ...

Arthur affiche un sourire bête, au fond il se sent un peu bête de proposer une chose pareille, mais il ne peut supporter l'idée de laisser quelqu'un ayant sans doute le même âge que lui, à la rue, comme ça. Madilyn n'a pas l'air méchante, rien d'une voleuse, d'une bourge, d'une arrogante, rien de tout ça, et c'est la chose qui l'oblige à l'aider, à aider quelqu'un qui n'a sans doute pas demandé à se retrouver dans cette situation.

Si tu veux, tu pourras m'expliquer tes problèmes en route, enfin, si l'envie t'en viens, et si tu as des questions à me poser par la même occasion ...

Elle n'avait pas pensé au Fisher, mais il est vrai qu'à cette heure la réception devait être fermée. Bon qu'allait-elle faire maintenant? La seule auberge de la ville était fermée. Le jeune homme l'invita à dormir chez lui. Perplexe Madilyn se posa plusieurs questions dans sa tête. Premièrement sa proposition était-elle sérieuse? Est-ce qu'il se moquait d'elle? Est-ce qu'il pensait qu'elle était stupide? Aller dormir chez un inconnu, qui en plus a bu.

Maddie est loin d'être stupide. Elle dévisagea l'homme en face d'elle, prête à refuser son offre, quand tout à coup, elle revenait au point de départ. Est-ce qu'il est plus dangereux d'aller dormir chez une personne que l'on vient de rencontrer ou bien de dormir sur un banc de parc avec pleins de types louches autour d'elle? La réponse est facile. Mais la chose qui l'a faite hésiter, c'est qu'elle ne veut pas paraître désespéré.

« J'accepte ta proposition. Puis, t'inquiète pour la conversation, rien n'est privé dans un bar! Elle rit à son tour après la remarque de l'homme. Dommage pour le cliché, c'est ma partie préférée dans les films. » Un petit moment de silence s'installa. Madilyn attend la réaction de son interlocuteur, mais rien. Elle décida donc de briser le silence. « Tu sais, c'est une blague. » Elle rit tout en baissant la tête.

Elle ne pouvait arrêter de sourire en le regardant. Elle ne sait pas si c'est à cause de son air aimable ou bien simplement la situation dans laquelle elle se retrouve, mais elle se sentait bien. Malgré la malchance qui est survenue tout à l'heure, la chance lui sourit de nouveau.

« Avant de te suivre chez toi, est-ce que je peux savoir ton nom? Ah et tu n'es pas un violeur ou bien un tueur en série par hasard? Madilyn aimait plaisanter. S'il était l'un d'eux, elle serait déjà morte, non?

Dans le fond, ça devient une conversation un peu plus plaisante, moins triste et mélodramatique sans doute, mais les choses avancent, et le garçon est certain que cette charmante demoiselle ne dormira pas dehors cette nuit. Oui, c'est un peu le cliché du sauveur en herbe, vous savez, l'âme charitable qui va tendre la main à son prochain, non par pitié, mais par sens du devoir, eh bien, on peut y penser en voyant Arthur agir ainsi, mais il est ainsi. La regardant, il l'écoute parler, et ne capte pas réellement la blague sur le prince charmant, sur le coup il se sent un peu à l'ouest, mais bon, son humour n'a jamais été réellement développé, non, son rire se fait rare souvent.

Au bout de quelques secondes, il le comprend, enfin, il a fallu que Madilyn lui dise que s'en était une pour qu'il sorte un simple rire gêné, comme toujours, il se sent un peu con, et sans doute décalé par rapport à l'humour de celle-ci.

Ah ... Désolé, je suis long à la détente, peut être qu'un jour j'aurai l'occasion de te faire vivre le fameux cliché, mais bon, pour le moment il vaut mieux remettre ça au lendemain ...

Arthur a réellement du mal à faire de l'humour, enfin, la, s'en est pas pour l'occasion, simplement une réponse typique venant d'un jeune homme typiquement typique ... Le sourire de son interlocutrice éveille sur son visage le sien, cette fois-ci non par la gène, mais par l'ambiance plaisant et agréable malgré le contexte pittoresque.

Vient la question du nom, à vrai dire il n'y pensait plus, il s'était fait à l'idée de connaître son prénom sans prendre la peine de donner le sien, un peu bizarre pour un mec qui l'accueille chez lui, mais bon, il ne faut pas chercher plus loin.

Arthur ... Arthur Lewis, et non, je ne suis ni un violeur, ni un pédophile, simplement un " prince charmant " ! dit-il bêtement avec un petit rire, au bout du compte, ce rôle lui va bien pour le coup !