Emily n’avait pas réussi à convaincre sa maman de la laisser partir à pieds. En même temps, Ellen savait que si sa fille faisait le trajet seule, elle ne voudrait pas porter son attelle. Du coup, elle préféra la déposer devant la maison de chez Marshall. Elle avait préparé une boîte de gâteaux et un tupperware contenant on ne sait pas trop quoi pour son neveu. Elle avait insisté pour qu’Emily lui explique qu’il n’avait qu’à le réchauffer, blablabla. Comme si une méthode de cuisine pouvait l’intéresser. Il n’y avait que manger qui était attrayant là dedans ! Et puis, comme si le pauvre Marshall n’était pas capable de se faire à manger tout seul. C’est un homme, mais tout de même, il ne va pas se laisser mourir de faim. Quoi qu’il en soit, Em’ sortit de la voiture en promettant d’être prudente pour le retour et elle ferma la porte en faisant un petit signe de la main, une fois le sac de provisions posé à terre, puisque l’autre bras était immobilisé. Si elle n’était pas sure que sa mère avait téléphoné plus tôt à Marshall pour lui demander de faire la morale à sa fille, elle aurait dégrafé son attelle au moment même où la voiture tournait au bout de la rue. C’est étonnant comme Emily peut tout de même l’adorer alors qu’elle est si chiante. En même temps, l’inverse doit être de mise dans ce cas.
La mannequin reprit le sac et s’avança jusqu’à la maison de son cousin. Elle se planta devant sa porte et sonna, espérant qu’il lui ouvrirait vite, parce que c’est lourd quand même. Elle l’avait prévenu qu’elle viendrait lui rendre une petite visite. Avec son boulot, mieux vaut ne pas trop passer à l’improviste si on ne veut pas trouver porte close. Et puis elle sait qu’il n’a pas la vie facile tous les jours alors, elle préfère l’avertir, pour tomber dans un ‘bon moment’. Ca peut sembler égoïste, mais la brune n’a absolument aucune idée de comment réellement réconforter les gens. Elle essaye de dire des choses sympas et de distraire la personne, mais elle n’est pas vraiment sure d’être efficace et du coup, ça la met mal à l’aise. Son malaise met ensuite la personne triste encore plus dans l’embarras… en résumé, elle a l’impression de ne faire qu’empirer la situation. Du coup, elle évite le plus souvent de parler des sujets qui fâchent. Comme de l'ex femme de son cousin, par exemple. Bien sur, si c'est lui qui aborde le sujet, elle l'écoutera mais sinon, elle évitera.
Une fois que la porte s’ouvrit, la jolie brune laissa un large sourire s’étendre sur son visage, avant de lancer d’un ton enjoué :
« Coucou mon petit écureuil des îles. »
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Mar 26 Mar - 20:10