Ce matin-là, Samantha avait surpris une conversation, au salon de thé, entre deux clientes. L’une des deux dames avait appris à l’autre que John Reid avait été emmené à l’hôpital d’urgence la veille au soir. Bien vite, la jolie rouquine avait tendu l’oreille. Elle ne voulait pas se montrer indiscrète, mais elle tenait à s’assurer que la personne en question était bien celle à laquelle elle songeait, qu’elle n’avait pas mal entendu ou quelque chose comme ça. La dame, au courant de toute l’histoire, n’avait pas manqué de remarquer l’intérêt de la pâtissière. Alors elle s’était empressée de lui raconter les moindres détails du drame - du moins ceux qu’on avait bien voulu lui rapporter. Le vieil homme avait été victime d’un arrêt cardiaque soudain alors qu’il jardinait tranquillement. Il avait été trouvé par sa femme, qui avait immédiatement alerté les secours. Depuis, on n’avait plus de nouvelles, ni de l’un, ni de l’autre. Leur petit fils s’était apparemment rendu lui-aussi à l’hôpital, et, toujours selon les dires de la dame en question, avait été très secoué par la nouvelle.

La pâtissière n’avait jamais cherché à savoir pour quelle raison Reid vivait avec ses grands-parents plutôt qu’auprès de ses parents, mais elle avait perçu l’attachement évident du jeune homme à l’égard de Molly et de John. Elle savait donc que l’état de son grand-père devait grandement l’angoisser et s’inquiétait elle-même, à dire vrai, que les choses tournent mal. Quand elle avait vu John, elle l’avait trouvé en parfaite santé, mais ces choses-là vous tombent dessus sans prévenir, et peuvent avoir des conséquences extrêmement graves pour les gens âgés. Autant dire, donc, que cette terrible nouvelle avait trotté dans la tête de la jeune fille une bonne partie de la journée… Elle avait à peine pu se concentrer sur son travail. Pour cette raison, dès la fin de son service, qui s'était en plus prolongé, aux alentours de 17 heures, la rouquine avait décidé d’en avoir le cœur net et de passer chez les Reid. Peut-être qu’elle ne trouverait personne sur place, ou peut-être que si, mais elle espérait obtenir quelques nouvelles pour tout dire, et également faire comprendre à Reid, autant qu'à Molly d’ailleurs, qu’elle serait disponible pour eux en cas de besoin. Bien sûr, un simple coup de fil aurait pu suffire pour cela, mais la jeune fille préfère nettement discuter de ces choses-là en face. Et puis c’est encore pour elle le meilleur moyen de leur faire savoir qu’elle est à leur disposition si besoin ! Elle ne compte pas s’incruster de toute manière, elle ne veut pas non plus les déranger dans un moment si douloureux… Si tant est qu’ils soient à la maison, et ça n’est pas certain, étant donné les circonstances.

Lorsqu’elle avance dans l’allée qui mène à l’entrée, Sam a un petit pincement au cœur en pensant que c’est peut-être juste là, auprès des parterres de fleurs si bien aménagés, que John s’est écroulé, et que Molly l’a trouvé. Devant la porte, la rouquine craint un instant que sa visite tombe mal, et hésite presque à sonner… Mais elle finit tout de même par prendre une profonde inspiration et par se lancer. Au pire, elle ne restera que quelques minutes, juste assez au moins pour prendre des nouvelles et déposer le sac en papier qu’elle a apporté avec elle, sac qui se trouve rempli de petites viennoiseries qu’elle a préparées le matin-même.

La veille a été une journée particulièrement longue pour Reid.  Pourtant, la journée avait plutôt bien commencé, le jeune homme s’était rendu à une seconde audition, puisqu’il avait été retenu la première fois, lorsqu’il s’y était rendu en compagnie de Spencer, quelques semaines plus tôt. Autant dire qu’il était plutôt satisfait en revenant de Medford en fin d’après-midi ! Il s’était permis de louper quelques cours pour l’occasion, mais Reid ne craint pas vraiment de prendre du retard, dans le sens où il s’en sort parfaitement ! Peut-être parce qu’ils en sont qu’au début de l’année, mais le musicien est plutôt confiant. C’est un élève sérieux et appliqué quand il s’agit de musique. Rentré chez ses grands-parents, la soirée n’avait rien d’anormale jusqu’alors, sa grand-mère s’apprêtait à cuisiner tandis que son grand-père, lui, arrosait les plantes avant que le soleil ne se couche. Une situation complètement banale, qui arrive tous les jours tout simplement…. ! Seulement, en entendant un bruit sourd, Molly s’était rendue dans le jardin, ça, ça n’était pas habituel, en revanche. John est en excellente santé, pas empoté pour un sou, malgré son âge, il n’a pas l’habitude de chuter… ! Son épouse s’est bien rapidement rendue compte qu’il ne s’agissait pas d’une simple chute. Victime d’un arrêt cardiaque, Molly a eu le bon réflexe d’appeler les secours bien rapidement. Maladroitement, le musicien avait tenté de lui faire un massage cardiaque, en attendant qu’on vienne. Pourtant, il ne sait pas s’y prendre, craint de faire plus de bien que de mal mais d’après les nombreux films qu’il a vu, et l’adrénaline sur le moment, il ne songe à rien d’autre que de suivre ses instincts.

C’est donc plus inquiet que jamais que Molly et Reid ont accompagné John dans l’ambulance, en direction de l’hôpital le plus proche. Dans l’ambulance, les secouristes font ce qu’ils ont à faire à coup de défibrillateurs. Reid n’ose rien dire, ne sait plus quoi faire… ! Il est désemparé, en état de choc, il serre fort Molly contre lui, s’accrochant à elle, de peur qu’une chose terrible n’arrive. En effet, son monde s’effondrerait si John les quittait aujourd’hui… ! A l’hôpital, John est bien rapidement pris en charge, les médecins s’affolent,  la grand-mère et son fils se retrouvent complètement paumés dans la salle d’attente.  Ils passeront une bonne partie de la nuit à l’hôpital, pour finalement avoir une réponse peu encourageante de la part des médecins…  En effet, les médecins ont choisi, ou plutôt n’ont pas eu le choix que de le plonger  dans un coma. Effondrés, par cette nouvelle, ils s’empressent de rejoindre la chambre où le corps inanimé de John repose sur le lit. Si Molly s’entretien avec le médecin au sujet des détails, Reid, lui, reste focalisé sur son grand-père, si fort d’habitude, si débordant d’énergie. C’est un énorme choc pour le musicien de le voir si faible, incapable de respirer par lui-même.

C’est en début de matinée que Molly et Reid décident de rentrer, à contre cœur, mais surtout complètement épuisés. Sans un mot, ils se réfugient chez eux, tandis que Molly s’écroule de sommeil dans sa chambre, dans le but de se reposer pour rendre visite à son mari plus tard dans la journée, Reid, est incapable de faire de même ! Malgré la fatigue, le jeune homme s’agite, et trouve le réconfort dans un joint qu’il lui restait d’une soirée pour pouvoir se détendre et s’endormir quelques heures plus tard sur le canapé, devant un soap complètement stupide. C’est en fin d’après-midi qu’il rouvrira les yeux, réveillé par la porte d’entrée. Reid regarde tout autour de lui, réalise qu’il est seul dans cette maison – en effet, les clés , le sac et la veste de sa grand-mère ayant disparu de l’entrée,  Reid, fronce les sourcils, un peu frustré qu’elle ne l’ait pas réveillé, mais émerge tout de même en se remémorant qu’on avait sonné à la porte. Il ne cache pas sa surprise, en y découvrant Sam, derrière la porte. Le fait que la nouvelle ait pu faire le tour de la ville ne lui avait pas encore traversé l’esprit. Un peu encore dans le flou, son regard se pose dans le sien, il bloque un instant tandis qu’il souffle : Hey… Lance le jeune homme, en esquissant un très sourire discret : il n’a pas envie d’être impoli pour autant. Les marques de la fatigue s’affichent aisément sur son visage. Même s’il n’est pas aussi rayonnant que d’habitude, intérieurement, le jeune homme n’est pas déçu de l’avoir en face de lui, non… ! J’suis un peu surpris de te voir, pardon… ! Il s’écarte de la porte (signe qu’il ne va pas la laisser là, sur le porche) en glissant ses mains dans ses poches.

Les traits tirés de Reid, qui lui ouvre la porte, ne laissent pas planer le moindre doute du côté de Samantha. Elle ne sait pas réellement ce qui s’est passé, ni dans quel état se trouve John à l’heure actuelle, mais de voir le musicien dans un tel état de fatigue (et de tristesse aussi sans doute…) est loin de la laisser insensible. Aussitôt, le cœur de la jeune fille se tord dans sa poitrine. Elle voulait se montrer présente, être disponible pour les Reid, mais elle réalise que les mots vont peut-être lui manquer, tout spécialement si la situation est grave. Elle ne voudrait pas empirer les choses… ! Mais quoi qu’il en soit, elle va devoir improviser à présent, car il est hors de question qu’elle fasse demi-tour maintenant, à moins que l’étudiant ne le lui demande expressément en tout cas. Le jeune homme met un temps à réagir, mais ça n’est pas bien grave en soi, puisque Sam aussi est surprise de le trouver ainsi. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il saute de joie bien sûr, mais c’est la toute première fois qu’elle ne le voit pas bourré d’énergie, souriant et déconneur. Et ça fait un choc. Déstabilisée sans doute, elle hausse les épaules, esquisse un léger sourire embêté. Elle aimerait trouver les mots, mais tout se mélange un peu dans sa tête. « Oh oui, excuse-moi, je débarque complètement à l’improviste… » Reconnaît la rouquine, en entrant quand le musicien lui fait un peu de place. Dès que la porte se referme, Samantha se tourne vers lui. Elle n’ose même pas lui demander des nouvelles de John tout de suite, craignant sans doute qu’il ne s’effondre d’un seul coup. Mieux vaut y aller progressivement… ? Quoi qu’il en soit, il y a des choses qu’elle se doit tout de même de lui dire. Pourtant, elle baisse la tête en premier lieu, et jette un bref coup d’œil au sac rempli de viennoiseries dans sa main droite. Il y a peu de chances que Reid ait envie de manger un morceau. Quoi qu’il en soit, elle le dépose sur le meuble le plus proche dans l’entrée, préférant le mettre de côté pour le moment.

« Je ne veux pas te déranger, je ne fais que passer… » Précise-t-elle, ne voulant pas qu’il se sente obligé de l’accueillir à bras ouverts ou de lui offrir quelque chose à boire par exemple. Elle n’est pas du tout venue pour ça, et finit d’ailleurs par lui expliquer l’objet de sa visite, non sans sentir sa gorge se serrer, alors que son regard cherche le sien. « Je… J’ai appris pour ton grand-père. » Son rythme cardiaque s’accélère vivement. Elle se demande si John s’est remis de son arrêt cardiaque. Elle se demande aussi comment Molly tient le choc. Mais ses pensées, bien sûr, se dirigent avant tout vers celui qu’elle a sous les yeux. Reid et elle ne se voient pas de manière régulière, mais Sam aime passer du temps en sa compagnie. C’est quelqu’un qu’elle apprécie énormément, et le savoir en souffrance est très dur à gérer pour elle. Elle déteste ça, et espère être à la hauteur, car elle voudrait vraiment l’aider à aller un peu mieux. Elle sait qu’elle ne pourra pas le réconforter, mais elle aimerait le soulager un minimum au moins… « Je voulais juste que tu saches que… enfin… je pense à vous. Je suis là si t’as besoin de quoi que ce soit. » Ajoute-t-elle, le plus sérieusement du monde, et avant de poser délicatement sa main sur son bras, pour le serrer doucement entre ses doigts. Mais trouvant finalement ce geste inadapté, et parce qu’elle en ressent le besoin, Samantha vient finalement enrouler ses bras autour de son cou, pour venir se serrer contre sa silhouette, profitant de la position pour caresser doucement la nuque de Reid et la base de ses cheveux.

