A croire que le Warehouse est en train de devenir le quartier général de Veronica. C'est un endroit sympa, il faut bien l'avouer. Mais il a bien d'autres qualités et ce sont ces qualités qui en font un terrain de chasse idéal. S'il y a fort à parier que pour la plupart des gens présents, cela s'apparentent à ramener une personne de sexe opposé (ou du même, selon les préférences évidemment), pour elle, c'est une autre histoire. Non pas que la jeune femme serait contre un tour sur des montagnes russes, mais elle se focalise sur son travail et uniquement son travail. A force de se donner de cette façon, à cent pour cent, sans concession, elle finira par devenir dingue. Mais ce n'est pas aujourd'hui que ça arrivera. Son équilibre n'a jamais été un exemple, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Elle ne sait appréhender la vie différemment.

Enfin, là n'est pas la question. Si la brunette apprécie tant ces murs, c'est parce qu'il s'y passe pratiquement toujours quelques chose. Il est facile de déraper. Et encore plus d'utiliser ces dérapages (véridiques ou inventés) pour salir la réputation des uns et des autres. Voilà pourquoi elle l'aime bien, parce que cela lui simplifie la vie.

Comme bien souvent, c'est seule qu'elle se prépare à sortir, et qu'elle sort. Elle rencontrera quelqu'un sur place, elle en est persuadée. Veronica n'a pas, ici bas, des amis réellement proche. Elle n'est pas là depuis si longtemps, sans compter sur le fait qu'elle est fausse jusqu'au bout des ongles. Alors qu'elle s'avance, sans avoir encore de verre en main, son regard est immédiatement attiré par une personne en particulier. Quelqu'un qu'elle a déjà vu, qu'elle connaît plus ou moins au travers du livre d'Evan. Et qu'elle entend se plaindre. Identifier qui est qui avait été sa priorité en débarquant à Shady Cove, évidemment.

C'est avec un effet immédiat qu'elle réagit et qu'elle cherche un mouchoir dans son sac à main. Veronica n'hésite pas une seule seconde à prendre contact directement avec la jeune femme en question, sans détour, avec juste un air concerné par ce qui vient de lui arriver.

Tiens, il faut essuyer ça tout de suite... Souffle-t-elle, avant de reprendre :Elle est vraiment magnifique ta robe... souffle-t-elle, admirative. Peut-être autant de son corps qu'on devine sans mal que de la robe en elle-même. A moins que ce ne soit encore et toujours qu'un jeu. Tant que ça porte ses fruits, c'est suffisant.

De son côté, elle porte une robe toute simple, avec une ceinture à la taille.. Dans sa garde-robe, à New York, elle possède un certain nombre de robe chère, probablement dans la même gamme - voire plus haute - que celles de la jolie brune. Mais ça ne l'empêche pas de prendre un air impressionné. Peut-être que tenter de booster son égo est une bonne façon de l'approcher ? Voyons voir...

Emily peut avoir des côtés vraiment exaspérants.  On lui reproche souvent de se prendre pour la reine du monde et d’avoir des exigences un peu trop élevées par rapport à qui elle est.  Pourtant, être une personne prétentieuse et soi-disant sure d’elle, c’est une carapace qu’elle s’est forgée pour se protéger et il est vrai qu’à force de jouer ce jeu, elle s’est un peu imprégnée du personnage.  Du coup, lorsqu’une personne lui renverse dessus, elle ne peut que prendre son air le plus mauvais pour lâcher une remarque de mécontentement, avant de se demander comment sauver sa robe et la soirée, par la même occasion.

Comme sortie de nulle part, seulement quelques instants après l’incident, une jolie brune l’accosta et lui conseilla d’essuyer immédiatement la tâche, lui tendant un mouchoir.  Ravie de cette rapidité de réaction, Emily le saisit et le tamponna contre sa tache, espérant qu’il ne soit pas trop tard.

  « Merci c’est sympa. »

Reconnut-elle bien volontiers, avant que cette même femme ne lui arrache un sourire jusqu’aux oreilles, la complimentant sur sa robe.  Au moins une autre personne dans la pièce qui a du goût et qui sait reconnaître les belles choses.

  « C’est gentil.  La tienne est sympa aussi... mais j’avoue être en chasse, donc j’ai besoin de quelque chose de plus moulant. »

Avoua-t-elle très clairement, avant de rire relevant sa tête et abandonnant l’épongement.  

