Hermann aurait voulu ne pas avoir de problème, il aurait voulu pouvoir courir longtemps, comme tout le monde, se dépenser, comme tout le monde, aller dans un parce d'attraction et faire des tours de manèges à sensations fortes, comme tout le monde, il aurait voulu faire du sport extrême, mais ça pour Hermann, c'était impossible. Même une simple course était comme quelque chose d'insurmontable. Il détestait son état de santé, il faisait ce qu'il pouvait pour l'ignorer, pour aller outre, il n'écoutait pas les avis des autres. On lui avait pourtant répété de ne pas trop forcer, de ne pas chercher à dépasser ses limites ou ça finirait mal. Il le savait depuis longtemps, il avait déjà fait plusieurs passages à l'hôpital à cause de ça mais il était incorrigible, il ne voulait pas être considéré comme plus faible, il aimait le sport et ne voulait pas s'arrêter, ça avait toujours été comme ça. Avant qu'on lui découvre cette insuffisance respiratoire tout comme après, il ne pouvait tout simplement pas rester sans rien faire, sans jamais se dépenser, il avait besoin de dépasser ses limites. Ce jour-là, il avait fait son jogging, comme régulièrement, un simple jogging, pour se tenir en forme, il avait juste voulu aller un peu plus vite, gravir cette montée plus rapidement, comme ça, par défi, parce qu'il en avait envie, parce qu'il se disait, comme d'habitude, que ce n'était rien, que ce n'était pas une simple prise de vitesse qui allait le faire s'écrouler. Mais une fois encore, il avait tort. La respiration lui manquait, comme toujours, et il s'est écroulé, bêtement, il s'est évanoui sur le sol, en plein milieu de la rue, pitoyablement. Il s'est réveillé à l'hôpital, comme à chaque fois que ça arrivait. Il ouvrit un œil et sut tout de suite où il se trouvait. Il était habitué maintenant. Les gens commençaient à le connaître à force, il savait son état, il savait qu'il allait toujours trop loin pour son bien, qu'il forçait bien trop. Il n'aimait pas qu'on le regarde comme s'il n'était qu'un pauvre gars incapable de respirer comme tout le monde. Il s'assit sur le lit et regarda autour de lui. Une infirmière était là, une qu'il commençait à bien connaître à force de s'écrouler et de se réveiller ici. Elle le regardait d'un air réprobateur. Hermann soutint son regard puis sourit doucement. « Ce n'est pas la dernière fois qu'on me voit ici, je ne changerai pas mes habitudes. » Elle soupira puis sortit de la chambres agacée par le comportement du jeune homme. Hermann se retrouva donc seul avec ses pensées, il avait honte de se retrouver ici après une simple course. Il se leva et enfila ses vêtements puis sortit dans le but de signer une décharge et partir le plus vite possible. Il ne voulait pas rester ici un instant de plus. Il trouvait l'endroit trop glauque. Des gens mouraient chaque jour ici, et penser à ça, ça lui rappelait Joe. Il ne supportait pas cette atmosphère étouffante, pesante au possible. Il sortit de la chambre à son tour et marcha d'un pas pressé dans le couloir, se tenant cependant le cœur, le sentant s'accélérer à mesure que sa respiration le lâchait. Ca allait si vite. Il ne faisait que marcher rapidement, et déjà, il avait du mal à respirer. Il ne s'arrêtait néanmoins pas, tournant machinalement la tête à chaque chambre, puis aperçut un visage familier. Il s'arrêta alors, déjà essoufflé par le trajet qu'il venait de faire. « Alexandra ? » Encore une fois, il ressentait de la honte d'être vu ici, à l'hôpital. Il connaissait la jeune fille depuis un petit moment déjà, mais ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu. C'était d'ailleurs ici qu'ils s'étaient rencontrés. Quel étrange lieu pour se retrouver. L'hôpital. La jeune femme savait pour la santé d'Hermann, tout comme il savait pour elle. Ils étaient au courant des faiblesses de chacun, ils se soutenaient malgré le fait qu'ils ne se soient pas vu depuis un petit moment à présent. Il s'approcha d'Alexandra, son cœur et son souffle désormais calmés, puis sourit. « Qu'est-ce que tu fais là ? »
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Alexandra Stark
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Description du personnage Âge : 21 ans Côté cœur : Craque pour quelqu'un Conjoint(e) : /
Alexandra est assise sur un des sièges e la salle d´attente de l´hôpital. Ecouteurs de son Ipod dans les oreilles, elle dodeline de la tête en fonction du rythme de la musique, tandis qu´elle lit ses emails sur son smartphone. Pour une fois, elle est bien détendu, ce qui n´est pas toujours, pour ne pas dire "jamais", le cas quand il s´agit pour elle de faire les examens médicaux mensuel. là, pour une fois, elle n´avait aucune crainte quant au fait que les résultats seront négatifs. Etai-ce à cause de la chanson qu´elle écoutait? Ou avait-ce un rapport avec la relation qu´elle entretenait avec Flóki? Cette idée peint un léger sourire sur ses lèvres. Même si elle avait beaucoup but et qu´elle ne se rappelle pas de tout ce qui s´était passé pendant cette soirée, elle se rappelle encore très bien de cette allégresse qu´elle avait ressentit lorsque Flóki et elle s´était bien plus rapproché qu´ils ne l´auraient dût.