Le cœur battant, Sam espère de tout son cœur que son intrusion ne sera pas mal perçue par le jeune homme. Peut-être tombe-t-elle mal ? Peut-être aurait-il préféré être seul, plutôt qu’en sa compagnie ? A dire vrai, la pâtissière n’en sait trop rien… ! Mais elle est prête à partir s’il le lui demande… Comme elle est prête à rester, aussi, si c’est ce qu’il désire… ! Elle fera son possible pour qu’il se sente un peu mieux, c’est son seul objectif à dire vrai, sa priorité ce soir.

Reid ne se souvient pas de s’être retrouvé dans un pareil état dans toute sa vie… ! Il est tellement inquiet, sous le choc, qu’il a du mal à ne pas cogiter. Dans sa tête, ça part dans tous les sens, à dire vrai. Il est incapable de trouver le sommeil en premier lieu car il se prend trop la tête, s’inquiète pour son grand-père… ! Et s’il ne s’en sortait pas… ? Il faut dire que jusqu’à présent, le fait qu’il soit aussi fragile, incapable de respirer naturellement, que les risques que son cœur ne tienne pas ne l’aide pas à être serein… ! Reid est très attaché à son grand-père, c’est comme un père pour lui, plus que ça encore… ! Il ne peut pas imaginer que ça puisse leur arriver, maintenant, alors que tout allait bien pourtant… ! C’est dingue, il a encore beaucoup de mal à réaliser, et c’est finalement grâce à un petit coup de pouce que le jeune homme parvient à dormir quelques heures. Presque un peu trop profondément puisqu’il n’entend pas sa grand-mère s’en aller, probablement à l’hôpital… ! Seulement, Reid ne cherche pas à l’appeler puisque le devoir l’appelle ailleurs : à la porte ! Il n’attendait pas de visite, et est complètement à l’ouest sur le coup, puisqu’il vient tout juste d’émerger. En croisant le regard de Sam, le jeune homme bloque un peu, ne sachant pas quel était le motif de sa présence. Bien sûr, ça lui fait plaisir, mais Reid n’est pas aussi jovial qu’à son habitude, et finit par s’en excuser quelque part, en venant lui faire part de sa surprise après l’avoir salué. Pas de problème… tu me déranges pas...Répond le jeune homme, en s’étant écarté, signe qu’il ne comptait pas la chasser pour autant…

En effet, malgré les circonstances, Reid n’a pas vraiment la force de la « rejeter » ou surtout de rester seul… ! Même si ce n’est peut-être pas l’instant de quelques heures, Reid a horreur de la solitude, et dans ce moment aussi…dramatique à son sens, il ne s’imagine pas rester seul, à cogiter.  Son regard se pose sur le panier qu’elle avait apporté, mais son attention se reporte finalement sur Sam, qui reprend la parole, en lui soufflant qu’elle ne faisait que passer, et surtout, qu’elle avait appris pour son grand-père. Reid baisse un instant les yeux en se mordant la lèvre inférieure. Oh…  c’est gentil, vraiment… Dit-il, en relevant les yeux, pour croiser son regard. Il a l’air misérable, mais quelque part, ça lui fait vraiment plaisir, c’est touchant, et surtout adorable de sa part d’être passé pour lui faire part de son soutien… !   Ma grand-mère elle est retournée le voir là je crois… >< Lui confie le jeune homme, l’air paumé, troublé. Même s’ils ne se connaissent finalement pas tant que ça, et qu’ils ont surtout passé des moments très légers ensemble, il faut l’avouer, ça lui va tout de même droit au cœur. Un peu fébrile, il se laisse faire, lorsque Sam vient poser sa main sur son bras, puis finalement pour venir l’étreindre. Cette fois-ci, Reid agit à son tour, surement parce qu’il en avait besoin, ses bras viennent l’entourer fermement tandis qu’il ferme un instant les yeux.  Parce que malgré son tempérament, le jeune homme a toujours été très sensible, et finit par sentir ses yeux briller, s’humidifier… ! C’est finalement comme lorsque l’on demande à quelqu’un au bord du craquage s’il va bien, ça a le mérite de le faire lâcher la pression, et ça ne loupe pas vraiment dans son cas… ! Pourtant, ses gestes l'apaisent... Il détache une de ses mains pour la faire passer sur ses paupières avant de souffler : C'est... Ça me touche que tu sois venue... Lui confie le musicien dans un murmure, sans bouger pour autant.

Samantha ne peut pas savoir ce que le musicien ressent à l’heure actuelle, mais elle est persuadée que tout cela doit être très dur à vivre pour lui. Elle a eu l’occasion de le voir en compagnie de ses grands-parents, et elle sait à quel point ils sont attachés les uns aux autres tous les trois. C’est une famille unie. Pas une famille au sens classique du terme, mais Sam vit dans l’une d’elle elle-aussi, et elle sait que ça ne change pas grand-chose au final, que les liens sont aussi forts et solides que dans le schéma parents / enfants. D’ailleurs, quand la porte s’ouvre sur le jeune homme, et qu’elle le découvre au trente-sixième dessous, la pâtissière réalise qu’elle avait vu juste, que Reid est vraiment en détresse ! Pourtant elle se sent déstabilisée, car elle ne l’avait jamais vu ainsi auparavant, et qu’elle n’est plus très sûre que sa présence lui fasse du bien. Après tout, bien qu’ils aient passé des moments ensemble absolument géniaux, ils ne se connaissent pas tant que ça, pas en profondeur tout du moins ! Et peut-être que le jeune homme aurait préféré que ce soit quelqu’un d’autre qui vienne sonner à sa porte ? Un ami plus proche ? Quoi qu’il en soit, maintenant qu’elle est là, Sam ne compte pas rebrousser chemin. Elle aimerait faire quelque chose, même de très minime, ou au moins lui faire comprendre qu’il peut compter sur elle si besoin. C’est important de se sentir entouré dans ce genre de moments, de savoir qu’on pense à vous, que vous n’êtes pas seul au monde…

Quand il la laisse passer, la rouquine pénètre dans la maison sans pour autant chercher  à s’y installer ou quoi. Elle reste dans l’entrée, et dépose le sac en papier qu’elle tenait jusque-là sur le meuble le plus proche, avant de reposer son attention sur Reid. Rapidement, elle lui fait part de l’objet de sa venue. Ce n’est pas un hasard si elle est là aujourd’hui, c’est bien parce qu’elle a appris pour son grand-père. Lorsqu’il lui dit que c’est gentil, la jeune fille trouve la force d’esquisser un sourire, ou quelque chose qui y ressemble en tout cas, car elle est toujours profondément triste pour lui. Leurs regards se croisent, elle sent son cœur se serrer de le voir comme ça, puis acquiesce en apprenant pour sa grand-mère. « Tu veux aller la rejoindre… ? » Demande Samantha, non sans ressentir son trouble. Il a l’air complètement perdu, et cette attitude pousse rapidement la jeune fille à se montrer tactile. D’abord, elle pose sa main sur son bras, la laisse se resserrer dessus un instant, puis finit par venir l’étreindre, car c’est finalement ce geste qui lui semble le plus approprié. Elle espère, cependant, que le musicien appréciera cet élan de tendresse, car à part de l’affection, et des pâtisseries faites maison, Samantha craint de ne pas avoir grand-chose de plus à lui offrir aujourd’hui… ! Elle sait en effet qu’il y a peu de choses qu’elle puisse faire pour parvenir à l’aider ou à le réconforter. Les mots, souvent, dans ces circonstances, n’ont pas beaucoup de poids.

Lorsque les bras du jeune homme se referment sur elle, Samantha est soulagée de constater qu’il apprécie ce geste, qu’il en profite aussi, parce qu’il a bien raison de le faire - la jeune fille est venue pour ça, pour faire ce qui est en son pouvoir pour le soulager un peu. Etant donné leur différence de taille, assez importante, à vrai dire, on dirait davantage que c’est lui qui la réconforte, mais tant pis. Sam resserre leur étreinte, mais réalise, dans la gestuelle du garçon, qu’il est en train de s’essuyer les yeux. Cette simple constatation lui fait mal au cœur, et pourtant Sam a conscience que c’est nécessaire quelque part. Pleurer, relâcher la pression un bon coup, ça fait incontestablement du bien. En entendant sa voix, la pâtissière se reprend, et laisse doucement une de ses mains caresser son dos, pour l’apaiser, et lui faire ressentir sa présence également. « C’est normal. » Murmure-t-elle, avant de reprendre : « Je peux rester aussi longtemps que tu le souhaites… ou je peux aussi m’en aller si tu veux être seul ! Dis-moi simplement ce que tu préfères. » La rouquine est claire, elle s’adaptera à ce dont il a besoin, là, tout de suite. Elle ne s’imposera pas s’il ne le désire pas. Et si c’est l’inverse, et bien elle restera aussi longtemps que nécessaire.

Il est vrai que Reid est très attaché à ses grands parents, qu’il considère plus comme des parents qu’autre chose pour tout avouer ! Ce sont eux qui se sont occupés de lui depuis ses quinze ans. Ils étaient là au moment où ses parents ne voulaient plus de lui. Ils sont essentiels dans sa vie. Ils comptent plus que tout pour le musicien et l’idée de pouvoir perdre l’un d’entre eux le rend malade. Il vit très mal le fait de savoir son grand-père dans un pareil état, entre la vie et la mort. C’est juste… trop énorme, difficile à croire car John Reid est un homme fort, plein d’énergie pour son âge. Il est tellement sous le choc, qu’il ne pense même pas à prévenir ses propres parents. L’envie n’aurait même pas été là de toute manière, et quelque part, il compte sur Molly pour le faire. Reid n’est jamais en contact avec ses derniers et sait que moins il a de nouvelles et mieux il se porte. Il n’a pas besoin de leur présence dans ce genre de moments pénibles. En tout cas, il ne s’était absolument pas douté qu’il passerait un moment avec Sam, en cette triste journée. Il est vrai qu’ils se fréquentent de temps en temps, qu’ils se connaissent sans vraiment que ça soit le cas, au final, du moins pas en profondeur. C’est quelqu’un qui partage le même humour, le même délire que lui, il se sent bien avec cette fille, et ne se prend jamais la tête au sujet de leur relation qui n’a pas vraiment de « titre » à ce jour.

Malgré les circonstances, le jeune homme la laisse tout de même rentrer chez lui, quelque part, il se dit que sa présence pourrait le détendre, car il déteste rester seul de toute manière. Il apprend ensuite qu’elle avait entendu parler de ce qui s’était passé pour son grand-père. Touché de savoir qu’elle était venue exprès pour les soutenir, pour leur faire part de sa compassion, le jeune homme plante son regard dans le sien. Il aurait dû se douter qu’une pareille nouvelle ne passerait pas inaperçue en ville, mais pour une fois, il n’en veut pas aux commères de la ville, puisque ça ne part pas d’une mauvaise intention. J’irai plus tard, je pense que ma grand-mère a envie d’être seule avec… fin je sais pas… Lance le jeune homme, un peu troublé, toujours, en se mordant la lèvre inférieure. Il lui passera un coup de fil plus tard…. En attendant, lorsque Sam se rapproche de lui, en posant sa main sur son bras, puis finalement en venant directement l’enlacer, Reid ne résiste pas vraiment. Déjà parce qu’il n’en a pas envie et qu’en prime, parce qu’il en avait certainement besoin.  Cette étreinte l’apaise, la douceur dont fait preuve Sam, ne manque pas de le rendre d’avantage fébrile cela dit… ! De nombreux sentiments l’envahissent alors que ses bras se referment sur la demoiselle, prouvant qu’il appréciait cette initiative de sa part.

