En se réveillant ce matin, Christopher est de mauvaise humeur. Sans doute est-ce du au fait qu´il a extrèmement mal dormi cette nuit à cause de sa cheville qui, depuis New-York, ne le laisse plus tranquille. Heureusement qu´aujourd´hui est son jour de repos, il ne se verrait que très mal rester debout toute la journée au magasin. Mais, autant lui a sa journée de libre, autant ce n´est pas le cas de Morgan qui a, lui, une grosse journée d´examen devant lui. Enorme est donc la surprise de l´ancien officier lorsqu´en se tournant vers la gauche, son regard tombe sur Morgan qui est encore paisiblement endormit.

Sans réfléchir, Christopher se redresse et le réveil avec toute la douceur d´un coup d´oreiller en pleine figure avant de l´engueuler copieusement. Il a encore cinq petites minutes pour s´habiller, préparer ses affaires et partir choper le bus de 7h10. Sachant que l´arrêt est à cinq minutes de leur maison, c´est mission impossible. Ainsi donc, c´est sans grand étonnement, que l´ancien militaire se fait réveiller une petite dizaine de minutes plus tard par Morgan qui est à nouveau debout à côté de lui. Complètement essouflé et carrément désespéré, il l´air si proche de la crise cardiaque que Christopher n´a pas le coeur à l´envoyer balader. Ainsi, avec tranquillité, il se lève, l´oblige à s´assoir et à se calmer et va, lui-même, s´habillé.

Il est 7h20 lorsqu´ils sortent de la maison et entrent dans la voiture. Alors que Morgan, assit à côté de lui sur le siège passager, a peu à peu reprit le contrôle sur sa respiration, commence maintenant à stresser de peur d´arriver en retard, Christopher aurait put lui dire de réfléchir avant, qu´il ne peut que s´en prendre à lui-même etc. Cependant, il décide que, pour une fois, un peu de compassion et d´empathie ne ferait de mal à personne. C´est donc avec calme et douceur qu´il tente de calmer son amant. Et ça fonctionne! Lorsqu´a 8h05 il arrête la voiture à l´entrée de l´université, c´est un Morgan souriant et bien visiblement calmé qui sort de la voirure. Après un rapide baiser, un sourire et un "bonne chance", Christopher observe encore comment le jeune anglais monte les escaliers pour arriver à l´entrée et ne redémarre que lorsque la porte se soit refermée sur lui.

Le reste de la journée se déroule bien pour lui. De peur de déconcentrer Morgan ou de le gêner durant une épreuve, il décide de ne pas prendre de ses nouvelles, mais est tout de même pas mal nerveux pour lui. Alors, afin de se changer les idées, il se retire avec Smaug dans son bureau. Tandis que lui s´assoit devant l´ordinateur et surf sur Internet, le chien, lui, se couche à ses pieds et dort. C´est, alors qu´il parcoure, comme d´habitude, la page officielle de la US Navy, que son regard tombe sur son uniforme accroché à l´armoire. Se figeant, l´ancien officier fixe le costard, hésite. Puis, un sourire s´empare de ses lévres. Il se lève -réveillant le petit chien au passage- et se dirige vers son uniforme. Attrapant la veste et la retirant du ceintre, il l´ouvre délicatement puis l´enfile sur sa chemise blanche. Doucement, il passe ses mains sur le tissu du vêtement et son sourire s´agrandit d´avantage lorsqu´il referme les boutons. Puis, plus sur un coup de tête qu´autre chose, il retire son jeans qu´il envoie sans état d´âme dans un coin -ratant Smaug de peu- et enfile le pantalon.

Une fois le bouton fermé, Christopher se recule d´un pas et s´observe dans le miroir. Le pantalon vient ainsi parfaire l´allure de l´uniforme. Se tournant légèrement sur le côté, il se redresse, recule ses épaules et relève un peu le menton, affichant en même temps un air dur et sévère, presque hautain. Cet uniforme lui est tellement important. Il signifie énormément pour lui car il est le vestige d´un combat de longues années. Christopher sait que les officiers de son âge qui réussissent à se faire un nom sont rares. Il faut dire ce qu´il en est: le pouvoir qu´il possédait et le respect qui émanait de lui, lorsqu´il faisait face aux plus bas gradés, était vraiment grisant et carrément génial.

Mais très rapidement, son air stricte et autoritaire fait place à un sourire et une mine fière. Car au lieu d´aller regretter son passé, Christopher en est fier. extrèmement fier. Mais il ne peut y penser d´avantage car, dans le coin du miroir, il apperçoit le reflet de Morgan. Tandis que l´image de lui frappant le plus jeune car il est entré par effraction dans son bureau, lui revient en mémoire, il croise son regard dans le miroir. Et, au lieu d´aller l´engueuler et de le virer, Christopher lui sourit chaleureusement avant de se tourner et lui faire face.

"Alors?" demande-t-il en se tournant vers le jeune anglais "Tu as géré les épreuves?"il s´avance vers lui sans perdre son sourire "Je suis sûr que oui" reprend-t-il en allant l´embrasser. Il fait durer le baiser quelques instants avant de se reculer doucement en lui mordillant délicieusement la lèvre inférieure "Tu sais que tu n´as pas le droit d´être ici, dans le bureau?" lui susurre-t-il à l´oreille tout en passant une main dans le dos.

La journée commence parfaitement bien. Ironie. Morgan a quelques examens aujourd’hui, mais il commence par se réveiller trop tard. Ils n’ont pourtant pas fait de folies hier soir, avec Chris, mais il est fatigué. Les révisions, à tous les coups. Toujours est-il qu’il est réveillé avec amour par l’oreiller de l’ancien militaire. Celui-ci lui fait la morale en règle, comme on engueulerait un lycéen, alors que le brun se prépare en vitesse. Mais ce n’est pas suffisant de courir pour attraper le bus. Voyant qu’il n’y arrivera pas, il fait demi-tour et revient à la maison en quatrième vitesse. Il n’a plus qu’une solution : Christopher. Il est à bout de souffle, et le supplie de l’emmener à l’université. C’est sa journée de repos, mais il accepte finalement. L’anglais essaye de prendre le temps de se calmer. Il est bien obligé, puisque son amant paraît y aller tranquillement pour s’habiller.

