• Prénom : Josh Young.
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Since forever For years on end Newbies

Damn ! It's been a while ! Enfin, quand je dis que ça fait un moment... J'ai vécu ici toute ma vie. Ouais ! Qui l'aurait cru. Certainement pas moi. J'suis pas ce genre de mec à passer toute sa vie au même endroit et à se contenter du train train quotidien, du métro boulot dodo. Je m'étais bien juré que je ne serais jamais un pecno comme on en voit tant. Non mais sérieusement ! Vous vous êtes déjà balader dans un petite ville comme la nôtre ? Mais que c'est triste. Ils déambulent tous comme des pantins animés. Chaque jour ressemble à une journée de « Truman » pour eux, vous savez, le « Truman show. »... « Et si je ne vous revois pas avant, une bonne journée et une bonne soirée »... Un truc comme ça.

Et pourtant j'suis toujours là, oui. A croire que le dicton éculé « Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis » s'applique à mon existence. Je me sens devenu un être stéréotypé... OU peut-être l'ai-je toujours été. Étonnante question. Parce que pour se penser stéréotypé, il faut d'abord définir quel est le stéréotype.

Partons du principe suivant : les mecs populaires au lycée, ce sont les sportifs, les mecs qui en jettent, les gros bras, ceux qui savent ce qu'ils valent et qui en jouent, les tombeurs, etc. Alors ouais, j'suis un putain de stéréotype. Pardon pour la vulgarité, mais hey ! Qui ne se lâche pas de temps en temps. Where was I ? Oh yeah ! Stéréotype. D'un autre côté, quand on voit que j'étais le premier de ma classe, major de ma promotion, le gars en photo sur toutes les pages du « yearbook » parce qu'il participait à toutes (ou presque) les activités possibles... ça n'a plus rien de commun hein ? J'suis sûr que vous vous dites : « What ? Is that even possible ? » oh oui, c'est possible. Dans la vie, quand on veut on peut. Si y a bien un truc que mes p... de parents (on va pas abuser de la vulgarité) ont réussi à m'inculquer, c'est ça. Bosse mon fils, tu auras. Et si y a bien un truc que j'aime, c'est avoir.

Ça, ça explique sans doute mon choix de carrière. Je suis médecin. Vous savez comment ceux-ci vous baratinent toujours avec leurs conneries de « J'aime les gens, je veux les soigner ». N'importe quoi. Mec ! T'as juste pas les couilles d'avouer que tout ce qui te branche c'est le pognon qui va avec. Moi je m'en tape, je l'avoue. J'suis doué pour les études, j'ai une bonne mémoire, autant qu'à la fin, ça me rapporte des tunes. Puis, ça en jette. Dans les conversations mondaines placer à l'occasion qu'on est médecin, ça fait toujours bien. Sauf quand la « plèbe » vous associe automatiquement à Hugh Laurie... « Docteur ? Ah... Comme docteur House ? » Y a d'autres types de médecin conn...

D'autant qu'il travaille dans un hôpital lui. Moi, j'ai mon propre cabinet. Et ouais, payé entièrement pas des parents remplis de remords après avoir délaissé leurs enfants pendant des années et des années. Boh ! Une enfance pourrie certes, mais bon sang, un sacrée carrière maintenant. C'était peut-être pas mal qu'on ait souffert plus jeunes.

Ouais j'dis « on » parce que j'ai un frère. Seth. Un cas. J'crois que je l'aime bien. Il est pas trop mauvaise ce p'tit, enfin, c'est pas non plus ma personne préférée au monde. C'est mon frère quoi. Parfois, je le comprends juste pas. C'est qu'il a dû en baver. Quand je recevais les félicitations de tous, il se trouvait toujours dans mon ombre. Quand je terminais premier, et participais à toutes les activités, il était plus en retrait. Quand je me tapais des filles à plus savoir quoi en faire, lui ben... il trimait pour leur parler. C'est un bon p'tit mon frère. Mais on n'a pas vraiment d'accroche.

Non, pour les accroches, j'ai Eliza. Accroches, c'est le bon mot. Qu'est-ce qu'on peut s'accrocher l'un à l'autre. C'est chimique, physique, mental, psychologique. Cette fille, elle me comprend. Elle est comme moi. Sauf qu'elle a une silhouette de malade et qu'elle m'attire sexuellement. Hey, je ne suis qu'un homme. J'aime la défier, elle aime me défier. Je pourrais passer des heures avec elle. Mais je vous arrête tout de suite. Vous allez me sortir que je suis amoureux d'elle, blablablablabla ! NO WAY ! Eliza, c'est ma pote et plus. C'est une pure amitié fusionnelle. Y a rien d'amoureux et de gnangnan là dedans ! On se fait confiance, et on se connait. Elle m'accepte comme je suis. Et ça... ouais ça c'est pas donné à tout le monde, putain !

C'est pas que j'suis pas un mec gentil, j'peux l'être ouais. Mais ça me saoule tellement de faire des courbettes à tout le monde juste parce que c'est poli ! Bordel, elle est où l'honnêteté là dedans, hein ? J'suis peut-être un beau parleur, mais au moins j'dis toujours ce que je pense... ouais peut-être parfois un peu après avoir eu ce que j'voulais. Pointez moi donc du doigt ! Vous pensez tous à Hailie ! Mais hey, on est adulte ! Alors quand on prend une décision d'adulte on s'y tient, et on l'assume. Faut pas venir pleurer chez moi après. J'ai jamais juré fidélité à qui que ce soit (manquerait plus que ça) non mais sérieusement... l'amour est un concept inventé en littérature à la fin du moyen-Age, et regardez ce qu'on en a fait... on a été reprendre le pauvre saint Valentin, qui avait rien demandé à personne, et pouf ! Une fête qui permet à beaucoup de monde de se remplir les poches. Ridicule comme fête... Y en des tellements meilleures ! Noël, Nouvel an, Halloween, la St Patrick... de bonnes fêtes pendant lesquelles il y a toujours des accidents. Et Ça, ça m'fait des patients...

Comment j'me vois dans cinq ou dix ans ? T'es devin toi ? Non ? Ben moi non plus !