  « Au fait, je m’appelle Emily.  J’peux t’offrir un verre pour te remercier pour le mouchoir ? »

Proposa-t-elle très élégamment.  Après tout, elle n’était pas du tout obligée, mais cette fille lui avait paru sympa.  Enfin, elle avait accouru pour l’aider et lui avait dit que sa robe était belle, ça mérite bien à boire, on sait jamais que d’autres compliments ne suivent ^^.

En réalité, elles ne valent pas mieux l'une que l'autre, mais dans un domaine légèrement différent. Veronica saute sur l'occasion pour s'approcher de la jeune femme qu'elle connaît, en tout cas, de réputation. Emily représente du pain béni pour son travail en cours. Elle lui semble être la personne idéale pour relancer un peu l'histoire, permettre à son écrivain préféré d'ajouter de la substance à son livre. Même si les noms ne sont pas cités, que le livre doit être édulcoré pour éviter les poursuites judiciaires, Veronica saura, elle. C'est un réel délice d'en savoir si long sur les autres sans qu'eux n'ait la moindre idée valable de qui elle, elle est. Un léger frisson la parcourt.

C'est normal, y a pas de quoi... souffle la jolie brune.

Veronica s'empresse de ravaler le petit sourire qui aurait pu apparaître comme victorieux au bord de ses lèvres. Elle a trouvé, en deux temps trois mouvements, la faille qui permet de s'approcher. On peut dire que la maladresse des autres peut bel et bien faire le bonheur des autres. Parce que sans cela, son approche aurait pu être moins réussie. Elle aurait même pu passer à côté de la jeune femme sans y prêter attention. Mais la plupart du temps, l'éditrice a du flair, elle joue avec brio. C'est ce qui fait que, la plupart du temps, elle se considère être du "bon côté" et encouragée par l'univers tout entier. Comme quoi, Emily n'est pas la seule à avoir une certaine considération d'elle-même. Mais tout cela est une autre histoire !

Merci... Répond l'éditrice. Sa robe est bien plus 'simple', bien plus passe-partout si l'on veut comparé à celle de l'autre jeune femme. Et, pour une fois, le compliment de Veronica n'est pas un tour. C'est une robe qu'elle pourrait elle-même porter. Mais dans d'autres conditions, dans d'autres endroits. Son but à Shady Cove est de rester dans l'ombre. Oui, je vois... Et il y a du beau gibier dans le coin ? demande-t-elle, revenant sur le point important.

Veronica. Volontiers pour le verre ! elle ne tardera pas à lui faire son numéro de la petite nouvelle qui ne connaît pas encore grand monde dans le coin. Ca marche à tous les coups. Surement parce que c'est en partie vrai. La seule chose qui ne le soit pas serait une prétendue envie de devenir son amie...

Il y a pas mal de choses qu’Emily déteste.  Et que ses vêtements soient abimés en fait partie.  En plus, ‘l’attaque’ vient d’un total inconnu qui ne s’excuse pas et ne réagit pas.  Heureusement pour elle, une jeune femme sortie de nulle part lui vient en aide en lui tendant un mouchoir.  Ems la remercie et apprécie ses compliments.  Enfin une autre femme de goût, ici.  Au final, elles ont sans doute beaucoup d’autres points communs, mais ça, elles l’ignorent encore.  La brune finit par complimenter à son tour l’inconnue tout en lui expliquant être venue ici dans un but précis.  Elle veut se trouver un mec pour la nuit, et plus si affinités.

  « Oh, ne t’emballe pas, y a pas tant de choses à se mettre sous la dent. »

Soupira-t-elle, avant de rouler des yeux.

  « A Shady Cove, on a vite fait le tour des gens.  Ce sont toujours les mêmes personnes que tu croises, les mêmes lourdeaux que t’évites et les mêmes exs que tu croises. »

Elle fit une petite grimace avant de finalement se présenter, donnant simplement son prénom.  Si c’était une personne qu’elle avait envie d’impressionner, elle aurait également donné son nom de famille.  On sait jamais que sa réputation la précède.  Ici, l’autre brune semble déjà conquise et il est inutile d’en rajouter d’avantage.  Puis Ems est à la recherche d’un mec ce soir, pas d’une nana ^^.  

  « Enchantée.  J’prends un Cosmo, tu veux quoi ? »

Lui demanda-t-elle, tout en se faufilant un chemin à travers les quelques personnes qui se situaient entre le bar et elle. Elle passa commande, avant de se retourner vers Veronica.