Fait est que Morgan perd peu à peu espoir. Même lorsqu’ils installent enfin dans la voiture, il lutte pour ne pas laisser le stress l’envahir. Il est déjà angoissé depuis qu’il s’est levé, à cause du retard, et prie pour qu’au moins ils arrivent à l’heure. Par chance, Chris ne montre pas son côté « tu peux t’en prendre qu’à toi-même, débrouille-toi avec ça ». Il tente plutôt de calmer son amant, avec succès. Quand la voiture s’arrête enfin à l’université, le britannique est plus apaisé. Un sourire, un baiser, et puis il ne demande pas son reste pour sortir et entrer dans le bâtiment. C’est parti pour des heures cloîtré dans une salle face à une feuille. Il ressort de là réellement épuisé. Nerveux, mais lessivé. Il n’a pas l’impression d’avoir réussi, mais il n’a pas non plus l’impression de s’être planté. Comme d’habitude. Au lieu d’aller passer un peu de temps avec ses potes, il décide de rentrer. Il a plus envie de loutrer un peu sur son canapé.

Le trajet en bus qui le ramène jusque Shady Cove l’endort presque, mais ça va mieux alors qu’il remonte la rue. En entrant dans la maison, Morgan est presque surpris de ne pas voir Smaug arriver tout joyeux pour lui dire bonjour. Il n’entend pas non plus de bruit. Se déchaussant, se débarrassant au passage de sa veste, il jette un coup d’œil dans le salon. Personne. Mais alors qu’il s’apprête à ouvrir la bouche pour appeler Chris, il envisage la porte du bureau. Sans plus réfléchir – et parce que l’idée même que Chris le frappe encore pour entrer dans cette pièce ne lui effleure même pas l’esprit  –, l’anglais se dirige vers la porte et l’ouvre. S’il y a un truc auquel il ne s’attendait pas, c’était de tombé sur l’ancien militaire en uniforme. Celui-ci lui tourne un peu le dos, mais il peut voir son reflet dans le miroir. Il l’avait quitté en simples jeans et chemise blanche, et il le retrouve en uniforme de la Navy.

Avant même que l’étudiant ne s’en rende compte, il a le souffle coupé. C’est la première fois qu’il l’a face à lui, et une photo ne lui rend décemment pas justice. La main encore sur la poignée, subjugué par, entre autre, le sourire de son amant, il ne perçoit même pas ce que Christopher lui dit en premier lieu. Déjà, il ne l’engueule pas, c’est sans doute une bonne chose. Il n’a même pas bougé, alors que Chris vient l’embrasser. Morgan ferme les yeux, a subitement chaud, et lui rend le baiser presque timidement. Le plus âgé ne l’aide en rien en lui mordillant la lèvre inférieure et en lui murmurant quelque chose à l’oreille. L’anglais se sent rougir, et baisse un peu la tête, électrifié par la main dans son dos. Il prend une inspiration, avant de hocher la tête.

— Je sais... souffle-t-il.

Il ne peut rien faire de plus, étant donné que les muscles de son ventre se contractent trop délicieusement. Il n’aurait jamais pensé que Christopher soit aussi désirable habillé comme ça. Certes, c’était prévisible, mais pas à ce point-là. Il a envie de lui sauter dessus, ou de se faire sauter dessus, ça marche dans les deux sens. En y réfléchissant, ça doit faire deux jours, ou trois, qu’ils ne l’ont pas fait, puisque le jeune homme s’était concentré sur ses études. Et sinon, à présent, il arrive à être intimidé. Il n’arrive pas à dire autre chose, c’est à peine s’il remarque Smaug, encore allongé vers le bureau, la tête posée sur ses pattes avant. Il a tellement autre chose en tête.

l´uniforme doit avoir un sacré pouvoir sur Christopher car il ne pense même pas à virer le plus jeune de son bureau. Au contraire. Enfaite, il est même plutôt content qu´il n´ait pas réfléchit sur ce coup et qu´il soit entrer sans son autorisation. Soulagé de le voir en un morceau et plutôt de bonne humeur, Christopher n´y pense même pas et s´approche de lui. Morgan semble ébahit par quelque chose qui échappe à l´ancien militaire car il ne bouge pas, ne répondant que très timidement au baiser et ne prend même pas ses premières questions en compte. Ce n´est que lorsque Christopher se recule très légèrement, cessant son baiser en lui mordillant sensuellement la lèvre inférieure, que le plus jeune souffles simplement un "je sais", preuve qu´il est bel et bien au courant de l´interdiction d´entrer ici.

Christopher sourit, amusé et attendrit, avant de poser une main sur la joue de l´anglais et l´embrasser à nouveau avec tendresse. Très vite, cette tendresse se fait plus sensuelle et sa langue finie par traverser le mur de lèvres de son amant. Sans lui laisser le temps de faire quoique ce soir, l´ancien officier prend les initiatives comme d´habitude et approfondit le baiser.Malheureusement, avant que le point de non retour soit atteint, Smaug, qui semble ne pas apprécier le fait que Morgan ne le remarque pas, fait part de sa présence avec un aboiement aussi fort que le peu le faire un chiot. Bien trop prit dans la spirable du bonheur, Christopher s´effraie. Et ce trop brusque retour à la réalité est fort douloureux, dans le sens propre du terme.

Ayant, par réflex, fait un pas en arrière, il a surement dut faire un faux mouvement avant son pied gauche car sa cheville se rappelle bien fortement et très douloureusement à lui. Crispant subitement le visage, étouffant un grognement de douleur, Christopher lâche Morgan et, se penchant en avant, pose une main sur son articulation. Fermant les yeux, il pince les lèvres. Déglutissant, il soupire finalement doucement et attend encore quelques instants avant de se redresser. Rouvrant les yeux, il pose son regard sur Morgan et lui adresse un léger sourire.

"Désolé" souffle-t-il.

Sans savoir pourquoi il s´excuse, l´américain se détourne et s´avance vers le canapé qui se trouve à trois pas d´eux. Trois pas qui ne font qu´accentuer la douleur. Une fois assit, il étend sa jambe puis se penche à nouveau en avant, commençant doucement à se masser la cheville. "Comme quoi, même l´uniforme ne me protège pas de cette foutue blessure" soupire-t-il avec une pincée d´ironie. Il relève le regard vers Morgan, au moment oú Smaug s´avance vers lui en gémissant doucement. Tête baissée et oreilles légèrement tombante, il semble comprendre que quelque chose ne va pas avec son maître. Attendrit, Christopher en oublierait presque sa douleur et l´ébouriffe gentiment"Fait pas cette tête petit" sourit-il en le gratouillant derrière les oreilles "ça va aller" il sourit doucement puis relève à nouveau le regard vers le jeune anglais.

"Alors? Tu ne m´as pas répondu avant" reprend-t-il "Tu as géré tes épreuves aujourd´hui?" demande-t-il avec plus de sérieux.

Tête légèrement inclinée sur le côté, mine interrogateur sur le visage, il observe son amant. Et tout en ce faisant, l´image de Morgan s´affirmant devant Marya lui revient en tête. Cette image de l´anglais sexy, tellement semblable à son frère mais avec plus de charme irlandais. Malgré lui, il frémit. Sérieusement, il donnerait cher pour revoir à nouveau ce Morgan là ...