Les yeux fermés, le musicien se laisse aller. Il n’est pas quelqu’un qui ne se dévoile facilement, du moins pas lorsque cela touche les sentiments. Il fait même preuve d’une sacré réserve. Sa technique est de s’en sortir avec un trait d’humour lorsque les choses se compliquent mais là, il n’a pas vraiment la force de s’en sortir avec une courbette ou de prétendre que tout allait bien. Ça n’est absolument pas le cas, et il essuie rapidement ses yeux, en sentant des larmes couler le long de ses joues.  Lorsqu’il reprend la parole, le jeune homme lui fait comprendre que sa présence est fort appréciée. Il resserre ses bras autour d’elle, rouvrant les yeux, en entendant la jolie rouquine lui répondre, en lui proposant de rester ou de s’en aller… Que le choix est le sien, en somme. Il dépose un bref baiser dans son cou, en bougeant de manière à pouvoir croiser son regard cette fois-ci. J’ai bien envie que tu restes même si je serai ptêtre pas de très bonne compagnie ^^’ Lui confie Reid, en se pinçant la lèvre inférieure. Bien sûr, il ne sera pas désagréable, mais il est vrai qu’elle l’a connu beaucoup plus jovial… ! Il ne sautera sûrement pas au plafond aujourd’hui, mais il n’a pas envie de se refermer sur lui-même pour autant : ça ne lui ressemble pas. En glissant alors sa main le long de son bras, il finit par lui demander, après avoir oublié son rôle d’hôte, vu les circonstances : En plus t’es pas venue les mains vides… ! Constate le jeune homme, touché par l’attention en ajoutant : Tu veux boire quelque chose… ? Demande Reid, en détournant le regard un instant sur le frigo, en attendant sa réponse.

Samantha ne sait pas si sa venue est une si bonne idée que ça, quand elle se tient devant la porte des Reid. Mais quand le jeune homme apparaît devant ses yeux, la rouquine sent son cœur se serrer. Elle ne supporte pas d'être face à son mal-être. Il se lit sur son visage tout entier, mais aussi dans son attitude. Le jeune homme a l’air complètement perdu, et même si la pâtissière doute d’être la personne idéale pour lui dans un moment tel que celui-ci, elle est bel et bien décidée à l’aider, à lui prêter main forte. Quand elle entre dans la maison, elle lui fait comprendre l’objet de sa venue, puis se débarrasse du sac en papier rempli de viennoiseries qu’elle a apporté, pour se focaliser sur leur discussion. Elle tient à lui faire savoir, avec honnêteté, et sérieux, qu’il peut compter sur elle. Et sa grand-mère également. Elle veut qu’ils aient conscience qu’elle sera là, pour eux, autant que de besoin. C’est important pour elle qu’ils le sachent, qu’ils en aient conscience. Reid et elle ne se connaissent pas tant que ça l’un l’autre, pas en profondeur en tout cas, mais la jeune fille aimerait que ça change. Elle veut qu’il comprenne que, même dans les situations les plus difficiles, et les plus délicates, elle répondra présente. « Oui, tu as peut-être raison… » Murmure doucement la pâtissière, quand il est question de sa grand-mère, qui est partie à l’hôpital. Sam n’a aucune envie de lui forcer la main, ou de s’imposer. Reid doit faire les choses comme il les ressent. Chacun vit ce genre de moments à sa manière après tout. Et puis, ne pouvant plus tenir, la jeune fille fait finalement preuve d’affection, passant d’abord sa main sur son bras, avant de venir l’enlacer par la suite. Reid vient rapidement répondre à son étreinte, et la pâtissière le sent rapidement ému par tout ça. Mais ça n’est pas plus mal en soi. Sam est persuadée qu’il faut savoir lâcher prise dans ce genre de moments. Elle le laisse donc relâcher la pression, sans intervenir ni dire un seul mot. Même si ça lui fend le cœur de le savoir dans cet état, la jeune fille veut tout simplement qu’il se détende, et qu’il se sente accompagné dans cette épreuve difficile.

Sans mettre un terme à ce rapprochement, la rouquine fait délicatement courir sa main dans le dos du musicien, toujours dans le but de l’apaiser. Elle lui propose alors de le laisser seul, ou bien de rester. Peu importe le choix qu’il fera, Samantha tient à lui faire savoir que cette décision lui revient et qu’elle n’insistera pas, que ce soit dans un sens ou dans l’autre. Reid vient alors déposer un délicat baiser dans son cou, presque comme s’il appréciait la sollicitude dont elle fait preuve - du moins c'est de cette manière qu'elle prend la chose pour finir. Il recule alors très légèrement, de sorte à ce que leurs regards se croisent et s’accrochent. Sam déglutit de voir ses yeux briller. « Hey, arrête… » Lui glisse-t-elle d’une voix douce, avant d’ajouter : « T’en fais pas pour moi. » La jeune fille est consciente qu’ils ne vont pas faire la fête, si elle est venue c’est pour le soutenir, elle ne s’attendait pas à ce que les circonstances soient différentes ! Et elle ne tient pas à ce qu’il fasse des efforts pour lui faire passer un bon moment, ou quelque chose comme ça. Elle ne veut pas qu’il se préoccupe d’elle, c’est lui qui est au cœur de ses inquiétudes, et lui seul. Atteignant sa joue droite avec sa main, Samantha vient la caresser délicatement, avant de se hisser sur la pointe de ses pieds pour atteindre la gauche, sur laquelle elle dépose un baiser très tendre. Elle s'éloigne légèrement ensuite, quand il fait mention de ce qu’elle a apporté avec elle. « Je sais qu’on n’a pas spécialement faim dans ce genre de moments… mais j’ai piqué des gâteaux au salon de thé avant de partir… Je les ai faits ce matin x) » Explique-t-elle d’une voix douce, avant de secouer la tête quand Reid lui propose à boire « Non, merci, ça va aller… » Détachant sa main de sa joue, Sam lui adresse alors un sourire poli.

Reid ne s’attendait vraiment pas à voir Samantha aujourd’hui, débarquer comme ça à l’improviste après avoir appris pour son grand-père ! Certaines personnes se seraient contentées d’envoyer un petit message ou d’appeler à la limite… mais ça n’a pas été le cas de la jolie rouquine… et il faut l’avouer : ça le touche ! Ils ont beau avoir passés d’excellents moments, partager une certaine complicité même, Reid ne la connait pas profondément disons, du moins, pas assez pour pouvoir juger ses qualités d’ « amie » ou de soutien, peu importe ! Aujourd’hui, dans son malheur, il est agréablement surpris, bien qu’il réalisera la chose beaucoup plus tard, car, au fond, ses pensées vont et viennent, s’égarent et se perdent. Le jeune homme est paumé. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il n’est pas seul, à présent, et que la compagnie de la jolie rousse pourrait lui faire du bien, lui apporter du baume au cœur, d’une certaine manière bien que cela ne change rien à la situation. Il acquiesce lorsqu’elle lui donne raison au sujet d’aller rendre visite à son grand-père. Il a passé toute la nuit là-bas, et bien qu’il n’a aucunement l’intention de faire partie de ceux qui ne préfèrent pas aller à l’hôpital voir leurs proches car c’est un moment difficile, Reid songe au fait que Molly a peut-être besoin de se retrouver seule avec l’amour de sa vie et qu’’il aura l’occasion de retrouver John un peu plus tard… C’est triste, et inquiétant à la fois car il a bien compris que l’homme n’était pas prêt à rentrer dans les jours à venir ^^’ Son état est critique pour le moment ><

Et ce sont ce genre de pensées qui le font se laisser aller dans les bras de Sam, ses yeux brillent, s’humidifient et Reid n’arrive pas à retenir les larmes qui coulent le long de ses joues. Il ne cherche pas vraiment à le faire de toute manière mais s’essuie finalement les yeux, malgré la position, en se resserrant contre sa silhouette. C’est apaisant, ça le soulage quelque part d’être entouré ainsi, et pouvoir pleurer également. Il laisse la pression de ces dernières heures retomber.  Lorsque Sam reprend la parole, le jeune homme laisse ses lèvres se poser dans son cou avant de lui répondre, s’éloignant pour croiser son regard. Quelque part, toujours bienveillant, il espère ne pas lui faire passer un mauvais moment… ! Sam le rassure aussitôt à ce sujet. D’accord… Répond le jeune homme plus fébrilement alors que la main de la demoiselle se pose sur sa joue droite. Ses caresses le font frémir un instant alors qu’il ferme les yeux en sentant ses lèvres sur sa joue par la suite. Ses attentions à son égard sont agréables. Il aime la douceur et la prévenance dont elle peut faire preuve à ce moment précis. Ouais c’est vrai que j’ai pas trop faim mais ça finira par venir plus tard, je me jetterai dessus je suis sûr… ! Souffle le jeune homme, en lui proposant à boire. Sam décline poliment son invitation, et, Reid acquiesce en attrapant la main de son invitée pour l’inciter à le suivre dans le salon où ils seront certainement mieux installés. En tout cas, si t’as envie plus tard, fais comme chez toi ! Ajoute-t-il en s’installant sur le sofa. Il détourne un instant le regard, bloquant sur une des photos de famille, ce qui lui inspire bien évidemment des choses. Dans un air triste, il finit par ajouter : J’peux pas imaginer qu’il puisse… pas rentrer >< Fin, j’suis pas bête, j’sais qu’il est âgé, et qu’il vivra pas jusqu’à 105 ans non plus mais… voilà, je l’ai toujours vu comme un warrior. Lui confie Reid en se mordant la lèvre inférieure.

Samantha aurait pu passer un petit coup de fil à Reid, pour prendre de ses nouvelles, mais elle a jugé bon, plutôt, de se déplacer directement, pour le voir, et lui faire comprendre, aussi, qu’il pourrait compter sur elle à n’importe quel moment. Ils traversent, sa grand-mère et lui, une situation particulièrement dure à vivre, et la jeune fille peut bien se montrer disponible pour les aider, d’autant que ce sont des personnes qu’elle apprécie grandement. Molly est une dame sympathique, et avec le musicien, elle partage une relation qui est très chère à son cœur ! Et bien qu’ils n’aient jamais fait vraiment plus ample connaissance, la pâtissière est prête à y remédier désormais, en commençant par le soutenir dans ce moment si tristement particulier. Quand il est question de Molly par la suite, qui s’est rendue à l’hôpital, Sam fait rapidement comprendre à Simon qu’il peut gérer la chose comme il l’entend. De toute manière, ces instants sont si douloureux que chaque personne les vit différemment, et elle peut parfaitement comprendre que le jeune homme ait besoin de quelques heures de répit, et de rester à l’écart pour souffler un peu. De toute façon, s’il y a quoi que ce soit, sa grand-mère ne manquera sans doute pas de le tenir au courant.

Lorsqu’elle le prend dans ses bras, Samantha a d’abord envie de lui déverser son affection, à sa manière, mais comprend rapidement que le jeune homme lâche prise une fois qu’il se retrouve contre elle. Alors, tendrement, elle se permet de l’enlacer et de faire des mouvements circulaires dans son dos avec le plat de sa main, pour l’inciter à s’apaiser, à se tranquilliser. Avec elle, il peut sans problème relâcher la pression, elle ne le jugera aucunement, au contraire, elle est persuadée que ça peut lui faire du bien de pleurer un bon coup. Après qu’il ait déposé un baiser au creux de son cou, la jeune fille ne tarde pas à lui expliquer qu’il ne doit pas se soucier d’elle pour le moment. Si elle est venue, ce n’est pas pour faire la fête ou pour passer un moment de folie, elle sait bien que la situation ne s’y prête pas ! Ce qui compte pour elle à l’instant, c’est le musicien, et elle aimerait l’aider à aller un peu mieux. C’est sa priorité, le reste n’a que peu d’importance, et elle, clairement, elle passe après.