  « Au fait, t’es nouvelle dans le coin, non ?  J’t’ai jamais vue. »

Au moins, on peut dire qu'Emily déborde de franchise. Pas un seul instant elle ne cache ses intentions qui sont - semble-t-il, de se mettre quelque chose sous la dent ce soir. Une vraie croqueuse d'homme. Finalement, ça colle assez bien avec l'image assez superficielle que Veronica s'en est faite en entendant parler de l'autre jeune femme (a) Veronica hoche légèrement la tête en entendant la remarque de la jolie brune.

Je vois... Mais tu ne perds pas espoir on dirait (a)

Il faut dire que c'est tout à son honneur d'être aussi tenace malgré tout. A New York, c'est très différent, ce genre de scénarios est moins probable. On croise souvent les mêmes personnes si on sort toujours aux mêmes endroits, dans les bars principalement. Mais il y a également beaucoup de mouvements. Contrairement à Shady Cove où la vie semble très statique. C'est d'ailleurs surement une raison qui pousse les habitants à s'adonner avec autant de passion aux commérages. Veronica, elle, a une raison valable de s'être installée ici, mais, Emily, qu'est-ce qui peut bien la retenir dans le coin ? L'éditrice ne comprendra jamais la mentalité des gens de la campagne x)

Toutes les deux se faufilent jusqu'au bar. Au moment de choisir, Veronica ne réfléchit pas une seconde : Je vais prendre la même chose... Il faut peut-être qu'elle fasse attention ne pas basculer dans la case qui ferait dire à Emily qu'il faut l'éviter.

Donc, tout le monde se connaît vraiment par ici ? (a) J'entends ça sans arrêt. répond Veronica en riant lorsque la brune l'interroge. C'est une question qu'elle entend encore et encore, sans cesse. Mais elle ne s'en offusque pas, au contraire, elle le prend avec le sourire parce que ça fait partie du jeu. Au bout d'un moment, elle fera partie du paysage au même titre que les autres. T'as des conseils à donner à une petite nouvelle en ville ? (a) Comme, ça, en plus de continuer la discussion, elle obtiendra peut-être des informations intéressantes.

Emily n’a absolument aucune idée d’à qui elle a affaire et s’en soucie fort peu. Elle est loin d’être du genre parano et n’a aucune idée de ce qu’Evan manigance. D’ailleurs, ça fait un moment qu’elle ne l’a pas vu. Lorsqu’elle se fait donc aider par Veronica, la brune ne manque pas de la remercier chaleureusement, avant qu’elles ne se mettent à discuter des hommes présents ce soir... ou à vrai dire beaucoup trop de soirs. Le problème à Shady Cove, c’est qu’on tourne en circuit fermé, et c’est ce qu’elle tente d’expliquer à Veronica, en essayant de ne pas pour autant la dégouter. De toute façon, tant qu’elle ne touche pas à Riley, elle peut bien se faire qui elle veut !

« Oh, j’suis venue passer une soirée avec une copine, mais voilà, t’sais comment ça va en soirée ! »

Mentit-elle, refusant qu’on pense une seule seconde qu’elle avait pu venir ici ce soir parce qu’elle se sentait seule et déprimée. Elle est Emily Fisher, ce genre de choses ne peut pas lui arriver, à elle. Elle se faufila vers le bar en demandant à l’autre brune ce qu’elle voulait boire, avant de finalement commander deux cocktails identiques. En attendant que le serveur n’ait terminé de préparer les boissons, elle se retourne et demande à la jeune femme si elle est nouvelle dans le coin. Ca n’est pas vraiment une question, elle en est sure, mais elle n’avait encore jamais entendu parler d’elle.

« Désolée ! »

Dit-elle en riant, prête à répondre à Veronica mais c’était sans compte sur le serveur qui attira son attention. Elle régla la note et prit doucement les deux verres en mains, en tendant un à la nouvelle arrivante.

« Pour ce qui est des conseils, disons qu’il ne faut pas faire trop confiance aux gens, la plupart d’entre eux sont habités par une curiosité malsaine. »

Elle leva son verre, comme si elle n’en faisait pas partie (a), avant de dire.

« Trinquons à ton arrivée alors, et au fait que tu ne tombes pas sur un connard ce soir histoire de ne pas être trop vite dégoutée ! »

Bien que la jeune femme acquiesce, elle n’a vraisemblablement pas la même expérience des soirées. Il faut dire qu’elle ne sort pas tant que ça, mettant toujours l’accent sur son travail. Et puis, quand elle le fait, c’est pour danser, en profiter et pas dans l’optique de trouver un homme avec qui se glisser sous la couette (a) Non, elles sont très différentes toutes les deux. Mais ça ne va pas les empêcher de copiner – ou bien ?