Morgan laisse déjà ses pensées vagabonder. Dès qu’il a posé les yeux sur Chris, il en est retombé amoureux. Bon, c’est une chose qui arrive relativement souvent, mais cette fois-ci, c’est encore plus fort. Il murmure tout juste deux mots, en guise de réponse. Il s’en fiche comme de son premier stylo bic d’être entré dans le bureau. En fait il comptait toquer, mais vu que la porte étant un peu entrouverte... Il sait qu’il ne doit pas être là, aussi. N’empêche que Christopher ne le gronde même pas. L’anglais n’en cherche pas la raison, bien trop captivé par son amant. Celui-ci, attendrit, lui caresse la joue et l’embrasse une nouvelle fois. Merlin se laisse faire, oubli tout ce qui ne concerne pas Chris, et lui rend son baiser de façon de plus en plus appuyé. Il suit le mouvement, passant de la douceur à la sensualité. Ses mains vont se poser au niveau de la taille de Chris, puis glissent dans son dos à mesure que le baiser s’approfondit.

Morgan sent déjà à quel point tout ceci l’émoustille. Bien qu’il ose à peine s’agripper à la veste d’uniforme, il se rapproche de Christopher. Et c’est à ce moment que Smaug fait savoir qu’il est là, par un aboiement. L’étudiant se fait surprendre, et trésaille un peu fortement. Il ne l’avait pas du tout vu. C’est qu’il est jaloux le petit. Le retour sur terre et sec et brutal, mais, une fois l’étonnement passé, le brun esquisse un sourire. Cependant, Christopher est loin de sourire. De ce que Morgan en voit, il comprend immédiatement que le problème vient de sa cheville gauche. Elle est souvent douloureuse ses temps-ci. Avec une mine inquiète, il le suit du regard jusque sur le canapé, ne comprenant pas vraiment pourquoi l’ancien militaire s’excuse. C’est quand même pas de sa faute s’ils ont été interrompus.

Le voir souffrir lui a presque coupé toute envie. Il s’inquiète bien davantage de l’état de son amant que de faire des galipettes. Bon, d’un côté, il est aussi déçu car lesdites galipettes ne seront pas pour tout de suite. Il sourit furtivement, même si le cœur n’y est pas. La remarque que fait Christopher, ironiquement, fait presque mal. Smaug a l’air triste pour son maître, car il vient le voir tout penaud. Chris lui assure que tout va bien en lui offrant quelques caresses. Pour sa part, Morgan s’avance doucement, pour s’asseoir finalement à côté de l’américain alors qu’il lui redemande comment ont été les épreuves d’aujourd’hui.

— Je ne sais pas, hausse-t-il les épaules, le regard toujours baissé sur le chiot, qui vient lui demander aussi des gratouilles. Je n’ai pas l’impression de m’être planté, mais pas non plus celle d’avoir tout déchiré. Il soupire assez lourdement, puis se penche du côté de Chris pour poser sa tête contre son épaule. Je n’ai plus envie d’y penser, souffle-t-il en fermant les yeux. C’est du passé, j’ai fait tout mon possible, voilà.

Il s’est même privé d’intimité avec son Chrisounet pendant quelques jours pour réviser à fond, ce serait dommage que ça n’ait servi à rien. Morgan se dit qu’il ne peut pas avoir une mauvaise note non plus, il a bien travaillé, ça devrait aller. Il aimerait bien se rattraper, aussi, vis-à-vis de Chris, parce qu’il l’a peut-être frustré, avec ces histoires.

Dans son bureau, habillé de son uniforme, l´ancien militaire oublie tout. Que ce soit Smaug qui est avec lui dans le bureau, le fait qu´il n´ait rien mangé depuis plus de quatres heures, qu´il voulait encore se faire café ou qu´il n´a que très peu et très mal dormi à cause de sa cheville. Oui, son articulation n´échappe pas à la règle du "dans le bureau on oublie tout". C´est une bonne chose, comme ça peut en être une mauvaise. Si son ancienne blessure avait fait des siennes tout au long du baiser échanger avec son Morgan, il aurait sans doute fait plus attention quant aux mouvements à faire ou à ne pas faire. Mais là, non. Il le sait pourtant que les mouvements nons contrôlés vers l´arrières et sur le côté sont bien souvent soldé par une grosse vague de douleur dut au manque de stabilité de sa cheville. M´enfin.

Maintenant assit sur le canapé, il laisse la douleur s´atténuer et réitère sa question sur les épreuves de son amant. Celui-ci se prend le temps de le rejoindre et s´installer à ses côtés avant de répondre. Il a du mal à se juger lui-même. Enfaite, il n´a ni l´impression de s´être râter, tout comme il n´a pas l´impression d´avoir réussi. Avec un petit soupire, il se penche vers l´ancien officier et pose sa tête sur son épaule. Souriant, Christopher lève sa main et vient la poser sur sa joue, lui caressant la pomette de son pouce alors que le plus jeune reprend que c´est du passé, qu´il n´a plus envie d´y repenser mais qu´il a fait tout son possible.

"ça va aller mon chéri" sourit Christopher en posant sa tête contre celle de son amant "Tu as tellement bossé ces derniers temps et puis c´est un cursus qui t´intéresse tellement que tu as mit toutes les chances de ton côté" il se redresse, passe un bras autour des épaules du jeune anglais et se recule contre le dossier du canapé en l´entrainant avec lui "Et si tu ne réussis pas maintenant, tu réussiras plus tard aux ratrapages." il sourit, tourne la tête et dépose un bisou dans les cheveux de l´étudiant.

Il hûme rapidement la délicieuse odeur de son chéri puis resserre légèrement son étreinte et ferme les yeux. Quatre jours. Voilà le temps qui est passé depuis la dernière fois qu´ils ont été aussi proche l´un de l´autre. Quatre jours depuis la dernière fois qu´ils ont fait l´amour. C´est bien trop long. Pour tout dire, même si Christopher avait bien envie de plus, il n´a pas eu de mal à accepter cette situation, les études étant quelques chose de très important. Mais maintenant que tout est fini, il n´y a plus de raison à ce qu´ils ne puissent plus s´unir, non?

Après un instant de bonheur, le retour à la réalité est plutôt ardue. Smaug aboie, surprend les deux hommes, et la cheville de Chris en profite pour se réveiller. Un faux mouvement, comme ça arrive. L’ancien militaire va alors s’installer sur le canapé, pour soulager son articulation. Le chiot va vers lui, de même que Morgan qui s’assoit à côté de lui. Il répond à son amant, au sujet de ses épreuves d’aujourd’hui, qu’il n’a pas d’idées précises quant aux résultats. Comme à chaque fois, il n’a pas dû se planter, mais il ne s’attend pas non plus à un miracle. Il s’appuie sur Christopher, la tête sur son épaule, et avec un petit soupir, ajoute qu’il n’a pas envie de ressasser tout ça. Il a fait de son mieux, c’est tout. Il ferme les yeux lorsque l’américain lui caresse la joue, et le rassure.