Très tactile et affectueuse de nature, la pâtissière vient poser sa main sur la joue droite du jeune homme, puis dépose un baiser avec beaucoup de douceur sur la gauche. Elle est toute chamboulée et attristée de voir ses yeux brillants d’émotion, un peu rougis par les larmes qui ont coulé aussi. Pourtant, elle s’efforce de ne pas flancher elle non plus, parce qu’elle sait que ça ne l’aiderait probablement pas. Il faut qu’elle soit un roc pour lui ! Qu’elle ait confiance, qu’elle soit positive. Et elle sait parfaitement qu’elle peut l’être, même si, dans ces conditions, sa sensibilité a tendance à revenir au galop… « Si tu les manges pas c’est pas grave, je voulais pas venir les mains vides, c’est tout… » Explique Sam, pour lui faire comprendre que son geste n’était finalement pas si désintéressé. Quelque part, ces viennoiseries l’ont motivée à se déplacer, à oser venir à l’improviste. C’était une bonne excuse ! Mais il peut bien en faire ce qu’il veut, Samantha ne sera pas vexée qu’il n’y touche pas, elle sait que le moment ne se prête pas réellement à des excès de gourmandise. Et puis, alors qu’elle décline sa proposition de boire quelque chose, Reid attrape sa main pour la conduire dans le salon. Elle acquiesce à ses dires, tout en s’installant avec lui sur le confortable canapé de la pièce. « Merci, c’est gentil. » Commente-t-elle, avant de voir le regard du musicien se fixer sur une photo, disposée dans un cadre sur le meuble voisin. Sur celle-ci, il est en compagnie de ses grands-parents. John affiche un beau et large sourire. Il a l’air heureux. C’est sans doute cette vision d’ailleurs qui pousse le musicien à se sentir soudainement très triste à nouveau. Sam vient rapidement poser une main dans son dos. « Je comprends… Ya des gens comme ça, on tient tellement à eux qu’on peut pas concevoir qu’ils puissent disparaître un jour… » Constate la rouquine, le regard perdu dans le vide. Elle parle en connaissance de cause, car bien que Benjamin soit encore dans la fleur de l’âge, il risque sa vie chaque jour dans le cadre de sa profession. Mais ça, la jeune fille se refuse d'y penser, au risque d'angoisser encore, et encore. Enfin, pour se montrer positive et optimiste tout de même, Sam se recentre sur la discussion, et se rapproche de Simon un peu plus. « Je ne le connais pas très bien, mais de ce que j’ai pu voir de lui, je sais que c'est quelqu’un de fort, de robuste… ! Je suis persuadée qu’il va se battre. » Souffle-t-elle pour finir, en esquissant un sourire qui se veut un minimum rassurant.

Il est vrai que Reid aurait pu rejoindre Molly à l’hôpital, mais quelque part, il se dit qu’il s’y rendra plus tard, qu’il a déjà passé un certain nombre d’heures sur place et que par-dessus tout, il ressent ce besoin de souffler un peu, de se reposer, insidieusement car Reid se sentirait coupable de penser à lui, alors que son grand-père est dans un pareil état à l’hôpital, incapable de respirer par lui-même, et si faible. Il ne l’a jamais vu comme ça et c’est un véritable choc pour le musicien. C’est un contraste qu’il n’arrive pas à réaliser encore puisque la veille, il paraissait en pleine forme, plus que ça même... ! Jamais il n’aurait imaginé qu’il ferait une attaque en jardinant. Encore maintenant, il s’attend à le voir ce soir, rentrant comme si rien n’était... ! C’est juste inconcevable pour lui d’imaginer qu’il ne puisse pas s’en remettre tout simplement. L’idée de le perdre serait insurmontable ! A ce genre de pensées, Reid ne tarde pas à se mettre à pleurer tout simplement dans les bras de la rouquine qui l’étreint et caresse son dos par la même occasion. Ce sont des gestes apaisants et forts appréciés par le musicien qui reprend la parole, brisant ce silence.

Lorsqu’il s’écarte pour croiser son regard, le jeune homme ferme un instant les yeux au contact de sa main sur sa joue, de son baiser également sur l’autre. C’est agréable, et il reprend au sujet des viennoiseries qu’elle avait apportées. Il est vrai que depuis la veille, le jeune homme n’a pas vraiment eu l’envie de manger. Ça reviendra bien à un moment ou à un autre, il n’en doute pas, et c’est ce qu’il finit par lui dire.  Le regard perdu dans le sien, il sent ses yeux briller encore mais ne cherche pas à s’en cacher pour autant. D’accord... Répond le jeune homme dans un regard reconnaissant. Il aime qu’elle soit ici, pour lui, pour le soutenir alors qu’elle n’était pas obligée de le faire après tout. Tout le monde n’aurait pas ce genre d’attentions. Après qu’elle ait décliné son invitation, Reid lui fait savoir que si l’envie lui prenait plus tard, elle pourrait venir se servir. Il l’invite alors à s’installer dans le salon. Assis sur le canapé, son regard se pose sur une photo. Celle-ci lui inspire quelque chose qu’il ne tarde pas à confier à Sam.

C’est clair... ! Que ce soit lui ou ma grand-mère, ce serait juste horrible pour moi... ! Je me sentirai orphelin sans l’être vraiment. Lui confie le musicien, qui tourne la tête pour l’observer avant d’opter pour une autre position, puisqu’il vient poser sa tête sur sa cuisse. Dès que c’est fait, il relève les yeux en l’entendant reprendre d’une manière rassurante, qui finit par lui arracher un petit sourire malgré tout. Il tend la main pour attraper la sienne, la serrant légèrement. C’est quelqu’un d’optimiste et il aimerait croire que ce sera le cas, qu’il en ressortira en se battant. C’est vrai, t’as raison... ! C’est pas un papy tout pourri, il va s’en sortir. Lance-t’il, non sans un certain espoir.

Samantha ne sait pas exactement ce que traverse Reid, car chacun a sa propre sensibilité et vit ce genre d’instants douloureux à sa manière, mais quoi qu’il en soit, elle veut se montrer présente pour lui, et répondre à ses attentes. Du coup, sans tarder, elle vient l’enlacer et le laisse relâcher la pression dans ses bras. Elle sait que ça fait un bien fou d’avoir quelqu’un sur qui se reposer quand on est à bout de nerfs, et de pouvoir lâcher un peu prise. Dans l’entrée, donc, elle le garde contre elle un moment, non sans se sentir tout de même chamboulée. Il faut dire que lorsqu’il s’écarte et qu’elle aperçoit ses yeux rougis et humides, Sam réalise vraiment ce qu’il traverse et se sent malheureuse pour lui. Pourtant, elle ne laisse rien paraître, ne voulant pas qu’il finisse par devoir la réconforter à son tour ! Les rôles ne doivent pas s’inverser… D’ailleurs, elle ne tient pas particulièrement à attirer l’attention et refuse qu’il lui serve quelque chose à boire, préférant se focaliser sur lui et sur l’aide qu’elle peut lui apporter. Ensemble, et main dans la main, ils viennent donc s’installer au salon. Lorsqu’ils se retrouvent ensemble sur le canapé, le regard de Reid se pose sur une photo, prisonnière d’un joli cadre, disposé sur un meuble voisin. Sur le cliché, le musicien est en compagnie de ses grands-parents, et ils semblent heureux tous les trois, souriants. En entendant les propos du jeune homme, Samantha acquiesce, elle comprend parfaitement où il veut en venir, parce qu’elle en a conscience elle-aussi. Bien que Ben fasse un métier dans lequel il est amené à risquer constamment sa vie, la pâtissière refuse de penser à l’éventualité qu’il pourrait ne pas rentrer à la suite de son service. C’est juste une chose qu’elle est incapable d’envisager. C’est trop lui demander, car imaginer sa vie sans son frère est juste quelque chose d’inconcevable. Sans lui, rien n’aurait de sens. Elle serait perdue. Rien que d’y songer brièvement lui donne froid dans le dos, et c’est pour ça, mais aussi parce que Reid lui répond, que Sam s’efforce de se focaliser plutôt sur ses dires, à lui.

« Ouais, c’est normal, ils sont comme… des repères. » Conclue la jeune fille, profitant de sa propre expérience pour mettre des mots sur ce que ça lui évoque. Il faut dire qu’elle sait ce que c’est de ne pas vivre auprès de ses parents. D’ailleurs, elle ne sait pas pourquoi Reid ne vit pas avec les siens mais n’ose pas lui poser la question dans un moment pareil. Qui plus est, le jeune homme la surprend en venant changer de position, et en s’étendant sur le canapé, posant sa tête directement sur ses cuisses. Le regardant (de haut du coup !), elle finit par lui sourire, comme pour lui faire comprendre que cette position ne la dérange guère. Sa main attrape la sienne, et le jeune homme esquisse un bref sourire qui soulage tout de même quelque peu la pâtissière. Elle sait qu’elle n’arrivera probablement pas à le réconforter complètement, mais si elle peut l’aider un tant soit peu, ce sera déjà énorme à ses yeux. En entendant les dires de Reid, optimistes mais aussi assez amusants, la jeune fille acquiesce dans un léger rire « C’est même un super papy ! » S’exclame-t-elle, pour tenter de positiver toujours, mais aussi pour le rebooster un peu. Profitant de la position, Samantha vient ensuite caresser ses cheveux noirs de sa main libre. Elle n’a aucun scrupule à y mettre le bazar, ils sont toujours un peu en pétard de toute manière (a) Et puis ses gestes restent doux, et apaisants.

Le jeune homme est perdu, il ne sait pas vraiment ce qu’il ressent sur le moment, mise à part de la peur de perdre un être cher bien évidemment, il se sent surtout fébrile par rapport à tout ceci, et dans l’espoir de pouvoir apprendre au retour de sa grand-mère de nouvelles beaucoup plus encourageantes sur l’état de John. C’est un homme fort, plein de volontés, il ne se laissera pas abattre ainsi, aussi facilement. C’est peut être de famille d’ailleurs puis que Reid refuse de penser qu’il ne s’en remettra pas. C’est inconcevable : il va s’en sortir ! Quoi qu’il arrive, le jeune homme ne peut que se sentir plus apaisé grâce à la présence de la jolie rousse. Cette dernière, pleine de bonne volonté, lui fait comprendre qu’elle est présente pour lui, et quelque part, ça lui remonte le moral. Son étreinte lui remonte le moral, le jeune homme se laisse aller à pleurer dans ses bras sans grande retenue, il faut l’avouer. Il n’est pas en mesure de penser à une éventuelle fierté ou quelque chose comme ça, Reid ne réfléchit absolument pas, et puis il n’est pas mal à l’aise. Lorsqu’il s’éloigne pour croiser son regard, il sait bien qu’il n’a pas bonne mine, mais la demoiselle ne le relève pas et il finit par passer à autre chose. Ils finissent dans le salon, s’installant dans le canapé. Son regard se perd dans la pièce, autour d’eux, et surtout sur un cadre où est affichée une photo de la jolie famille constituée par ses grands-parents et lui. A son sens, ils sont comme ses parents, et le musicien songe à quelque chose et ne tarde pas à le lui faire savoir.  Lorsqu’il écoute Sam, Reid a le sentiment qu’elle savait de quoi elle était en train de parler, et quelque part, ça l’intrigue…

C’est vrai… t’as l’air de savoir de quoi tu parles… ? Lui fait remarquer le jeune homme, en l’observant. Si Samantha s’interroge sur ses parents, Reid s’interroge sur les siens. Ils ont l’air d’avoir un sacré point commun. Le jeune homme sait qu’il ne vit pas avec eux mais avec son grand frère. Elle l’avait évoqué lorsqu’ils s’étaient rencontrés mais n’ont pas approfondi la conversation au point d’en évoquer les raisons.  Il se mord la lèvre inférieure avant de céder à son envie, sans se poser des milliers de questions. En effet, le jeune homme vient s’installer sur ses cuisses, posant sa tête directement dessus. Leurs regards se croisent, il attrape sa main dans un sourire contagieux finalement. Même s’ils évoquent à nouveau John, le jeune homme se fait moins… anéanti disons. Il essaie de rester optimiste, tout comme la jolie rouquine. Sa réponse, exclamée, lui arrache un sourire un peu plus grand cette fois-ci.  A fond ! Il est génial ! Lance Reid, en fermant les yeux. Au contact de sa main dans ses cheveux. C’est agréable… ! S’il était un chat, il ronronnerait probablement (a) mais en attendant, il finit par souffler : Sam… Murmure le jeune homme, en ajoutant : Mon brushing… XD Finit-il par dire, en arborant progressivement un sourire taquin. Il plaisante, et quelque part, s’il n’arrivait plus à sortir des conneries, il ne serait plus lui-même. Il s’en sort toujours avec de l’humour. Leurs derniers échangent lui avaient donné la force pour. Bien sûr, il n’en a rien à faire de ses cheveux puisqu’ils sont toujours ébouriffés et qu’il adore ce qu’elle fait. Il attrape d’ailleurs sa main dans la sienne pour déposer un bref baiser dessus.