C’est rien. En fait, c’est pas désagréable. Au moins, ici les gens se soucient un peu des autres. A New York, tu peux te faire agresser en pleine rue devant une foule, personne ne bougera le petit doigt

Commente pensivement Veronica. S’ils se connaissent tous, ils doivent un minimum se serré les coudes. C’est en tout cas ce qu’elle peut imaginer. Et puis, Emily enchaine sur un conseil qui contredis un peu la vision dont l’éditrice vient de lui faire part, mais qui ne l’étonne pas le moins du monde. Je ferai attention, promet-elle. Si son interlocutrice savait, si seulement elle savait que, justement, c’était le but de Veronica. Feindre l’innocence, essayer de gagner la confiance d’autrui puis ensuite les poignarder dans le dos, mais toujours avec une certaine dose de discrétion. C’est le plan en tout cas. A voir comment celui-ci va se mettre en place dans les faits.

Merci ! la gratifie-t-elle lorsqu’Emil y lui offre le verre. Un sourire s’étire sur ses lèvres Ca me va, Cheers. Les deux jeunes femmes trinquent. Veronica trempe les lèvres dans son verre. Elle n’a pas l’intention de boire, ou en tout cas, de dépasser les limites.

Bon alors. Sérieusement. Il y a des garçons du coin à éviter absolument ? demande-t-elle ensuite, concernée, comme si elle avait peur de se laisser embobiner par un beau parleur et le regretter par la suite. Des fois, on se laisse aller et finalement on se coltine une réputation des plus déplorables. Solidarité féminine oblige, Veronica espère se faire voir comme une jeune femme un peu naïve qui a besoin des conseils de sa nouvelle amie, même si en vrai, elle cherche juste à obtenir un topo sur la situation x)

Emily ouvrit grand la bouche lorsque l’inconnue parla de New-York. Alors ça, c’est trop fort. Elle provient de l’endroit où la mannequin habite. Enfin, habitait. Et habitera encore longtemps, on l’espère.

« Oh mon dieu, tu viens de New-York ! C’est pas croyable ça ! C’est là que je bosse et que je vis ! »

Expliqua-t-elle. Evidemment, elles ne s’étaient jamais croisées. La grande pomme c’est tellement différent de Shady Cove. Et puis il faut dire qu’Emily est très sérieuse là-bas. Elle bosse comme une folle. A part dans quelques revues peoples, dans des magazines et sur quelques podiums, elle n’aurait jamais pu rencontrer Veronica.

« Tu fais quoi là-bas ? »

Si elle est médecin où un truc du genre, elles ne fréquentaient d’office pas les mêmes endroits. Les soirées branchées et sur invitations ne se donnent qu’aux personnes faisant partie du milieu « du showbiz’ ». Acteurs, chanteurs, icones (positives ou négatives, chacun pense ce qu’il veut de Paris Hilton), journalistes, etc... Pas un pharmacien ou un instituteur.

La brune récupéra les boissons qu’elle avait commandées avant de se décider à trinquer avec Veronica, en lui souhaitant des bonnes choses. Ems n’imagine pas vraiment qu’une fille puisse sortir en soirée sans penser à choper un mec, du coup c’est à ce domaine particulier qu’elle trinque. Si on prend Emy pour une obsédée, c’est simplement qu’on ne la connaît pas et qu’on ne comprend pas qu’elle essaye de masquer l’absence d’un seul mec par toute une série de gars. Un seul être vous manque...

Lorsque Veronica lui pose une question sur les garçons dans le coin, Emily a tout de suite envie de dire Riley. De mentir, juste pour qu’elle ne se le fasse pas. Mais si elle sort trop rapidement son nom, il est évident que ça va paraître louche. Elle fit mine de réfléchir un instant, avant d’ajouter :

« Il y en a quelques uns. Celui qui est sous les spotlights pour l’instant c’est Evan Baker. L’écrivain. Il parait qu’il traine dans des trucs louches mais j’y crois pas trop. C’est mon ami. »

Elle lui sourit, avant d’ajouter.

« Il y a Riley Dawson. Belle gueule, beau parleur, mais qui joue avec les filles comme pas possible. Le pire connard de la terre. »

Mentit-elle éhontément. Elle doit protéger ce qui est à elle.

« Et un certain Christopher. Mais toute façon il est vieux. Il bosse dans un magasin de sport, c’t’un vrai trou du cul. J’pense que de toute façon t’as pas tes chances, il aime les hommes. Heureusement, c’est une chance pour toutes les femmes de la ville ! »