Une voix la fait sortir de ses pensées. Levant la tête, enlevant un écouteur d´une oreille, son regard tombe sur Hermann. Un grand sourire borde maintenant les lèvres de la jeune femme alors qu´elle enlève l´autre écouteur et qu´elle éteint complètement son Ipod.
"Je peux te retourner la même question" rétorque-t-elle sans se départir de son sourire avant d´hausser les épaules "Moi je suis là pour l´examen d´usage" elle soupire, lasse "Tu sais, à cause des risques de récidives et tout le blabla" elle roule des yeux comme si ça ne l´affectait pas, mais fait est qu´elle n´est pas à 100% rassurée. Enfin. "Et toi?" demande-t-elle en reprenant son sérieux et en inclinant légèrement la tête sur le côté "Dit moi que t´es là parce que tu as aussi des examens à faire ..." son regard s´adoucit "Et m´dit pas que t´es là parce que tu as encore trop forcé ..."
Elle a connu Hermann ici, à l´hôpital. Tous deux étaient stationaire. Son état à lui n´était pas fameux non plus. Un problème aux poumons avec insufisance respiratoire. Ils avaient, tous deux, bien vite sympathisé, aucun d´eux n´ayant envie de se laisser abattre par la la maladie.
Lorsqu'il avait rencontré Alexandra, il était venu à l'hôpital pour les mêmes raisons que ce jour-là. Elle était au courant de tout, comme lui était au courant pour sa maladie. Leur santé n'était pas au meilleur pour l'un et l'autre, alors dans un sens, ils se comprenaient. Hermann l'avait aidé à ne pas se laisser abattre, à ne pas se décourager, ou en tout cas, il avait essayé du mieux qu'il le pouvait. Il aimait aider les gens, et comme lui-même n'acceptait pas de se laisser démoraliser par sa simple faiblesse, il n'acceptait pas le fait d'être malade, alors il se battait, et pour lui, il était essentiel de ne jamais lâcher prise. C'était ce qu'il essayait de faire comprendre aux autres. Certes, la mort de son meilleur ami l'avait tant touché qu'il souriait aujourd'hui moins qu'autrefois, qu'il était moins heureux, mais son souvenir le forçait à rester fort, autant qu'il le pouvait. La revoir ici lui rappelait des souvenirs, des bons comme des mauvais. Il ne répondit pas tout de suite à sa question, attendant d'abord sa réponse. Un examen d'usage. Evidemment, c'était logique. Les médecins devaient surveiller sa santé pour éviter une éventuelle rechute. Hermann sourit gentiment alors et vint s'asseoir à côté d'Alexandra. « T'inquiète, t'as tout déchiré alors y a aucun risque ! » Il ne savait pas pourquoi il avait dit ça tout d'un coup, comme pour l'encourager, la rassurer, même si elle n'en avait sans doute pas besoin. Sa remarque était la plus inutile qui soit. Elle lui demanda une nouvelle fois la raison de sa présence ici. Il sourit doucement puis baissa la tête et la regarda comme un petit garçon pris en faute. La seule raison de ses présences ici était son surmenage, mais ça, il n'avait pas l'intention d'y changer quoi que ce soit. Il avait pour objectif de dépasser ses limites, de prouver au monde, et surtout à lui-même, qu'il pouvait vaincre son insuffisance respiratoire, il avait l'espoir, sans doute irréaliste, qu'un jour, à force d'effort, à force de se dépasser, quitte à finir mal, à s'évanouir, sa maladie pouvait disparaître. Il espérait beaucoup, beaucoup trop, que ça s'arrête un jour, il voulait pouvoir jouer un match de