Samantha sait très bien qu’elle ne va probablement pas parvenir à réconforter Reid – dans un moment pareil, qui le pourrait ? – d’autant que l’état de son grand-père ne semble pas stable, au contraire, et qu’une mauvaise nouvelle pourrait tomber d’un instant à l’autre. Pour autant, la rouquine est déterminée à essayer tout du moins, espérant au moins parvenir à apaiser sa peine. Lorsqu’il se laisse aller à pleurer dans ses bras, la jeune fille est émue, et pourrait facilement céder aux larmes elle-aussi si elle ne se retenait pas un minimum. Elle ne veut pas inverser les rôles et que ce soit Reid qui vienne à la réconforter ou, pire encore, qu’il se sente coupable de l’avoir attristée. C’est à elle de se montrer forte, et rassurante. Après tout, avec son optimisme à toute épreuve, ce n’est sans doute pas une épreuve si difficile pour elle ! Mais le fait de voir le musicien dans un tel état de détresse lui fait quand même un choc. Il faut dire que malgré les moments qu’ils ont passés ensemble, Reid et elle n’ont jamais fait plus ample connaissance, du moins pas en profondeur. C’est l’occasion ou jamais de se rapprocher finalement. On dit qu’on sait reconnaître les vrais amis dans les moments douloureux… Et Sam tient à être une véritable amie pour lui. Lorsque le regard de l’étudiant se pose sur une photo encadrée, à proximité, la pâtissière sait que cela va forcément soulever des souvenirs. Sur le coup, Reid a l’air ému de nouveau, un peu déstabilisé et perdu peut-être aussi. La jeune fille sait qu’elle aura du mal à l’apaiser, mais essaie au moins de le soutenir, et de lui faire entendre qu’elle comprend parfaitement sa situation.

A la question du jeune homme, Samantha acquiesce faiblement. Ce n’est que lorsque le musicien vient prendre place dans une position nouvelle que la jeune fille vient lui répondre, le cœur un peu serré. « Oui. » Souffle-t-elle d’abord, avant de reprendre la parole après une courte pause : « Je n’ai que mon frère, je ne sais pas ce que je ferais sans lui. » Explique-t-elle, non sans sentir son ventre se nouer à la seule pensée qu’il puisse disparaître un jour.

Reid vient attraper sa main, et retrouve peu à peu le sourire, alors que la jeune fille tente de se faire positive, qualifiant John de « Super papy ». Sur ce point, le musicien semble de son avis. Lorsqu’il le qualifie, même, de génial, Samantha vient délicatement passer sa main dans ses cheveux sombres, en soufflant, un fin sourire aux lèvres « C’est de famille ! ». Ses gestes, dans ses cheveux fins mais épais, se font doux, apaisants elle l’espère. Pourtant le jeune homme parvient à faire de l’humour. Ce n’était peut-être pas l’effet recherché, mais ça dépasse les espérances de Sam qui est ravie de le retrouver dans l’humour, et la légèreté. « T’es en train de me dire que cette coiffure, là, enfin ce bordel sur ta tête, en fait, c’est travaillé ? » Demande-t-elle, taquine, avant de lui tirer la langue. Reid choisit ce moment pour attraper sa main et déposer un bref baiser dessus. Sam, en retour, lui sourit aussitôt, et plonge son regard au fond du sien, avant de lui offrir une nouvelle caresse, cette fois sur sa joue, qu’elle sent encore un peu humide sous ses doigts, bien que le jeune homme ait l’air d’aller un peu mieux (heureusement d’ailleurs).

Sur le canapé, le jeune homme songe à relativiser un peu, pourtant, lorsque son regard se pose sur la photographie de ses grands-parents et lui, une vague d’émotions vient l’envahir à nouveau. Ce n’est pas simple, c’est la première fois qu’il se retrouve confronté à un pareil évènement. Jusqu’à présent, ses grands-parents se sont toujours montrés forts et immunisés contre les problèmes de santé, disons. C’est un choc pour le musicien, qui tente de se convaincre que tout reviendra comme avant, et que John finira par revenir chez eux, qu’il ira mieux même ! Pourtant, ce n’est pas gagné d’avance puisque les pronostics des médecins, la veille, ne l’ont pas vraiment encouragé. Malgré ça, Reid n’a pas envie de se morfondre, ou plutôt il n’en a pas besoin. Il veut rester positif. Il sait qu’il n’aurait pas adopté une pareille attitude s’il était resté seul mais la compagnie de Sam l’aide à se booster un peu et à ne pas broyer du noir. Cela ne servirait à rien, mis à part de se faire du mal inutilement. Pour le moment, ils n’en savent rien, et s’il y avait du changement, il aurait eu des nouvelles de Molly.  Le jeune homme est ému par leur conversation, et les dires de la demoiselle le pousse à s’interroger. En effet, Sam semble savoir de quoi elle parle, lorsqu’elle lui répond, son regard se pose sur elle, tandis qu’il vient se poser dans une position nouvelle. Relevant la tête pour l’observer lorsqu’elle lui donne une réponse, Reid acquiesce, en se mordant la lèvre inférieure, craignant de lui avoir fait de la peine quelque part.

Tendant son bras de libre pour atteindre la table basse qu’il touche un instant, le jeune homme ajoute en même temps : Tfaçon, ton frère, tu m’as fait comprendre qu’il était un peu superman, je touche du bois, il lui arrivera rien... Lance le jeune homme, qui a toujours été un peu superstitieux,  et cherche par la même occasion à ne pas lui faire songer à l’idée qu’elle pourrait le perdre ! Bien qu’il ait cette même peur concernant son grand-père… ! La belle rousse se fait également rassurante, positive même, qualifiant l’homme de « Super papy », ce qui ne peut que le faire d’avantage sourire. Appréciant les caresses de la demoiselle sur ses cheveux, il reprend pour lui répondre : C’est gentil ! Tu l’es aussi. Lui souffle Reid, en faisant par la suite un peu d’humour au sujet de ses gestes sur ses cheveux.

Hey ! Je retire ce que j’ai dis (a) Souffle-t-il, en lui souriant malgré tout. T’aimes pas ma coupe de cheveux ! Constate le brun en venant embrasser sa main par la suite, tandis que Sam vient caresser sa joue en croisant son regard. Le moment se fait plus doux. Bon en fait, si, t’es cool, tu me fais des papouilles et tout (a) Remarque le musicien, l’air un peu plus attendri. Faut dire qu’il aime sa douceur, ses petites caresses. Il se sent particulièrement chanceux sur le moment, dans son malheur, on ne peut pas dire que Sam s’occupe mal de lui !

Reid prend une position, sur le canapé, qui fait sourire la pâtissière, mais qui ne la dérange pas le moins du monde, tandis qu’une conversation assez lourde de sens s’installe entre eux, poussant clairement la jeune fille à penser à sa propre situation, notamment avec Ben. Il est sa seule famille, et s’il lui arrivait quelque chose, elle serait sans doute effondrée, voire inconsolable à dire vrai. Elle est fière du métier qu’il fait et des services qu’il rend à ses concitoyens, mais la rouquine sait, dans le fond, que son métier est extrêmement dangereux et qu’il pourrait lui arriver certaines choses. Elle préfère cependant ne pas y penser, au risque de se rendre constamment malade. Cependant, quand le musicien l’interroge, elle ne peut que sentir son cœur se serrer, et son ventre se nouer même un peu. Elle déteste penser à tout ça, être confrontée à la réalité de la sorte. Rien que la simple pensée de perdre Ben la fait frémir d’angoisse ! Elle parvient tout de même à décrocher un sourire en voyant l’étudiant toucher la table basse, à proximité, comme pour conjurer le mauvais sort, ou quelque chose comme ça. Une attitude de superstitieux dont elle aurait pu être capable elle-même. « C’est vrai, c’est le meilleur ! » Lâche-t-elle, se voulant confiante bien que la réalité soit tout autre. Mais ce n’est pas le moment d’aborder ce genre de choses ! Les circonstances ne lui donnent pas franchement envie de s’épancher sur sa situation, préférant se focaliser sur Reid, et évoquer des sujets plus heureux dirons-nous. Il faut qu’elle soit positive pour deux !

« Je sais. » Répond Sam d’un air tout à fait sérieux, quand il la complimente en retour, avant d’éclater de rire par la suite. Elle adore se jeter des fleurs de temps à autre, rien que pour plaisanter. Et elle espère, toujours, aider le jeune homme à se changer les idées. D’ailleurs, voulant l’apaiser, la jeune fille vient délicatement caresser ses cheveux. La position le lui permet, mais quand Reid fait référence à son brushing, dans lequel elle fout apparemment le bordel, la jeune fille ne manque pas de le remettre à sa place, pour le taquiner un peu (a) Il retire aussitôt son compliment, ce qui la pousse à afficher un air offusqué : « Han ! T’as pas le droit ! » Lance-t-elle, avec une fausse conviction dans la voix. Elle est ravie de voir Reid sourire un peu, se détendre. C’est un réel soulagement pour elle. « Oh mais si ! C’est juste que j’appellerais pas ça à brushing, voilà tout (a) » Répond-elle, non sans rire à nouveau

Elle se calme cependant aussitôt quand le musicien vient délicatement embrasser sa main. C’est adorable. La sienne passe sur sa joue doucement, et leurs regards se croisent. Sam affiche un nouveau sourire en entendant sa dernière remarque : « Ah, enfin tu fais preuve de lucidité… » Constate-t-elle tout haut, avant de partir à rire une fois de plus. Samantha ne se jette des fleurs que lorsqu’elle plaisante, ce qui est le cas à l’heure actuelle. Si elle fait le clown à ce point, c’est d’ailleurs pour Reid essentiellement, parce qu’elle tient à lui changer radicalement les idées. Elle veut qu’il se sente mieux, qu’il puisse « souffler » un peu et qu’il ne pense plus à son grand-père, le temps de quelques minutes au moins. Et pour le moment, la diversion semble fonctionner plutôt bien, puisque l’étudiant paraît nettement plus détendu.

Sur le canapé, Reid finit par prendre ses aises tout simplement. Peut-être parce qu’il se souvient que Sam n’a pas un cœur en pierre, le jeune homme ne s’est pas interrogé sur le fait que son geste ait pu l’embêter. D’autant plus que ses gestes ensuite le confortent dans cette idée. Cependant, la conversation n’est pas rose, contrairement à la douceur des caresses de la jolie rouquine. Il comprend que Sam est en mesure de se mettre à sa place, après l’avoir interrogé à ce propos suite à sa réponse ! Il n’a pas envie qu’elle s’inquiète pour son frère, ou que cette conversation la rende triste ! Ce n’était pas le but après tout puisque Sam fait des efforts pour tenter de le réconforter de son côté. Il n’aimerait pas qu’elle en ressorte encore plus peinée. Pour essayer de lui décrocher un sourire, Reid vient lui répondre, en veillant à toucher la table non loin d’eux, par pure superstition. Ce n’est pas un grand croyant mais il y a quelques trucs qu’il fait malgré tout.  Il n’a pas envie de porter la « poisse » en évoquant le pire, ça peut apporter  de mauvaises ondes.  Reid avait compris que Ben Davis avait une excellente réputation en ville, était aimé de tous et surtout avait l’air d’être quelqu’un de bienveillant, protecteur et en prime, a un métier des plus honorables, à risques certes, mais le musicien tient à lui rappeler qu’il fait partie des « super héros » et qu’il ne lui arrivera rien.  Il sourit en l’entendant lui confirmer ses dires concernant son frère. Exactement !