L’anglais se détend, parce que Chris a bien raison. Ça ne sert à rien de s’en faire. Depuis le début de ses études là-dedans, il ne s’est jamais pris les pieds dans le tapis. Et il étudie avec plaisir, parce que la littérature c’est sa passion. Il se donne à fond, toujours. D’ailleurs, ça épate Bradley qui se demande toujours comment il fait pour lire autant, aussi vite, et retenir des trucs incroyables. Ce n’est pas comme lorsqu’il a dû entrer dans un cursus scientifique, poussé par son père. Là il se souffrait, littéralement, de bosser. Aujourd’hui ça va tout seul. Même si ça lui coûte de passer plusieurs jours sans faire de folies avec Christopher, c’est parfois nécessaire. Il se laisse entraîner contre le dossier, toujours calé contre son amant, alors que ce dernier rajoute que de toute façon, il y a toujours les rattrapages.

— Je ne suis jamais allé à un seul rattrapage quand il est question de littérature, ça ne va pas commencer maintenant, déclare-t-il, après un petit soupir du genre « non mais tu me prends pour qui ? ».

Son grand-frère est intelligent tout le temps, partout, à propos de n’importe quoi. Pour Morgan ce n’est qu’avec ce qu’il intéresse. Il se donne donc les moyens de réussir. Les yeux toujours fermés, il profite de l’étreinte de Christopher. Ce que c’est bon d’être dans ses bras. C’est toujours aussi bon. En ce moment, en plus, ils ont tout leur temps. Le britannique pose une main sur son torse puis bouge un peu pour être mieux installé contre lui. Après quelques instants de silence, il rouvre les yeux, puis s’écarte en peu, fixant l’uniforme.

— Quelle idée de.. de le remettre ? demande-t-il en relevant son regard dans celui de son amant, véritablement curieux.

Il essaie aussi de détourner sa propre attention des pensées non catholiques qui l’assaillent. C’est qu’après quatre jours, et ayant fini ses révisions, il ressent une certaine frustration.

Christopher est persuadé à presque cent pour cent que Morgan a réussi ses épreuves et ce haut la main. Depuis qu´il connait le jeune anglais, donc depuis qu´il connait William, il sait qu´il est passionné de littérature. Anglaise, américaine, française, même allemande ou asiatique, tout y passe avec plus ou moins de facilité. Christopher s´étonne d´ailleurs bien souvent de voir son chéri avec un livre chaque semaine. Combien de fois ne lui a-t-il pas demandé oú était passé le livre d´il y a cinq jours et combien de fois Morgan n´a-t-il pas répondu avec un lourd soupire d´ennuie?

Toujours est-il que, présentement, Christopher est assit sur le canapé dans son bureau, Morgan dans ses bras et lui caressant tendrement la joue avec son pouce. Il lui fait part du fait qu´il est persuadé que le plus jeune a sans problème réussi et ne se récolte qu´un regard du genre "Tu m´prends pour qui crétin?" doublé de paroles qui veulent plus ou moins dire la même chose.

"Merlin, ou l´art d´écouter entre les lignes" soupire l´ancien officier " je pourrais bien évidement te contredire et dire que je n´ais jamais dit que je pense que tu irais aux rattrapages, mais je ne le ferais pas" il tourne son regard vers Morgan " Au lieu de ça je te dirais simplement que j´ai la flemme de contre argumenter et je te donne raison sur tout ce que tu diras"

Il lui adresse un sourire puis lui colle un bisou sur la joue et le garde encore quelques instants contre lui. C´est Morgan lui-même qui décide mettre fin à son étreinte. Se redressant, il se recule léhèrement et pose son regard sur Christopher. Celui-ci le relâche complètement et, se penchant un peu en avant, pose ses mains sur ses genoux, prèt à se relever, mais Morgan reprend la parole. Et ce qu´il demande intrigue quelque peu Christopher. Son jeune amant souhait savoir comment il est venu sur l´idée de remettre son uniforme. Le sourire de l´ancien officier disparait subitement tandis qu´il abaisse son regard sur son habit et qu´il affiche une moue de réflexion.

"Aucune idée" souffle-t-il en passant une main sur le tissu de la veste "Subite envie de ressentir à nouveau le pouvoir de l´officier qui sommeil en moi?" Il lève à nouveau son regard sur Morgan et sourit, amusé, avant d´hausser les épaules "Non, plus sérieusement, je n´ai aucune réelle raison" son sourire se fait plus doux "Mais je dois t´avouer que ça fait vraiment du bien se savoir qu´il me va encore. Même si le pantalon est un peu serré au niveau de la taille" Il rigole doucement.

C´est la seule chose qui le gêne un peu. Sinon le reste lui va encore comme au premier jour. Mais étant donné que c´est un uniforme fait sur mesure et que depuis Christopher n´a ni grandit ni réellement prit du poid et peut-être simplement perdu un peu en masse musculaire, le contraire aurait été bien plus étonnant.

Chris ne pensait sûrement pas à mal, mais évoquer les rattrapages de cette façon, c’est comme s’il sous-entendait, même intimement, que Morgan pouvait y aller. Or, l’anglais a au moins assez de confiance en lui pour savoir que ça n’arrivera pas. Il n’est pas stupide – ok, si un peu, mais rien qu’un peu –, n’a pas vraiment de mal à apprendre, et il s’en voudrait terriblement s’il échouait sur un sujet qu’il aime. Il ne tarde pas à faire comprendre à l’ancien militaire que ce n’est même pas une option. Toujours dans ses bras, il perçoit son soupire, puis sourit en coin à sa remarque. L’aîné a la flemme d’argumenter sur le fait que non, ce n’est pas ce qu’il voulait dire, et fini par l’embrasser sur la joue. Le britannique hausse simplement les épaules, hoche la tête, avant de revenir se blottir tout contre lui. Il y reste un court moment avant de se dégager.

Sa question porte sur le costume de Christopher, pourquoi a-t-il eu une soudaine envie de le remettre. Ou peut-être pas si soudaine que ça, peut-être que ce n’est pas la première fois. Mais la réponse du bouclé laisse penser que c’est bel et bien la première fois. C’est en tout cas la première fois que l’étudiant le voit ainsi, et dieu sait que ça lui fait plus d’effet que prévu. Chris n’avait, donc, pas de but précis en mettant ses habits. Il invoque furtivement une envie de ressentir le pouvoir d’officier qu’il a en lui, pour ensuite ajouter, amusé, qu’il n’en a vraiment aucune idée. Il se fait par la suite plus confidentiel, en avouant qu’il est heureux de voir que son uniforme lui va encore. La dernière phrase au sujet du pantalon un peu serré à la taille fait réagir Morgan au quart de tour. Avant même qu’il n’ait le temps de réfléchir à ce qu’il dit.