basket comme autrefois, quand il était gamin, sans avoir à s'arrêter toutes les cinq minutes. Il voulait être comme tous ceux de son âge et non comme quelqu'un qui aurait trois fois son âge. La simple idée de pouvoir courir pour rattraper son bus sans faire un malaise lui donnait envie de se battre. Pour Alexandra, ça avait marché. Elle s'était battue, elle avait gagné. Pourquoi lui ne pourrait-il pas ? « Dit moi que t´es là parce que tu as aussi des examens à faire ... » Il la regarda alors en souriant, se mordant la lèvre pour se retenir de rire. Il était rarement ici pour un examen. Il fit non de la tête, encore une fois comme un gamin pris en faute. « Et m´dit pas que t´es là parce que tu as encore trop forcé ... » Il la regarda l'air rieur, puis se met à rigoler doucement. « A ton avis ? On ne m'arrêtera jamais si facilement ! » En effet, il en faudrait beaucoup pour l'arrêter. Personne n'avait encore réussi à lui faire entendre raison, malgré les -très- nombreuses tentatives des divers médecins et infirmiers. Il pouvait paraître un peu stupide, un peu fou, mais ils ne comprenaient pas à quel point faire du sport était essentiel pour lui. Pour l'instant, il préférait ignorer son état plutôt qu'abandonner. Il n'avait plus la photographie, alors il devait compenser le manque en faisant quelque chose d'autre. Alors il se rabattait sur le sport, peu importait les risques. Il rit en pensant à sa fréquence de visites ici. « Ca doit faire la troisième fois cette semaine ! Un jour je me ferai jeté à l'entrée de l'hôpital ahah ! Ca serait comique, un hôpital qui jette son patient à la rue parce qu'il force trop ! » Il riait de bon cœur, conscient pourtant d'en faire un peu trop, mais mieux valait en rire non ? Il n'aimait pas vraiment pleurer sur son sort. Il releva la tête pour regarder Alexandra, sourire franc au visage. « Ca va toi ? Ca fait un petit moment qu'on s'est pas vus, rien qui n'indique que ça pourrait revenir ? » L'angoisse de l'hôpital disparaissait quand Hermann était en compagnie de quelqu'un, lorsqu'il discutait avec quelqu'un normalement, sans qu'on le prenne pour un attardé, ou pour un gamin. Sa bonne humeur revenait -ou presque- en compagnie des autres.
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Spoiler:
Pardon d'avoir un peu tardé ._.
Alexandra Stark
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Alexandra connait bien Hermann et apprécie énormément sa compagnie. Il est un jeune homme joyeux, posé avec qui il fait bon rigoler ou parler. Bien qu´ayant 6 ans de différence d´âge, ils ont très rapidement bien accroché lors de leur première rencontre. Tous deux ont le même caractère: fort, inébranlable. Un caractère de combattant qui ressort à chaque coup bas. Malheureusement, le jeune homme est peut-être trop combattant. Ou trop têtu.
Alors que l´américaine est rapidement passé à l´acceptation de sa maladie, Hermann, lui, est toujours au stade de la négociation: il tente le tout pour le tout. Il ne veut pas se rendre à l´évidence que sa maladie est là et bel et bien imuable. Il ne se rend peut-être même pas compte que ses problèmes de santé peuvent lui coûter la vie? Alexandra ne supporterait pas une telle chose. Elle a faillit laisser la vie, elle, durant cette année de calvaire. Elle ne laissera pas Hermann gâcher la sienne.