Confirme Reid, l’air assuré, pour tenter d’évincer les doutes dans l’esprit de la belle rouquine. Il n’est pas égoïste, et dans son malheur songe tout de même aux autres et aux conséquences de ses propos car, quelque part, il sait que c’est lui qui a évoqué le sujet et s’en voudrait s’il lui faisait perdre le sourire.  En retour, il essaie, lui aussi, de ne pas songer au pire, et tente de positiver du mieux qu’il puisse !  Dans sa position, il ne peut rien faire pour son grand-père, mis à part prier bien évidemment ou de lui envoyer des ondes positives !  L’heure est finalement aux compliments. Touché par l’attitude dans son intégralité, de Sam, Reid se permet de lui retourner la gentillesse, le pensant sincèrement de toute manière… ! A sa réponse, Reid arque un sourcil, puis finit par rire avec elle.  Toujours aussi modeste ! Lance le jeune homme en plaisantant, puisqu’il avait bien compris qu’elle en faisait de même. Avec le temps, il commence tout de même à apprendre à la cerner d’avantage… ! Et face à sa moquerie le jeune homme lui annonce qu’il retire ses propos précédant la concernant.   Si j’ai le droit ! Lance le jeune homme en bombant légèrement le torse, l’air royal, avant de partir à rire à son tour, pour en venir à la conclusion que sa coupe de cheveux ne lui plaisait pas.  Ah ! Je préfère ça (a) Souffle le jeune homme, avant de sourire, l’air amusé.  Mine de rien, ça lui fait plaisir de le savoir !

Plus doux, par la suite, Reid vient délicatement embrasser sa main, en relevant les yeux pour croiser son regard. Sa main sur sa joue le fait sourire, et lui inspire une remarque. J’espère que tu continueras à être douce, même après notre mariage ! Lance l’étudiant en se marrant, à nouveau. La bonne humeur semble être revenue, et le moral également, l’instant de quelques minutes, Reid se sent à nouveau « léger », comme si le poids sur ses épaules et sa conscience s’en étaient allés ailleurs, lui permettant de faire une pause, de se déconnecter de la réalité.  Il ajoute : Et me dit pas que tu veux plus te marier, ma promise ! XD

Samantha n’est pas mécontente que Reid se laisse aller, au contraire… ! Il peut relâcher la pression avec elle, car elle tient à lui d’abord, qu’elle ne le jugera pas, mais aussi parce qu’elle voudrait qu’il aille mieux. Du coup, même si la position la surprend un tantinet, la pâtissière ne fait pas la moindre remarque et en profite même pour venir caresser ses cheveux délicatement, comme pour lui permettre de s’apaiser un peu, de se détendre. Il en a certainement besoin après tout ce qu’il a vécu ces dernières heures… ! Et puis leur conversation n’est pas facile qui plus est. La jeune fille fait en effet comprendre à Reid qu’elle peut saisir un peu ce qu’il traverse actuellement, notamment parce que son frère est sa seule famille et qu’il fait un métier dans lequel il risque sa vie tous les jours. Ça lui fait presque drôle d’y songer, ça la rend même un peu triste pour tout avouer, car il est rare que la rouquine se permette d’y penser. Elle préfère largement se concentrer sur le positif plutôt que de se laisser aller à ce genre de pensées qui ne font que brouiller son esprit, et alourdir son cœur. D’ailleurs, très vite, la pâtissière tente de se reprendre, car elle n’est certainement pas venue pour aborder ce sujet avec Reid, non. Elle veut se concentrer sur lui, et lui changer les idées. Il en a besoin, et elle veut se montrer présente pour lui jusqu’au bout. Alors que le musicien touche du bois, la jeune fille en profite donc pour se montrer optimiste, criant haut et fort (ou presque) que son frère est le meilleur. Ça lui ait un bien fou, et Sam passe ensuite à autre chose, préférant se focaliser sur le musicien. Elle se tient donc à l’écoute de Reid s’il souhaite parler de son grand-père, mais elle tient aussi à se montrer présente s’il a besoin, tout bêtement, de penser à autre chose, de dire des bêtises et de déconner un peu. Ça ne peut pas lui faire de mal, au contraire ! Et elle n’est pas mécontente de parvenir à le faire rire par la suite. « T’as vu ça, je me suis améliorée je trouve ! » Répond-elle ironiquement, avant qu’il ne retire le compliment qu’il lui a fait, et qu’elle finisse par s’offusquer. A sa réponse, Sam se remet à rire, puis il est question brièvement de ses cheveux. La conversation est simple, fluide et futile sans doute, mais la jeune fille préfère nettement voir le jeune homme dans cet état d’esprit. Elle est contente de le retrouver comme elle l’a toujours connu jusqu’à maintenant, signe qu’il va un peu mieux et qu’elle parvient à lui vider un peu la tête. « Ouf, je m’en suis bien sortie sur ce coup-là ! » Lance-t-elle en faisant mine de s’essuyer le front, comme si elle n’avait cherché à le rassurer sur sa coiffure que dans le but de se rattraper et de ne pas le vexer XD Elle se met cependant rapidement à rire par la suite, toute contente de sa connerie (a)

Après que Reid ait délicatement embrassé sa main, Sam vient caresser sa joue. Son ton se fait plus calme, il faut dire que l’attitude plus posée et plus douce du jeune homme l’apaise grandement à dire vrai sur le moment. A la remarque qu’il fait par la suite, la jeune fille fronce les sourcils. Elle ne la comprend pas très bien d’abord, avant de réaliser qu’il fait allusion à leur toute première rencontre, souvenir qui lui arrache aussitôt un sourire. « Je te l’ai déjà dit Reid, ne crie pas victoire tant que tu m’as pas passé la bague au doigt ! » S’exclame-t-elle avant de rire. Elle n’a pas oublié cette discussion qu’ils avaient eue ensemble, dans le lit de la chambre d’hôtel, après leurs ébats dans la douche… « Et puis j’ai pas oublié cette histoire, là, tu sais… » Laissant planer le suspens un instant, Samantha finit par reprendre, non sans rire en même temps que les mots sortent de sa bouche : « Le concert privé tout nu ? XD ». Là-dessus, elle éclate de rire en portant sa main à sa bouche. Rien que d'imaginer le musicien nu comme un verre en train de chanter la sérénade, ça a de quoi la faire marrer un moment (a)

Non là l’idée de la rendre triste, Reid réalise que leur conversation, au départ sur son grand-père, puis sur le frère de la demoiselle peut pousser sa camarade à s’inquiéter. Le musicien ne peut imaginer sa vie sans ses grands parents, du moins, son présent car Reid sait qu’ils ne vivront pas éternellement, tout comme lui d’ailleurs, mais, le frère de Sam, en revanche, a encore toute sa vie devant lui. C’est parce qu’il exerce un métier à risques qu’il y ait des chances minimes pour qu’il lui arrive quelque chose. Bien évidemment, ce n’est pas ce que Reid espère ou souhaite et tente de se montrer positif. Il a toujours été un peu superstitieux et n’aime pas parler de malheur, pensant que ça attire des mauvaises ondes ou la poisse tout simplement. C’est pour cette raison qu’il vient toucher le bois de la table à côté de lui, en complimentant le frère de Sam qu’il ne connait absolument pas. Pourtant, il est certain que c’est une très belle personne, bourrée de qualités et apprécié par la communauté ! Il n’est pas le seul dans sa famille à être quelqu’un de bienveillant et apprécié, puisqu’il adore la compagnie de Sam, et sa manière de le soutenir dans cette épreuve. Reid n’imaginait pas la voir aujourd’hui, ou ne pensait pas qu’elle serait l’épaule sur laquelle il pleurerait son chagrin mais c’est  bel et bien le cas, et quelque part, dans son malheur, il en est « content », puisque quelque part, ça ne peut que les rapprocher. Il est vrai qu’ils se connaissent dans ces circonstances beaucoup plus joyeuses mais ils sont bien placés pour savoir que la vie n’est pas faite que de bons moments… !

Heureusement, ils finissent par entretenir une conversation beaucoup plus joyeuse, fluide, ce qui ne peut que remonter le moral du musicien, et le faire oublier l’instant de quelques minutes tout le mouron qu’il était en train de se faire au sujet de son grand père. Cette petite pause mentale ne peut pas lui faire de mal. «  Ah mais complètement, je suis genre…époustouflé. » Dit-il, en rajoutant une couche, non sans partir à rire par la suite. Il s’offusque de la voir se moquer de sa coupe de cheveux, et en vient à retirer les propos adorables qui lui étaient destinés à la base. Bien sûr, il ne fait que plaisanter et tout ceci ne change rien au fait qu’il l’apprécie énormément. « Ouais, la prochaine fois ça se passera pas comme ça §§ » S’exclame Reid, dans une fausse menace, et en arborant un sourire un peu plus franc ensuite, lorsqu’il relève les yeux pour croiser son regard.

Le moment qui suit, est beaucoup plus doux cela, dit, il se permet de venir embrasser sa main, et il sourit attendri, par sa manière de lui caresser la joue. Ça l’apaise, bien sûr, mais ne l’empêche pas de continuer en faisant de l’humour ; lui rappelant une conversation qu’ils ont eu il y a bien longtemps, lors de leur rencontre. Sa main dans la sienne dérive pour caresser son bras tandis qu’il s’arrête d’un coup en entendant sa réponse, comme si ça le frustrait, bien que ça l’amuse plus qu’autre chose, à dire vrai. « Bon. » Dit-il dans un sourire malicieux, retirant une bague qu’il avait à l’un de ses doigts pour la lui tendre. Tiens. XD Lance-t-il en partant à rire, avant qu’elle ne lui rappelle quelque chose, en laissant planer un certain suspens. Intrigué, il laisse son regard se perdre un moment dans le sien avant de partir franchement à rire lorsqu’elle finit par lui expliquer le contenu de cette fameuse histoire dont il lui avait parlé.   OK, tu l’auras voulu. Lance le jeune homme, d’un air malicieux, en feintant de déboutonner son pantalon. XD

La situation que traverse Reid pousse Sam à penser à la sienne. Sans Ben, elle ne serait plus rien, ou du moins c’est l’impression qu’elle ressent quand elle pense à une vie sans lui. Il est sa seule et unique famille, son repère en quelque sorte ! Et même si elle est très fière du métier qu’il exerce et des services qu’il rend aux gens, la jeune fille a conscience, tout au fond d’elle, des risques qu’il prend au quotidien. Elle préfère cependant ne pas y songer sérieusement, car elle sait que ça pourrait lui refiler de terribles angoisses. Qui plus est, la situation ne s’y prête pas, car elle n’est pas venue chez Simon aujourd’hui pour se prendre la tête ou pour s’inquiéter, bien au contraire. Elle doit se montrer positive, coûte que coûte, persuadée que c’est ce dont il a besoin en cette journée qui est certainement très difficile à vivre pour lui. D’ailleurs, bien qu’elle soit à sa disposition et à son écoute pour ce qui concerne son grand-père, la jeune fille ne tient pas non plus axer toute leur discussion autour de ce triste sujet. Elle veut réussir à lui changer un minimum les idées, elle veut qu’il se sente plus léger, tout simplement.