— Je peux t’aider à l’enlever, si tu veux... souffle-t-il, se mordant la lèvre inférieure, les yeux un peu perdus sur cet uniforme à la coupe parfaitement parfaite s’ajustant incroyablement bien à ce corps athlétique dont même Apollon serait jaloux. Alors qu’il relève le regard et croise celui de Chris, il comprend ce qu’il a dit, non sans rougir, et détourne alors la tête. Je- je trouve qu’il te va très bien, aussi. Tu es magnifique comme ça. Une simple photo ne te rend décidemment pas justice.

En photo et en vrai, c’est tout à fait différent. Enfin non. Pas différent, c’est plutôt « encore pire ». Christopher est beau, c’est un fait, c’est une chose que Morgan a remarqué depuis très longtemps – déjà étant petit, il en a fait la réflexion à sa mère, alors qu’elle parlait justement des yeux de l’américain. Mais avec un uniforme, ou un costume trois pièces, ou n’importe quoi de classe, et il passe au rang supérieur. Il devient encore plus beau, encore plus sexy, encore plus tout. Aux yeux du britannique en tout cas. Preuve : malgré la conversation sur ses études, Merlin n’était pas totalement concentré. Ces idées l’accompagnent depuis la première seconde où il a aperçu Chris dans cette tenue. Pas la peine de rajouter les quelques jours d’abstinence, il serait dans le même état même s’ils l’avaient fait ce matin. Mais il est jeune, il a de l’énergie à revendre. Et une imagination qui s’emballe avec une certaine aisance.

Reste plus qu’à souhaiter que la cheville de Christopher soit sage.

"Je peux t’aider à l’enlever, si tu veux...". Cette seule phrase a l´effet d´une bombe sur Christopher. Alors qu´il s´apprêtait à se relever pour aller éteindre son ordinateur et ensuite sortir se promener avec Smaug, Morgan juge bon de dire cette chose là. Il en faut peu, vraiment très peu, pour que Christopher change complètement d´avis. Lentement, il se tourne vers son amant, une lueur dans le regard qui veut tout dire. Un fin sourire étire doucement ses lèvres alors que Morgan, rougissant, reprend la parole. Mais l´ancien officier ne l´écoute pas, ses pensées étant encore et toujours tournées vers la dernière phrase du jeune anglais. Évidement, il l´entend dire quelque chose du genre qu´il est magnifique habillé ainsi et qu´une photo ne lui rend pas justice -sur le coup, Christopher se demande furtivement pourquoi son chéri lui parle de photo- mais se perds bien trop rapidement dans le regard du britannique.

"Je ne suis pas contre..." souffle-t-il en se tournant complètement vers le plus jeune.

Souriant en coin, il s´avance, pose une main sur la joue de son amour et lie délicatement leurs lèvres en un doux baiser. Ce simple contact est électrisant. L´ancien militaire se sent frémir avec allégresse, alors que son coeur s´accélère doucement. Le temps entre la dernière fois qu´il a goûté la dernière fois à ce bonheur et celui-ci est loin. Bien trop loin. Christopher pourrait en hair les études de son chéri qui lui prennent bien trop de temps. Mais, avant que le point de non retour soit atteint, Christopher se rappelle que le petit chien est encore dans les parages et il sait que ce chiot va tout faire pour capter leur attention. N´ayant pas envie d´être dérangé et voulant avoir son Morgan pour lui seul, l´ancien officier se redresse.

"je reviens" souffle-t-il à l´attention de son chéri avant de se relevé. Il pose son regard sur Smaug et, avec un claquement de langue, tapote sa cuisse "Allez vient là toi" l´appelle-t-il avant de se diriger d´un pas irrégulier vers la porte. Il l´ouvre et désigne le salon, faisant ainsi signe à son chien de sortir. Mais celui-ci semble comprendre ce qu´il se passe car au lieu de sortir de lui-même, il s´assoit sur son derrière et observe simplement Christopher, tête légèrement incliné sur le côté, l´air de dire "Bitch please". L´américain insiste, mais Smaug semble plus se foutre de sa gueule qu´autre chose "Sale bête" soupire Christopher en faisant un pas vers le chien. Vivement, il se baisse et l´attrape. Le chiot gigote dans ses bras et se met à aboyer, mais n´a pas le temps de se délivrer que déjà il se retrouve dehors, la porte fermée devant lui.

Christopher se recule d´un pas et écoute le jeune chien gémir et gratter la porte. Il en aurait presque pitié quand même, mais l´idée de faire l´amour avec son amant est bien plus réjouissante. Ignorant donc les pleurs de l´animal, il ferme la porte à clef puis se tourne vers Morgan. Doucement et à pas comptés -autant parce que sa cheville fait vraiment mal que parce qu´il en envie de prendre son temps pour observer son chéri- il s´avance vers Morgan. Un sourire malicieux s´affiche sur son visage tandis qu´il ouvre les boutons de sa veste. Puis, lorsqu´il est assez près du plus jeune, il se penche en avant et s´installe à califourchon sur ses genoux, face à lui.

"Je ne te l´ai pas encore dit, mais tu sais, la fois oú tu as dit à Marya ce que tu pensais d´elle..." il laisse sa phrase en suspens puis frissonne en grognant de plaisir "...Tu étais sexy et terriblement exitant" il s´avance et donne un petit coup de langue dans le cou de son amour.

Morgan se dit tout d’abord qu’il aurait dû réfléchir à peine avant de parler. C’est exactement ce qu’il pense, c’est vrai, mais il vaut mieux ne pas dire certaines choses. Et il est doué pour dire justement ce qu’il ne faut pas. Sauf que cette fois-ci, ça fait plaisir à Chris. Il sent son regard sur lui, il n’aurait même pas eu besoin de le voir pour reconnaître la lueur qui enflamme ses yeux bleus. Déjà, l’ancien militaire s’est rassis complètement, n’ayant visiblement plus envie de se lever. L’anglais, après avoir dit quelques phrases, relève les yeux alors que Christopher lance qu’il n’est pas du contre l’idée énoncée plus tôt. Le plus jeune a déjà les joues rouges, mais oublie rapidement le léger malaise dans lequel son impudence l’a plongé – la faute à l’éducation – lorsque l’américain l’embrasse.