"ça ne me fait pas rire Hermann ..." dit-elle avec sérieux quand il lui dit que c´est la troisième fois qu´il vient ici cette semaine et qu´il raille qu´un jour on ne le laissera même plus entrer à l´hôpital "Vraiment." elle soupire doucement et fourre son Ipod dans son sac à main "Loin de moi l´envie de te faire une leçon de morale, tu ne changeras rien de toute manière." elle hausse les épaules et se tourne vers lui "Mais tu sais que ça ne s´arrangera pas si tu force, pas vrai? Que ça risque même de s´agraver si tu ne fais pas attention?" elle lève la main pour l´empêcher de parler "Laisse moi finir, s´il te plait" elle lui offre un doux sourire "Je suis la dernière à te concidérer comme un handicaper ou je ne sais quoi. Tu as bien plus de qualités qui font de l´ombre à cette maladie." elle se penche un peu vers lui, soutient son regard puis lève la main et lui tapote la joue "T´es bien trop sexy pour mourir." son sourire s´agrandit tandis qu´elle se recule à nouveau "et jeune aussi."
Il continua de rire un moment malgré ce que lui disait Alexandra, plus son sourire s'effaça lorsqu'elle prit un ton sérieux que Hermann n'aimait pas. Il baissa la tête lorsqu'elle commença à essayer de lui faire comprendre qu'il exagérait. Il n'aimait pas qu'on lui parle de sa maladie, il n'aimait pas qu'on lui dise qu'il ne guérirait pas. Pourquoi pas après tout ? Pourquoi ne guérirait-il pas de son insuffisance respiratoire ? Ou du moins, pourquoi ne pourrait-il pas la faire taire, l'apprivoiser ? Il se battait du mieux qu'il pouvait pour ça, pour l'affronter, l'atténuer. Lorsqu'elle lui dit que ça risquait de s'aggraver, il se tourna vers elle puis ouvrit la bouche pour parler, pour lui dire que c'était faux, qu'elle avait tort, pour lui expliquer son point de vue, mais elle ne le laissa pas faire. Il baissa alors de nouveau la tête pour regarder le sol, l'écoutant parler jusqu'au bout. Il souriait légèrement, amèrement. Elle avait raison et il le savait, ça ne ferait que s'aggraver s'il continuait, mais il ne pouvait se résoudre à lâcher prise. Il fit une moue amusée lorsqu'elle lui dit qu'il était trop sexy pour mourir, puis son sourire s'effaça encore un peu quand elle lui dit qu'il était trop jeune. Il releva la tête vers elle puis sourit, assez faiblement, d'un sourire qui n'était pas si sincère qu'à son arrivée. « Ce qui nous tue pas nous rend plus fort non ? Ca va, t'inquiètes, je vais pas mourir ! On va pas se débarrasser de moi si facilement ahah ! » Il riait, pourtant inquiet de son état. Il avait peur. Peur d'être comme ça pour toujours, de ne plus jamais pouvoir courir après un bus, de ne plus jamais pouvoir faire du vélo, de ne plus jamais pouvoir courir dans les couloirs de l'hôpital... Il était faible, et il détestait ça. Il regarda Alexandra avec des yeux qui se voulaient sincères, sans sourire, cette fois sérieux. « Mais tu sais... Un jour, je pourrai de nouveau jouer au basket, et je pourrai de nouveau courir après une fille pour la rattraper et lui demander son numéro ! J'y arriverai, et je m'essoufflerai pas, je ne tomberai pas dans les pommes ! Un jour, je respirerai normalement, j'en suis sûr ! C'est pour ça que je fais ça ! C'est pour ça que je force ! Pour aller toujours plus loin ! Je sais que je peux le faire ! » Son sourire s'agrandissait à mesure qu'il parlait de ses espoirs. Il ne pouvait pas abandonner l'idée de guérir. Après tout, on guérissait de la grippe, on guérissait du cancer, on guérissait de tellement de maladie, pourquoi pas l'insuffisance respiratoire ? Pourquoi pas, à force d'entraînement, d'acharnement, ne pourrait-il pas respirer à nouveau normalement ? Il prit les mains d'Alexandra et esquissa un sourire rassurant. « T'inquiètes pas pour moi ! Je me relèverai toujours. Tu sais que depuis que je force, j'ai amélioré mon temps avant de tomber ? Tu verras, je guérirai ! Toi aussi tu l'as fait non ? J'y arriverai ! » Il disait ça d'un air euphorique, comme pour se rassurer lui-même. Il voulait se dire qu'il guérirait, il se rassurait en disant qu'il le pourrait. Pourtant au fond de lui, il se doutait bien que jamais ça ne serait concluant.Son temps, il ne l'avait pas amélioré, ce n'était qu'une illusion, qu'une vision que son esprit, plein d'espoir, avait créé. Il ne guérirait jamais, mais il se battait quand même. Pourquoi ? Parce que pour lui, c'est lorsqu'on cesse de croire que tout s'arrête. Alors il croyait, beaucoup trop, avec bien trop d'intensité. Il croyait dur comme fer à quelque chose d'irréalisable. Il ne s'avouerait jamais vaincu. Il passa une main dans ses cheveux courts, un peu gêné par son emportement, puis sourit légèrement à la jeune femme. « Tu prends toujours soin de toi hein ? Tu fais attention à toi n'est-ce pas ? » Il était comme ça, à se soucier des autres, de leur santé, à aider les autres, à leur donner des conseils, mais il n'appliquait jamais ce qu'il disait. Il voulait se croire invincible, comme un héros de bande dessinée qui ne mourrait jamais.