Quand il est question de son incroyable modestie, Samantha en plaisante, allant même en rajouter une couche sans faire preuve d’une once d’humilité. Elle adore faire l’idiote, jouer la prétentieuse, ça l’amuse parce que ça ne lui ressemble pas. En effet, bien qu’il n’y ait pas grand-chose qui la complexe, la rouquine est loin de se penser parfaite pour autant. Ce n’est pas une fille qui la ramène de trop, elle est plutôt simple dans son genre, et elle sait que Reid en a conscience, car il la connaît bien, ce qui la pousse donc à jouer un rôle et à en rire avec lui, sans s’inquiéter que son regard sur elle puisse évoluer en mal. D’ailleurs, elle ne s’inquiète pas non plus quand elle vient gentiment « critiquer » sa coiffure, car elle sait que Reid n’est pas spécialement du genre susceptible. Et puis il n’a pas de raison de penser qu’il ne lui plaît pas, puisqu’elle ne lui a jamais laissé penser le contraire, et pour cause ! Elle l’a toujours trouvé très attirant. « Oh, quelle autorité (a) » Constate la jeune fille avec un sourire malicieux aux lèvres. Elle n’est pas le moins du monde inquiétée par ses remarques qui sonnent presque comme des menaces ! Elle sait que Reid ne veut la blesser d’aucune manière. C’est un garçon adorable. D’ailleurs elle est contente d’être venue lui rendre visite aujourd’hui, car elle a l’impression que ça porte ses fruits, et qu’il va un peu mieux. Ce n’est sans doute que temporaire, mais ça lui fait sans doute du bien de pouvoir souffler un peu dans un moment comme celui qu’il traverse. D’ailleurs, la conversation reste très légère entre eux, même quand Reid évoque un de leurs souvenirs communs. Ils n’arrêtent donc pas de rire ensemble, bien que leurs gestes restent empreints d’une tendresse certaine. D’ailleurs Reid fait remonter sa main par la suite, pour atteindre son bras et le caresser doucement, initiative que Samantha remarque bien sûr, bien que son attention soit un peu ailleurs puisqu’il finit rapidement par défaire une bague de son doigt pour faire mine de la lui offrir. « Mais elle est moche celle-là, j’en veux pas ! XD » Lance-t-elle vivement avant de partir à rire. En vérité, cette bague est loin d’être hideuse ou quoi, mais elle est assez masculine et ne correspond pas au bijou que Sam voudrait si elle venait à se fiancer un jour. « Je t’ai dit, l’autre fois ! En or blanc, avec un gros caillou qui coûte cher, tu t’souviens pas ?! » S’exclame-t-elle, toujours assez vivement, avant de partir à rire, faisant allusion ensuite à une chose qu’il lui avait dite ce même jour et qu’elle n’a jamais oubliée depuis le temps (a) Elle n’est pas la seule à en rire d’ailleurs, et le musicien finit même par faire mine de se déshabiller par la suite, ce qui ne manque pas de l’achever pour tout dire. Etant donné les circonstances, c’est exceptionnel qu’ils arrivent à se marrer autant, Sam en aurait presque mal au ventre. Elle pose vite ses deux mains par-dessus les siennes pour le stopper dans sa (fausse) lancée. « Ah non, hein, pas maintenant XD J’veux que ce soit grandiose moi, pas comme ça vite fait ! » Lui confesse-t-elle, avant d’éclater de rire à nouveau.

En parlant de son grand-père, puis de Ben, le musicien se rend compte que ce n’est pas la meilleure manière de se changer les idées. Ça ne fonctionne pas pour lui, et certainement pas pour Sam qui doit songer aux risques du métier de son ainé. De ce fait, avec une petite courbette humoristique, ils parviennent à changer de sujet sans qu’ils n’aient le temps de « déprimer d’avantage ». Reid, qui, avant l’arrivée de Sam, était au plus bas, se dit finalement que ça ne peut qu’aller mieux en sa compagnie, et le jeune homme commence à le ressentir. S’il était incapable de sourire, à présent, c’est fait, et il se met même à rire à plusieurs reprises. Il a toujours été bon public de toute manière, mais dans ces circonstances-là, le jeune homme n’y pensait pas. Reid se dit qu’il devrait relâcher la pression et se laisser aller. Rire un peu, ça ne peut pas lui faire de mal, il aura certainement une sacré retombée lorsque la demoiselle sera partie mais il n’y songe pas et profite de ce moment de légèreté qu’il doit à la jolie rouquine. C’est peut être parce qu’il s’agit d’elle et personne d’autre qu’il parvient à déconner de la sorte. Pas sûr que tous ses amis auraient eu la même initiative ou encore la même façon de lui changer les idées… !

Tout ce combo fait finalement de lui, un jeune homme plus souriant qu’auparavant et il l’écoute faire preuve de fausse modestie. Il sait qu’elle n’est pas prétentieuse de nature, qu’il s’agit simplement d’une manière de déconner. Lui-même à cette tendance à faire de cette manière-là. Au final, Reid sait qu’ils ont toujours été dans le même délire sur certains points, ce qui ne peut que les rendre plus complices. De la savoir présente dans ce genre de moments renforce également l’attachement qu’il ressentait déjà à son égard. C’est avec fluidité qu’ils enchainent les bêtises, évoquant sa coupe de cheveux. Il a beau la menacer, ce n’est que du vent puisque Reid n’est pas méchant pour un sou. Il s’amuse de sa manière de se foutre de sa gueule par moment, et arbore un sourire amusé en l’entendant constater son autorité. « Bah ouais quoi, c’est moi le mâle ici. XD » Balance le jeune homme en partant à rire. Il sait qu’il n’a rien d’un mec dominant ou viril. Il n’est pas bourré de muscles, et en prime, le machisme ce n’est pas du tout dans sa nature. Pour preuve, malgré ses dires, il se fait toujours doux, puisqu’il vient caresser son bras par la suite, un moment, puisqu’il repart de plus belle, en retirant une bague qu’il avait au doigt pour la lui tendre. Il arque un sourcil en entendant sa réponse, et, plein de répartie, ne manque pas d’avoir quelque chose à dire, en riant. « M’enfin !! Tu me gueules déjà dessus, c’est pas toi qui va porter la culotte je te le dis. XD » Plaisante le jeune homme en écoutant alors la demoiselle lui parler d’autre chose, en laissant planer un petit suspens… ! Lorsqu’elle lui fait finalement savoir qu’il lui avait parlé de lui faire un concert nu, le jeune homme part à rire, et feint aussitôt de défaire son pantalon. La belle rouquine l’arrête dans sa lancée pour faire un commentaire. « Maaaaaaaaais, tu me laisses rien faire XD » Feint-t-il de râler avant de se marrer. « Grandiose comment ? » L’interroge Reid dans un sourire amusé, en lâchant ses mains de son pantalon pour les poser sur les siennes. Un vrai pot de colle, aujourd'hui (a)

Samantha n’est pas venue là pour se morfondre, ni pour mettre le moral de Reid au plus bas ! Elle veut lui changer les idées, et elle a l’impression d’y parvenir, petit à petit. Le jeune homme se fait plus souriant, et se met même à rire à plusieurs reprises. Il y a sans conteste une nette amélioration, et la rouquine préfère le voir comme ça ! Quand elle était arrivée, elle avait presque été choquée de le trouver dans un tel état, sans doute parce qu’elle ne l’avait jamais vu au plus bas… Elle éprouve donc un réel soulagement à le voir plaisanter, signe qu’il oublie un peu ce qui ne va pas aujourd’hui.

Lorsqu’il vient dire qu’il est le « mâle » ici, la jeune fille ne que peut pouffer de rire franchement (a) Pas qu’elle remette en cause sa virilité, mais elle a toujours été un peu féministe dans l’âme. Il faut dire qu’elle a toujours été très indépendante elle-même. Très spontanée, très directe, la rouquine ne se préoccupe pas de ce qu’on peut penser d’elle et enchaîne les aventures comme le ferait un garçon. L’équité entre les sexes, c’est un des combats de sa génération, et Sam milite au quotidien pour que les femmes et les hommes soient sur un pied d’égalité. Elle n’a jamais participé à une manifestation qui défendrait cette cause, mais elle en défend les valeurs dans sa vie de tous les jours. Autant dire, donc, que la remarque de Reid ne peut que l’amuser, parce qu’elle sait dans le fond qu’il ne le pense pas, et parce qu’elle ne veut pas lui donner la moindre petite crédibilité ! Mais à force de rire, Samantha a peur de passer pour la méchante ! Elle vient donc rapidement reprendre la parole pour préciser le fond de sa pensée : « Pardon, pardon, je me moque pas, hein XD » Lance-t-elle, pas sûre cependant d’être très crédible à force de se marrer comme une baleine (a)

Et puis, parce qu’elle est soi-disant sa « promise », Reid décide, puisqu’elle lui réclame une bague, de lui refiler une des siennes. Mais c’est hors de question pour la pâtissière qui s’avère très difficile - voire même exigeante - en matière de bijoux. « Parce que c’est toi peut-être ?! » Répond la jeune fille au quart de tour, en affichant une mine offusquée. S’il croit qu’elle va se laisser faire, il se fourre le doigt dans l’œil (a) Et puis, lorsqu’elle lui rappelle une autre anecdote, tout aussi amusante que cette histoire de mariage, voire peut-être même plus encore, le musicien décide de ne pas se défiler, et feint de défaire son pantalon. Sam l’arrête sur sa fausse lancée, prétextant qu’elle veut quelque chose de grandiose. Le jeune homme se plaint tout de suite qu’elle l’empêche constamment d’agir. « Oh pardon, pardon, si tu veux te mettre à l’aise, vas-y, si ça peut te faire plaisir XD » S’exclame-t-elle vivement, avant de rire une fois de plus. Les voilà, repartis dans leurs éternels délires… Et quand ils sont lancés, difficiles de les arrêter ! La jeune fille enchaîne d’ailleurs par la suite : « Bah j’en sais rien, mais pas ici là maintenant, j’sais pas, impressionne-moi ! » Lance-t-elle, toujours en se marrant à moitié, avant que ses lèvres ne forment un sourire charmé, quand les mains du musicien viennent capturer les siennes. C’est vrai qu’il est très tactile aujourd’hui (a) Mais ce n’est pas Sam qui va s’en plaindre. Elle a toujours aimé donner et recevoir de l’affection.

Il est rare de voir Reid aussi dépité. Il faut dire qu’il est quelqu’un de très optimiste… ! ça n’a pas toujours été le cas, mais il a évolué, et peut être parce qu’il s’est pris une grosse claque dans la figure par la vie, plus jeune, de part par le rejet de ses parents et de son passé qui n’a pas vraiment été joyeux, a su finalement se reconstruire auprès de ses grands-parents et devenir un jeune homme épanoui et bien dans sa peau. Ça n’a pas toujours été le cas, et laissant les malheurs futiles de la vie lui passer dessus comme de l’eau, Reid a tendance à positiver et plus tard même à rire de certaines situations. Celle-ci, bien évidemment, Reid en serait incapable. Il est bien trop inquiet pour son grand père pour pouvoir rire d’une attaque cardiaque mais la présence de la jeune femme l’apaise, de par ses gestes, ses propos et surtout la complicité qu’ils ont.  Il n’a pas peur de balancer des grosses conneries et surtout de feindre d’être quelqu’un qu’il n’est pas ! Reid n’est pas un macho, ne considère pas les femmes comme le sexe inférieur ou quelque chose comme ça, il trouve cette simple idée complètement stupide d’ailleurs mais ça ne l’empêche pas d’en rire… ! Cette remarque provoque l’hilarité de Sam, qui continue encore durant quelques minutes d’ailleurs, ce qui finit par le faire réagir tout de même. « Hey, comment tu te fends la poire XD » Balance le jeune homme dans un sourire, malgré tout. Il n’est pas vexé, cela dit, il espère qu’elle n’est pas en train de remettre sa virilité en question (a) Il est vrai qu’il n’a rien de bourru ou de musclé, ou quoi que ce soit dans ce genre là, mais n’en est pas à avoir des complexes là-dessus. Même s’il ne se considère pas comme un sex symbol, si la jeune femme s’est rapprochée de lui à plusieurs reprises, c’est bien parce qu’il lui plait, right ? (a)

« Rattrape toi, ouais XD » Propose le jeune homme dans un sourire amusé, alors qu’il évoque leur futur mariage. Premièrement, le jeune homme craint qu’elle n’ait changé d’avis depuis la dernière fois, et ensuite, il finit par lui donner une bague qu’il porte lui-même en règle générale mais celle-ci ne semble pas lui plaire et lui rappelle ses exigences par la même occasion. Ça pousse Reid à se mettre à râler pour la peine, n’ayant pas envie qu’elle soit celle qui porte la culotte (a) « Ben non, égalité des sexes bordel XD !! » Lui lance le jeune homme dans un sourire innocent avant qu’il ne s’échange en rire. Toute cette conversation n’est que plaisanterie et Reid ne se prend vraiment pas au sérieux une seule seconde ! D’ailleurs, pour continuer, il feint de venir défaire son pantalon ! La belle rouquine l’arrête dans sa lancée et Reid en vient à lui faire remarquer qu’elle ne le laisse rien faire. « Si ça se trouve j’allais te faire le show de ta vie quoi ! » S’exclame Reid en riant. Il n’en est clairement pas certain, et cherche à en savoir d’avantage sur ce qu’elle définit de grandiose. Malgré la conversation, ça n’empêche pas Reid de se faire douceur, en venant capturer ses mains.  Très tactile, il arbore un doux sourire, croisant son regard, tout en répondant : « Je suis sûr que t’es pas facilement impressionnable, si (a) ? T'as un côté fleur bleue refoulé ou pas du tout ? XD S’il délire, c’est aussi une question sérieuse en même temps puisque c’est une façon d’en savoir d’avantage sur la jolie demoiselle. Il se sent proche d'elle, et ses questions lui viennent naturellement. Il n'a plus aucune pensée négative et se sent, sur le moment, de mieux en mieux.