La douceur de ces lèvres se passe de tous commentaires. Morgan se laisse aller sans difficultés. Mais avant qu’ils entrent réellement dans le vif du sujet, Chris se détache et dit qu’il revient vite. L’étudiant fronce légèrement les sourcils, prêt à protester parce qu’il était trop bien, là. Finalement, il comprend que la raison de cette séparation n’est autre que la présence du chiot. Christopher décide d’abord de virer Smaug, pour qu’ils soient en paix. Le petit chien n’a par contre pas envie de bouger, si bien que son maître est obligé de le prendre dans ses bras pour le sortir de la pièce. En l’entendant gémir et gratter la porte, Morgan a un petit pincement au cœur, rapidement remplacé par une flamme au niveau de son bassin. Dieu qu’il est sexy son Chrisounet.

La veste déboutonné, l’aîné s’installe à califourchon sur les genoux de Morgan. Ce dernier se redresse un peu et pose ses mains sur la taille de Chris qui lui parle soudainement de l’incident du Nouvel An, avec Marya. Intrigué, il ne voit pas où il veut en venir. Et frémit à la réaction de l’ancien militaire. Il baisse les yeux immédiatement lorsque son amant avoue l’avoir trouvé sexy et excitant. En général, c’est plutôt des adjectifs qui vont à Christopher, donc l’anglais se voit mal « sexy et excitant ». Il ne voit pas non plus pourquoi il l’aurait été à ce moment-là. Il n’a pas le temps de faire autre chose qu’ouvrir la bouche qu’un long frisson longe sa colonne vertébrale, alors que Chris a jugé bon d’aller taquiner son cou de sa langue. Le brun a oublié ce qu’il voulait dire. Donc il se rabat sur la question qui le poursuit.

— Et.. pourquoi ? souffle-t-il, fermant les yeux et basculant un peu la tête. Je n’ai pas eu l’impression de faire quelque chose de particulier... Il monte une de ses mains sur la nuque de Christopher, finit par la glisser dans ses cheveux, et se cambre légèrement sous la cadence des baisers sur sa gorge. Mais je suis ravi de t’avoir fait cet effet-là, ajoute-t-il avec un léger sourire.

Il rouvre les yeux pour aller chercher les lèvres de son amant. Si ce dernier savait l’effet qu’il lui fait, bon sang...

Ces journées sans Morgan dans ses bras ou sans l´embrasser passionnément, sont de jours qui, assurément, sont perdues. Vraiment. Christopher n´a que très mal supporté ces derniers jours et a vraiment fut prendre sur lui-même pour laisser Morgan tranquille. Mais il se doute un peu qu´il n´est pas le seul à être en manque. Sinon pourquoi son chéri lui aurait-il fait cette si excitante proposition que celle de lui enlever son uniforme? Peu importe, Christopher en a envie et il ne pas se priver. Pas maintenant que Morgan a finit sa plus grosse journée d´examen.

Ainsi donc, après avoir gagné le combat contre Smaug qui ne voulait pas sortir, l´ancien officier retourne vers son chéri. Ouvrant la veste de son uniforme, il s´installe à califourchon sur le jeune homme. Il va ensuite gentiment taquiner son cou avec sa langue avant que l´image de Morgan s´affirmant devant Marya ne lui revienne à la mémoire. Frémissant délicieusement, il s´empresse d´en faire part à son amour, ne pouvant s´empêcher de préciser l´effet qu´il avait sur lui, sur ce coup. La réaction de son chéri ne tarde pas et ne l´étonne aucunement. Il rougit et baisse le regard. Tellement mignon!

"Tu n´imagines même pas à quel point tu étais classe" sourit l´ancien militaire "Tu devrais t´affirmer plus souvent" il s´avance vers lui "ça te vas bien" souffle-t-il avant de déposer un baiser sur le coin de ses lèvres. Lui mordillant ensuite gentiment le menton, il se redresse finalement et sourit plus franchement "Ou alors tu restes le gentil petit anglais adorable et poli que tu es" il attrape son visage entre ses mains et plonge son regard dans celui de son chéri "Comme ça ou comme ça tu es irrésistible" il dépose un doux baiser sur ses lèvres "A croquer"

Penchant légèrement la tête sur le côté, Christopher s´avance et va à nouveau chercher le bonheur sur les lèvres du plus jeune. Doucement, il intensifie le baiser, abaissant lentement une main dans son cou. Délicatement, il se recule ensuite, juste assez pour reprendre la parole. "C´est quand tu veux ... pour m´enlever l´uniforme" souffle-t-il malicieusement.

Smaug n’est pas très coopératif, ne désirant pas laisser ses maîtres s’amuser seuls tous les deux. Pourtant, Chris ne tarde pas avant de le sortir par la force, puis il retourne vers Morgan. Ce dernier n’attend qu’une chose, c’est qu’il s’occupe de lui comme il ne l’a pas fait depuis plusieurs jours. C’est maintenant que l’anglais se rend compte que c’était long, tout ce temps. Plongé dans les études, il n’a pas eu le loisir de penser à autre chose. Mais à présent, il n’a qu’une envie, qu’il partage sans aucun doute avec son délicieux amant si sexy qui s’approche, jusqu’à venir s’installer sur ses genoux. Bien qu’il ait dit qu’il lui enlèverait son uniforme, il doit se rendre à l’évidence, cet habit le rend si excitant. Si l’américain lui demande un truc, n’importe quoi, le brun sait d’ores-et-déjà qu’il ne pourra pas résister.

Il se laisse agréablement torturer le cou – dieu qu’il aime ça –, pour être ensuite surpris des paroles de son amant. Il évoque Marya, et son attitude face à elle. Et aussi ce que lui a ressenti. Merlin rougit sans attendre, détournant la tête. Il ne peut s’empêcher de demander ce qu’il entend par là, où il veut en venir. Christopher lui explique, tour à tour souriant ou l’embrassant, qu’il l’a trouvé infiniment classe et que ce serait une bonne chose qu’il s’affirme plus souvent. Paraît que ça lui va bien. Paraît aussi que même lorsqu’il est le « gentil petit anglais adorable et poli », il est tout autant irrésistible. Trop de compliments d’un coup, ça le perturbe. Il plonge pourtant son regard dans le sien sans mal, et répond furtivement à son baiser.

Les derniers mots lui échappent, il pense trop à ses foutues lèvres trop éloignées à son goût. Par chance, Chris revient l’embrasser. Le britannique réagit au quart de tour, réaffirmant sa prise sur les cheveux de l’homme au-dessus de lui et allant glisser son autre main dans son dos, sous la veste d’officier. Malgré le fait que Christopher ait les commandes, le plus jeune n’ait pas forcément en reste. Mais avant qu’il n’ait pu plonger complètement, l’ancien militaire se recule, lui glissant avec malice que c’est quand il veut pour lui retirer son uniforme. Morgan se mordille la lèvre inférieure.