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Alexandra Stark
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Cet homme, cet Hermann, cet être irréfléchi. Un jour il dérobera les derniers nerfs d’Alexandra. Pour tout dire, elle a fortement l’impression que sa situation inquiète plus l’américaine qu’elle ne devrait l’inquiéter lui. Pourquoi ? Pourquoi s’obstine-t-il a penser qu’il guérira de tout ça un jour ? Ce n’est pas possible. La médecine n’est pas encore assez avancée pour guérir quelqu’un d’une insuffisance respiratoire. Et lorsqu’il prend l’exemple d’elle-même et de son combat gagné contre le cancer, Alexandra soupire lourdement et lui lance un regard courroucé.
« Ce n’est pas la même chose Hermann, et tu le sais bien. » dit-elle sèchement sur un ton froid « Ouais les médecins ne m’ont pas donné plus de quelques mois mais en règle générale les chance de guérir d’un cancer sont bien présente. Toi par contre c’est autre chose. Tu … » elle soupire à nouveau et fait un signe de la main « Oh et puis merde, fin de la discussion. T’es tellement borné que ç’en est énervant. M’enfin, c’est ta vie, t’en fait ce que tu veux »
Alexandra à beau dire ça comme ça, comme si c’était quelque chose de normal, mais elle est bien loin d’être sincère. Elle-même ayant été à deux doigts d’y laisser sa vie, elle ne voudrait aucunement qu’un jeune homme tel qu’Hermann mette la sienne en danger par ce genre de pensées puériles et en se mettant dans des situations totalement irréfléchies. Enfin. Lorsqu’il s’adoucit quelque peu, s’est pour demander à Alexandra si elle fait attention à elle et qu’elle prend soin d’elle.
« Je fais attention. Autant que faire se peu. » sourit-elle en haussant les épaules « Enfin, le pire dans cette situation ce sont mes parents je crois. Ils m’énervent en me croyant faible. Ma mère a toujours peur d’une récidive, mon père est aux petits soins pour moi et se soucis tellement de ma santé. Tellement que l’air en est étouffant à la maison. »
Elle soupire doucement, lorsque lui vient d’idée d’un déménagement. Qu’elle parte de chez ses parents pour fuir un peu. Enfai0te, cette idée revient constamment depuis pas mal de temps. Faudrait qu’elle commence tout doucement à se renseigner pour un appartement à Ashland ou autre part.