Finalement, Reid et Sam ont un parcours assez similaire quand on prend le temps de les comparer. Ils ont tous les deux dû faire face à de lourdes complications quand ils étaient plus jeunes, et ont su en ressortir plus forts. Changés. Aujourd’hui, la pâtissière est quelqu’un de positif, d’optimiste de nature. Exactement comme le musicien finalement ! Et c’est pour ça que de le voir si démoralisé, quand elle avait débarqué chez lui, avait été pour elle un véritable choc. Mais ils n’en sont plus là désormais, puisque le jeune homme semble reprendre du poil de la bête. Il paraît plus léger, bien mieux dans ses baskets. Ce n’est peut-être que temporaire, mais Sam ne peut que se satisfaire de l’avoir remis un peu sur pieds. Il faut qu’il reste positif, tant que son grand-père est en vie, alors il faut garder espoir. Mais la rouquine ne cherche pas à remettre le sujet sur le tapis, non. Elle préfère se focaliser sur leur discussion actuelle, bien plus simple et légère. Elle est persuadée que c’est de ça, aussi, dont le musicien a besoin.

Du coup, quand il tente de se faire passer pour un homme viril bourré d’autorité, un « mâle » comme il le dit si bien, Sam ne peut pas s’empêcher de rire franchement. Elle le voit mal dans le rôle de l’homme sans cervelle qui fait de la gonflette, il est bien plus que ça, et tant mieux d’ailleurs ! Ça ne l’empêche pas de rester très masculin cela dit, et même viril aussi (a) Mais on pourrait en douter, sur le moment, à en voir l’hilarité incontrôlable de la pâtissière. « Pardonne-moi, j’peux plus m’arrêter ! » Lance-t-elle, avant de porter une de ses mains à sa bouche, comme pour essayer de se maîtriser un peu. Elle ne veut pas qu’il s’imagine n’importe quoi, ou qu’il se vexe pour de vrai. D’ailleurs, enfin, la rouquine finit par se reprendre. Elle prend une profonde inspiration pour tenter de ne pas céder à des éclats de rire de nouveau, et se focalise sur leur autre discussion. « Oh, l’égalité des sexes, hein ? » Répète la jeune fille, sceptique, avant d’ajouter dans une petite moue : « Tu tenais pas tout à fait le même discours ya deux secondes, quand tu te faisais appeler « le mâle », je te rappelle ! ». Une fois encore, ils partent à rire ensemble. La rouquine en aurait presque mal au ventre, mais elle se plaît à délirer de la sorte, à se marrer de leurs bêtises. Elle est contente de retrouver sa complicité avec Reid, mais aussi, et surtout, de l’embarquer avec elle. C’est un immense soulagement que d’assister à ce revirement de situation. Elle le préfère nettement comme ça.

« Oui bah maintenant on le saura jamais ! » Constate la jeune fille en riant encore, consciente que Reid ne va certainement pas se prêter à l’exercice à présent ! Cela dit, elle doutait sérieusement qu’il compte le faire pour de vrai (a) Le jeune homme profite des mains qu’elle a posées sur lui pour retourner les siennes, et s’en emparer. Ce geste affectueux lui arrache un sourire attendri, tandis que la discussion entre eux se poursuit, en parallèle. « Hum… J’ais pas. » Lâche-t-elle, en haussant les épaules. C’est vrai, il lui en faut pas mal pour la choquer en règle générale ou la surprendre, mais Sam n’en a peut-être pas véritablement conscience. La jeune fille part à rire à sa deuxième question et lui répond dans la foulée : « Oui, complètement ! En fait j’attends que tu me rejoues la scène du balcon à la Romeo et Juliet ! XD »

Sam et Reid n’évoquent pas plus longtemps les sujets sensibles, puisque leur conversation s’allège de plus en plus. C’est certainement ce dont avait besoin Reid sur le moment. Il doit se changer les idées, avoir une sorte de bouffée d’oxygène car il sait que cette hospitalisation n’est que le début, que son grand père ne reviendra pas ce soir tout pimpant et que le futur le concernant est encore incertain. Ce ne sera pas tous les jours une partie de plaisir, et quelque part, il a besoin de souffler un peu. La veille a été difficile, le jeune homme était démoralisé avant que la belle rouquine ne débarque. C’est le moment ou jamais pour passer un moment plus agréable et d’oublier tous ses soucis le temps de quelques heures. Il sait qu’après son départ, il serait confronté à ses angoisses et il ne sait pas dans quel état il se mettra mais ne veut pas y songer pour le moment. Il profite tout simplement ! Si bien que le naturel revient bien vite au galop et que Reid est bien incapable de rester sérieux plus longtemps. Il se plait à se la jouer macho, bien que ça n’ait rien à voir avec sa réelle personnalité. Ça a le don de faire énormément rire Sam, qui ne semble plus savoir s’arrêter, si c’est pour dire !

A nouveau, entre deux rires, la pâtissière finit par s’excuser, ce qui finit par faire grandement sourire le jeune homme. Il aime la voir hilare, bien que quelque part, ça ne soit pas franchement flatteur pour lui (a) mais il se dit que ça n’est pas méchant pour autant. Par la suite, il en vient à se contredire puisqu’il évoque l’égalité des sexes concernant le fait de porter la culotte dans un couple, qu’ils ne forment pas bien évidemment, il s’agit une fois de plus de conneries qu’il raconte. « Ouais mais ça a fait un flop, du coup j’ai changé d’avis. » Répond le jeune homme en partant à rire, concernant le changement de discours qu’il a eu en l’espace de quelques secondes, il faut l’avouer. Il se plait à raconter n’importe quoi, du moment que ça ne lui fasse pas penser à lui, à sa situation familiale tout simplement. On peut dire aisément que le musicien a repris du poil de la bête et se sent beaucoup mieux à présent.

« Ben ouais, par ta faute ! D'ailleurs, maintenant que j'y pense, je sais pas pourquoi je t'ai pas demandé de me faire des pâtisseries toute nue la dernière fois  en échange XD » Lance le jeune homme dans un sourire amusé! Même s’il déconne, il ne peut s’empêcher de se rapprocher d’elle également, en laissant ses mains se refermer sur les siennes avec douceur.  Ça fait un peu contraste par rapport à la conversation qu’ils ont mais le jeune homme apprécie l’affection qu’il lui donne et a en retour également. La conversation se poursuit par ailleurs lorsque Reid l’interroge. « Ah ouais, t'es comme ça toi XD Mais t’as pas de balcon, si ?  (a) »  Lance-t-il avant d'ajouter, en se disant que l'histoire du balcon, c'était certainement mort, et heureusement pour lui XD  « Tfaçon, j’ai d’autres cordes à mon arc pour te vendre du rêve (a)   »  Lance finalement le jeune homme dans un sourire malicieux en plantant son regard dans le sien.

Samantha est contente de pouvoir lui être utile un minimum. Elle n’est pas qu’un clown, elle pourrait l’écouter et peut-être même le conseiller un tant soit peu s’il en avait besoin, mais sur le moment, elle n’a pas l’impression que ce soit très opportun. Mieux vaut offrir à Reid un peu de répit avant qu’il ne plonge dans la réalité à nouveau, et si jamais il veut une oreille attentive par la suite, la rouquine répondra présente une fois de plus. En attendant, il n’est pas question de ça, et la pâtissière se réjouit de le voir si à l’aise et surtout mieux dans ses baskets. C’est un soulagement, car même si ce n’est sans doute que temporaire, cela lui aura permis de souffler un minimum. De faire une pause, de se détendre. D’ouvrir une parenthèse au beau milieu de cette période difficile.

Quand le musicien fait le macho, il n’est pas crédible un seul instant, ce qui pousse Sam à rire, sans franchement pouvoir s’arrêter. Elle ne tient pas à le vexer, mais c’est juste qu’elle ne le voit pas du tout avec ces yeux-là. Elle ne remet pas en cause sa virilité bien sûr, mais elle ne l’imagine pas dans le rôle du gros bras dominant qui impose ses choix à son épouse. Il n’est pas comme ça, ça ne colle pas du tout à l’image que la pâtissière se fait de lui en tout cas. Cela dit, craignant de semer le doute dans son esprit, Samantha s’efforce de se reprendre, au bout d’un moment. Elle s’aide en prenant une longue inspiration, et s’excuse aussi à plusieurs reprises. Lorsque le jeune homme prétend qu’il défend l’égalité des sexes, la pâtissière lui rappelle au quart de tour que son discours était pourtant bien différent, quelques minutes en arrière. Aussitôt, le beau brun lui fait une réponse qui ne manque pas de la faire marrer à nouveau. C’est vrai qu’il a fait un flop XD Mais elle ne tient pas à en rajouter une couche, il s’en est déjà suffisamment rendu compte comme ça ! Alors elle se fait plus gentille cette fois : « C’est aussi bien, j’aime pas les machos ! ». La rouquine ne s’entendrait certainement pas avec un homme qui lui dicte sa loi, c’est certain. Cela dit, il n’est pas question de ça pour le moment car la jeune fille n’a pas dans l’idée de se marier dans la minute, même si c’est de leur union dont il est question avec Reid par la suite. Pour la plaisanterie bien sûr !

« Parce que… t’es bête ? » Conclue la rouquine avant de pouffer de rire XD Elle ne tient pas à se montrer dure avec lui, mais il lui tend des perches, et c’est tout simplement plus fort qu’elle, elle ne peut pas y résister. Elle est en forme (a) Cela dit, elle ne tarde pas à se faire pardonner, en venant replier l’un de ses doigts pour caresser le creux de la paume du jeune homme, délicatement, et avec douceur. Un sacré contraste avec la discussion qu’ils mènent en parallèle. « Non, en effet, j’ai pas de balcon XD » Reconnaît Sam, avant d’ajouter dans la foulée « Mais sois inventif, débrouille-toi pour faire sans ! XD ». La jeune fille ne se leurre pas, elle sait très bien qu’à force, elle risque de couper toute envie à Simon de lui chanter la sérénade, enfin si tant est qu’il en est déjà eu réellement envie par le passé… ! Sa dernière remarque lui arrache un sourire tout aussi malicieux que le sien, tandis que leurs regards se croisent et s’accrochent : « Ah ouais…? Raconte ! » Souffle-t-elle, curieuse.