— Est-ce que tu.. t’as la moindre idée, de l’effet, que tu m’as fait – que tu me fais encore d’ailleurs – habillé comme ça... ? Il vient passer ses bras autour du cou de son amant, lui lançant un petit sourire. Je finirais par te l’enlever, mais pas tout de suite, murmure-t-il, avant de l’embrasser. Cette fois-ci, il se prend le temps de savourer ce baiser comme il le veut. Puis il y a une question qui lui vient brusquement à l’esprit. Attends on va le faire là dans le bureau ?

Et oui, il n’avait pas encore réalisé. Il y a peut-être certaines choses pour lesquelles il montre de la lenteur, en revanche, pas lorsqu’il est question de Christopher et de ce qu’ils s’apprêtent à faire. L’anglais se sent déjà à l’étroit dans son jean.

Le bonheur, le vrai, est celui que Christopher en sentant son amant frémir dans ses bras et sous ses lèvres qui parcoure ce corps. Il pourrait presque sentir comment les parties de la peau de son amant se réchauffe sous ses lèvres qui se posent à différent endroit de cette peau si parfaite et si douce. En somme, le bonheur de Christopher consiste à rendre son amant heureux. Et y a-t-il un meilleur moyen que celui de l’embrasser avec douceur et délicatesse ? Assurément, non. Ainsi donc, Christopher intensifie ses baisers dans le cou de son chéri, lui lèche sensuellement la mâchoire et le menton puis remonte de long de sa temps pour lui mordiller gentiment le lobe de son oreille. C’est à ce moment là que Morgan décide de reprendre la parole.

Il lui demande s’il a conscience de l’effet qu’il lui fait, habillé ainsi de son uniforme. Christopher se redresse légèrement, juste assez pour faire face à son amant et pouvoir le regarder dans les yeux. Celui-ci passe ses bras autour de l’ancien officier et lui adresse un sourire. L’américain répond à ce sourire tandis que Morgan lui dit que oui, il va lui enlever son uniforme, mais pas tout de suite. Alors que Christopher, en temps normal, se serait sentit frustré, il se sent maintenant frémir, les muscles de son bas ventre se contractant délicieusement. C’est alors que Morgan semble percuter qu’ils se trouvent encore dans le bureau car il demande s’il comptait lui faire l’amour là, maintenant, ici.

« On peut le faire où tu veux mon chéri » sourit l’ancien militaire en retournant l’embrasser furtivement « Mais je n’ai pas envie de changer de place maintenant » il laisse glisser ses mains sur le torse du plus jeune jusqu’à venir les poser sur son anatomie qui est déjà bien dure « Et je ne pense pas que tu le veuilles non plus, toi » reprend-t-il en un souffle en retournant l’embrasser.

Tout en jouant avec la langue de son amour, ses doigts s’affairent à lui ouvrir le pantalon avant de remonter son t-shirt. Il se recule ensuite, juste le temps de passer le t-shirt au-dessus de la tête du plus jeune. Envoyant ensuite l’habit un peu plus loin sur le sol, il retourne lui taquiner la carotide et la clavicule, puis s’approche à nouveau, se collant un peu plus contre son jeune amant.

« Plus jamais on attend aussi longtemps, ok ? » lui susurre-t-il à l’oreille « Plus jamais » il dépose un bisous sur la tempe de Morgan et clos les paupières tandis qu’il descend lentement vers son menton

Christopher arrive à le faire frissonner comme personne. Rien qu’en s’imaginant dans ses bras, Morgan peut en frémir. Il se laisse donc aller au bonheur avec délice, sous ces mains et ces lèvres. Chris parcourt son cou, sa mâchoire, son menton, avec cette douceur et en même temps cette passion unique. Alors qu’il se fait mordiller le lobe de l’oreille, il reprend la parole pour demander à son amant s’il a une idée de l’effet qu’il produit avec son uniforme. Même s’il ne répond pas, l’anglais reprend, passant ses bras autour de son cou et lui souriant, qu’il le déshabillera bien un jour, mais pas tout de suite. Il a envie de faire durer un peu, de se délecter encore de son cher et tendre, bien qu’il souhaite aussi lui sauter dessus immédiatement.

Puis il remarque qu’ils sont encore sur le canapé du bureau, et se rappelle que Christopher avait fermé à clé. Il demande donc s’ils sont partis pour le faire ici. Visiblement oui. L’ancien militaire lui fait savoir qu’ils peuvent aller où il préfère, mais que lui n’a pas envie de changer maintenant. Morgan non plus à vrai dire, il tenait surtout à savoir si l’américain en avait conscience. Il répète sans cesse que ce bureau, c’est son sanctuaire, son havre de paix, son oasis, alors l’étudiant ne voulait pas lui imposer ça. D’un autre côté, ça l’excite. Faut pas chercher. Mais Chris le remarque parfaitement et, le murmurant avec un sourire, il vient glisser sa main sur l’entrejambe du plus jeune. L’anglais retient un gémissement sous le baiser de l’ancien militaire.

Il le laisse faire, agir à sa guise. Les yeux fermés, il sent comme son pantalon s’ouvre sans difficulté et comment son t-shirt est relevé. Il donne ensuite un coup de main à Christopher quand il lui enlève complètement son haut pour l’envoyer balader plus loin. Ça tombe bien, l’anglais commence à avoir chaud. Alors qu’il allait s’apprêter à déboutonner la chemise de son amant, ce dernier préfère s’attaquer de nouveau à sa gorge et à sa clavicule, ne lui laissant pas le choix. Morgan soupire de plaisir. Chris lui murmure quelques mots, puis l’embrasse sur la tempe. Déglutissant, reprenant un peu son souffle, le brun hoche la tête.

— Oui... promis, arrive-t-il à articuler.

Il remonte sa main et la referme sur les cheveux de Chris, tirant dessus pour lui faire comprendre de s’écarter. Il n’hésite pas à aller l’embrasser passionnément. Ses mains glissent sur sa nuque, dans son cou, et atteignent le col de la chemise dont elles entreprennent de défaire les boutons. Sans pour autant cesser le baiser plus que quelques secondes, Morgan ouvre petit à petit la chemise blanche, sans pour autant avoir dans l’intention de la lui retirer tout de suite. Une fois le vêtement ouvert, il pose ses mains sur le torse de Christopher pour le faire se redresser un peu. Se mordant la lèvre inférieure, il admire non sans envie le corps de son amant. Même pas besoin de le dire avec des mots, tout doit être visible dans son regard.