Hermann n'était pas du genre à abandonner facilement, au contraire. Même lorsque c'était perdu d'avance, même lorsque toute chance avait disparu, il continuait de se battre. Il était têtu, peut-être trop pour son bien, mais il n'arrivait pas à se raisonner. Il n'en avait même pas envie. Alors oui elle avait raison, ce n'était pas pareil. Elle, elle avait la chance de pouvoir guérir, elle, elle avait la chance de pouvoir vivre à nouveau normalement tandis que lui le l'aurait jamais. Il serait à jamais condamner à s'essouffler pour la moindre chose et risquer de mourir à chaque course. Il le savait bien sûr, il en était évidemment conscient, mais dites à un grand danseur d'arrêter de danser et il continuera ! Pour lui c'était pareil. Il avait déjà renoncer à la photographie, il ne pouvait pas se résoudre à tout abandonner. Il se devait d'avoir quelque chose à laquelle se raccrocher, lui qui n'avait plus son rêve. Il ne pouvait tout simplement pas avancer sans aucune espérance, c'était bien trop dur pour lui. Alexandra commença à s'énerver face à son entêtement, et préféra changer de sujet. Hermann soupire à son tour, agacé par le fait que personne ne cherchait à comprendre son point de vue. Pourquoi les gens cherchaient-ils à tout prix à le changer ? Pourquoi voulaient-ils qu'il s'arrête d'espérer ? S'il en avait envie, pourquoi l'en empêcher après tout ? On pouvait bien le prendre pour un idiot, pour un demeurer, mais l'espoir était sa seule chance à présent. Il retira ses mains de celles d'Alexandra et croisa les bras en détournant la tête, commençant presque à s'énerver. Il souffla un instant pour se calmer et lui demanda comment elle, elle allait. Pour lui, la savoir guérie rassemblait tous ces espoirs. Il l'enviait énormément, et il voulait s'assurer qu'elle ne risquait rien. Elle commença alors à lui raconter la situation avec ses parents, ses difficultés, ce qui fit légèrement sourire Hermann. « Tu vois ce que c'est d'avoir toujours quelqu'un sur ton dos qui te montre à quel point tu es fragile ? » Il rit légèrement. Il connaissait bien ça. Autrefois, quand il était encore chez ses parents, au lycée et même après, on le prenait pour la petite chose fragile qui risquait de s'évanouir à chaque instant. C'était tellement pénible. A l'hôpital, c'était pareil, d'où sa froideur chaque fois qu'il venait. Comme s'il était fragile ! Il se retourna légèrement vers son amie et la regarda d'un air plus doux. « Tu sais, dans un sens, je te prends un peu pour un modèle... Tu as réussi, tu as guéri, tu l'as fait. Alors... J'me dis que c'est peut-être possible pour tout le monde, même si ça paraît dingue, mais moi, j'ai plus rien si j'espère plus. Alors quitte à crever, je préfère encore que ça soit parce que j'ai espéré plutôt que ce soit parce que justement, je n'ai plus d'espoir. » Il était sincère, il voulait lui faire comprendre son point de vue et pourquoi il faisait ça, il voulait simplement que pour une fois, on le prenne au sérieux, qu'on arrête de le voir comme l'exemple de la fragilité.
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Alexandra Stark
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Alexandra remarque bien que ses paroles énervent Hermann. Mais a quoi bon ? Elle sait qu’elle n’est pas en tort. Elle sait qu’elle complètement raison et reste campé sur son avis. Son ami, s’il continu à forcer comme il le fait, ne guérira pas. Au contraire. Il se pourrira d’avantage la santé et risque de mourir plus vite qu’il ne le croit. Alexandra aimerait tant l’aider à perdre son entêtement. Elle aimerait tant qu’il se rende compte que son état ne peut pas s’améliorer. Il aimerait tant qu’il réussisse à s’accepter tel quel et qu’il apprenne à vivre avec sa maladie. Mais ce n’est pas gagné, bien au contraire.
Alors quand il lui dit qu’il la prend un peu comme un modèle, Alexandra soupire lourdement et referme ses doigts sur son sac à main. Quel enfoiré. Quel connard. Elle l’aime beaucoup cet Hermann. Elle le trouve cool comme mec et elle rigole bien avec lui, mais là il exagère.
« Ne me prend pas pour modèle » assène-t-elle froidement, sans pour autant lever la voix. « Tu entends ? » elle tourne un regard froid vers lui « Jamais. Jamais. Ne prend pas ce cancer pour model. Je ne suis pas ce que tu penses de moi. Je ne suis pas aussi forte que tu le penses. Je … »
-Madame Stark ? l’interrompt une infirmière.
Alexandra relève vivement son vers la jeune femme, la détaille rapidement, puis se lève. Sans un regard de plus vers son ami, l’américaine suit l’infirmière.