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Since forever For years on end Newbies

12/ 03/ 1998 - Un vent frais vint effleurer quelques mèches brunes de mes cheveux tandis que je me retournais sur le ventre sans m'en rendre compte. À demi sous la couette j'entendis des volets qu'on claque sur le côté et qu'on bloque mais je n'y prêtais pas attention. Une présence se rapprocha alors de moi et une main me secoua légèrement l'épaule " lève toi mon ange, faut que tu te prépares pour la messe " J'émerge alors et tout en bâillant largement je m'étire comme un chat en ancrant mon regard dans celui de l'homme en face de moi. " Je suis obligée d'y aller ? " reniflais-je en faisant la moue dans un demi-sourire à croquer. Déjà petite je savais comment m'y prendre avec mon père. Il caressa ma joue avec un air stupide sur le visage et murmura " Je suppose que non, reposes-toi ma puce " un sourire sournois avait délicieusement envie de se dessiner sur mes lèvres mais je le retenais pour un temps. " Merci papa, tu es le meilleur " Je me jetais dans ses bras pour m'y blottir et j'entendis alors un rire s'échapper de ses lèvres. Son rire me faisait un peu mal depuis la mort de ma mère, je l'entendais si rarement. Je m'enfonçais davantage contre son ventre rebondi réclamant un câlin et Il m'encercla de ses bras forts, je savais qu'il souriait. " On se revoit pour le déjeuner, je t'aime " Il m'embrassa le sommet de mon crâne " Moi aussi " mes lèvres se glissèrent rapidement sur sa joue pour l'embrasser. Il m'ébouriffa les cheveux en me souriant avec affection et s'en alla en claquant la porte. Les yeux grands ouverts je restais un instant allongé dans mon lit spacieux, j'avais la maison rien que pour moi. Un large sourire s'étala sur mes lèvres et je bondissais alors près de ma chaine hifi pour mettre le son au maximum et me déchainer partout dans la baraque. C'était le début d'une grande histoire d'amour entre la danse et moi.

21 / 04 / 2006 - " Bonjours Madame Stevens comment allez-vous ? " Un sourire innocent ourlait mes lèvres délicieuses tandis que mes mains trituraient innocemment mes clefs de voiture. " Et bien pour tout te dire, je suis d'humour enthousiaste, vais confesser mes péchés " me souffla-t-elle sur un ton conspirateur les yeux amusés " Oh " rétorquais-je avec une pointe de surprise, une lueur taquine passa dans mon regard. " Autant tous me dévoiler maintenant, mon père me dis tout de toute façon. " lâchais-je sur le ton de la confession au creux de son oreille. Elle pâlit à vue d'oeil et un éclat de rire s'échappa alors de mes lèvres " Je rigole Madame Stevens, détendez-vous ! Mon père est un bon pasteur, jamais il ne ferait ça. " continuais-je en hochant la tête en plantant mes yeux rieurs dans les siens. " Vous êtes bien malicieuse Jill aujourd'hui " répondit-elle, amusée. Un sourire toujours plaqué sur mes lèvres fines j'insérais la clef dans ma range rover et m'y installais. " Comme toujours Madame Stevens " répliquais-je en claquant la porte la fenêtre grande ouverte. Elle éclata de rire et je lui fis un signe de la main. Je cessais alors de sourire, c'était tellement difficile de jouer ce rôle mais bon je le devais, pour mon père. Mes pensées se tournèrent vers Joe et un réel sourire naquit sur mes lèvres.

12/08/2009 - " Quoi tu te fous de moi ? Tu me largues comme ça ? " m'exclamais-je en le poussant violemment contre un mur " non je déconne pas, tes petits tours me gavent Jill. Ok tu dois être très frustré de ne pas pouvoir faire toutes tes conneries en plein jour à cause de la réputation de ton père mais c'est bon je ne suis pas un jouet. Faut que t'arrête de reporter le blâme sur moi à chaque fois que tu te retrouves dans la merde ! " Son regard me brulait mais je le soutins avec cette même intensité. Je croisais mes bras pour me donner de la constance. " Ah oui parce que tu crois que sortir avec toi n'a pas nuit à la réputation de mon père peut-être ? Parce que crois-moi les commérages y sont allés de bon train. Comment a-t-elle pu le rencontrer ? Un type comme LUI ! Élevé par un alcoolique " crachais-je sur un ton bourdonnant de colère avec un sourire qui n'atteignait pas mes yeux. Il vrilla son regard intransigeant dans le mien, j'ai cru qu'il allait me frapper " Je ne te permets pas " articula-t-il doucement en pointant son doigt vers moi, les larmes menaçant de déborder de ses yeux. J'étais allé trop loin et je le regrettais déjà. " Qui était là pour t'héberger lors de ta première gueule de bois ? Qui t'a couvert sans rien demander en retour pour que ton père ne découvrent pas tes frasques ? De nous deux, c'est moi le plus clean et putain tu le sais très bien. C'est juste que tout le monde s'accorde à dire que je suis TA mauvaise influence et ça, je ne l'accepte plus " Il semblait dégouté ... de moi. Mon corps se mit à frissonner. il se retourna alors pour s'en aller " Joe attend ... " Avec surprise je constatais que ma voix était cassée, il s'arrêta en levant la tête vers le ciel sans se retourner " ok c'est bon, t'as gagné. Je vais tous lui dire ... " Il se retourna vers moi et je vis qu'il était vraiment à deux doigts de fondre en larmes. " T'es sérieuse là ? " Un sourire tellement heureux éclaira son visage que je ne pouvais qu'être renforcé dans ma décision " C'est bon pas besoin de crier ton bonheur sur tous les toits non plus " maugréais-je dans un sourire. Il éclata de rire avant de me prendre sans ses bras pour m'embrasser. Et oui que voulez-vous, j'aime les mauvais garçons au coeur tendre.


Avec le temps mon père accepta la fille un peu délurée que j'étais et il m'a assuré qu'il se fichait des commérages du moment que ça ne me blesse pas personnellement. Je vous jure ce jour-là j'ai pleuré comme une madeleine. Joe est parti faire ses études à l'autre bout du pays du coup on a préféré mettre notre couple en pause sachant que la jalousie nous dévorerait trop si nous faisions le choix de rester ensemble. Bref je profite de la vie, des soirées et tous ce qu'elles peuvent m'offrir sans aucun scrupule à présent (a)