Il le relève finalement sur l’ancien militaire, croise ses beaux yeux bleus et brillants, et le pousse davantage pour le faire se relever. Ainsi libéré, il peut se mettre debout à son tour. L’étudiant sent son pantalon, défait, glisser de quelques centimètres sur ses hanches alors qu’il fait un pas pour se rapprocher de Chris. Il n’est pas forcément plus entreprenant que d’habitude. C’est que depuis le temps, il est moins prude, même si ça arrive encore que l’ancien militaire prenne totalement les commandes. Ce qui ne les dérange ni l’un ni l’autre. Aujourd’hui, il a bien l’intention d’agir pour lui faire plaisir. Il va passer ses mains dans le dos de l’américain, sous la chemise, et lui embrasse le cou, se pressant contre lui.

— T’as pas besoin de mettre cet uniforme pour retrouver le "pouvoir de l’officier qui sommeille en toi", murmure-t-il en relevant les yeux sur lui, ayant repris ses mots. Tu es mon officier. Il sourit doucement, puis l’embrasse sur les lèvres. Mais t’as quand même bien fait, ne peut-il s’empêcher de rajouter, même si ce n’était pas nécessaire et facilement remarquable par la bosse formée sous ses fringues par son entrejambe.

Il y a tant de changements qui se sont opéré chez Morgan. Des changements visibles, tout comme des changements invisibles. Il n´a plus le physique d´un jeune homme resté dans l´adolescence. Sa posture, son maintient tout ça, ne sont plus les mêmes qu´il y a 1 an. Ses cheveux ont prit quelques longueurs, recouvrant un peu plus ses oreilles décollés. Enfaite, il semble carrément à Christopher que le plus jeune a même prit un peu de muscles, ce qui est pourtant fort impossible. Mais, le plus remarquable sont les changements invisibles, les changements moraux. Morgan a toujours été poli, mais il semble maintenant plus sage, plus calme et posé, plus réfléchit. Il ne parle plus pour ne rien dire, tourne sept fois la langue dans sa bouche avant de parler. Et lorsqu´il ouvre la bouche, ses paroles sont toujours réfléchies. Ou peut-être n´est-ce qu´une impression? Peut-être que Christopher a apprit à accepter ce côté de la personnalité de son amant? Peut-être a-t-il carrément apprit à apprécier son côté gamin irréfléchit que ça ne le dérange plus du tout? Peu importe. Morgan est beau moralement et carrément sexy physiquement.

Sa beauté n´est que plus accentuée lorsqu´il prend un peu les commandes. Après avoir articulé quelques mots, le bel homme repousse Christopher, juste assez pour pouvoir lui ouvrir sa chemise. L´ancien officier frémit de bien être lorsque Morgan pose ses mains sur son torse, se laisse repousser sans résister et se lève. Se reculant de deux pas, il laisse son amant se lever à son tour et l´observer comme bon lui semble. Lorsque le plus jeune passe ses bras autour de sa taille, Christopher lui entour les épaules de ses bras et l´attire contre lui. Lorsque Morgan prend la parole, l´ancien militaire pose un regard amoureux sur lui et sourit. Son sourire s´agrandit d´avantage et se fait plus amusé lorsque son anglais d´amour lui dit que même sans l´uniforme il est son officier mais qu´il a quand même bien fait de le mettre. Nul doute que le voir ainsi, dans cet habit bleu marine, excite son amant: son anatomie le montre d´elle-même.

« Hm Morgan » murmurre-t-il en s´avançant vers lui « Tu vas encore avoir ma mort sur ta conscience si tu continues de dire des choses aussi adorables » il pose une main sur la mâchoire de son amant et va l´embrasser délicatement. Il approfondit gentiment le baiser puis se recule juste assez pour pouvoir parler « Maintenant tais-toi et déshabille-moi » souffle-t-il en allant lui mordiller la lèvre inférieure.

Son ton s´est fait un peu plus sec, sans pour hautant qu´il n´hausse la voix. Il a juste envie de passer aux choses sérieuses maintenant. ça fait bien trop longtemps qu´ils ont attendus ce moment.

Il a peut-être grandit, sûrement même. En tous cas, Morgan n’en a pas l’impression. Pas vraiment. Disons qu’il lui arrive toujours d’être irréfléchi, bien que ce soit moins souvent. Par contre, s’il y a bien un endroit où il se sent évoluer, c’est dans sa relation avec Chris. Avec lui, il a appris à se taire lorsque c’était nécessaire, en plus de savoir déjà garder son calme quand l’aîné n’est pas dans un bon jour. Il a compris ce qu’il ne fallait pas dire dans tel ou tel moment, et ça lui sauve bien souvent la mise. Certes, il n’applique pas forcément ce précepte avec d’autres, mais c’est vital pour vivre avec Christopher. Et puis, c’est juste un pli à prendre, ça ne lui demande pas grands efforts. Après, l’ancien militaire a aussi changé, peu à peu, et ce n’est pas l’anglais qui va s’en plaindre.

Et il ne va pas se plaindre non plus d’un peu d’autorité lorsqu’il s’agit de situation comme celle-ci. C’est d’abord lui qui prend un peu le dessus, pour faire relever l’américain, lui déboutonner sa chemise, le câliner, et accessoirement lui faire comprendre que dans cet uniforme... Voilà. Morgan ne peut juste pas résister – pas qu’il ait envie cela dit. Christopher lui dit d’arrêter de dire des choses pareilles, et sa formulation fait rougir le brun, puis l’embrasse pour le faire taire. Par instinct, le jeune homme se presse davantage contre son amant, lui rendant son baisser. Il n’est pas mécontent de pouvoir aller taquiner la langue de son cher et tendre. Malgré la douceur, il y a surtout beaucoup de sensualité. Il se sent tellement bien là qu’il voudrait y rester encore et encore. Cependant, le feu dans son bas ventre, qui plus est est ravivé par Chris, ne lui accorde pas de repos.

Il se réfrène depuis un petit moment, mais il aime trop voir Christopher dans son uniforme. Tellement sexy, tellement attirant, tellement tout. Tellement militaire. Rien qu’en l’entendant, d’un ton impératif, lui dire de le déshabiller sans plus attendre, Morgan frémit, avec de hocher doucement la tête. Comment dire non, quand c’est demandé de cette façon ? Le britannique devine que par la suite, le rythme va s’accélérer. Mais il décide de prendre un peu son temps. Avec un regard plus qu’explicite pour Chris, il se détache de lui, juste assez pour lui enlever la veste. Il fait quelques pas pour la poser sur le canapé – et non la laisser tomber comme un vulgaire bout de tissus –, avant de revenir vers l’ancien officier. Il fait glisser sa chemise de ses épaules de la même façon, sauf que celle-ci finit belle et bien au sol.

Voyant se torse qui s’offre à lui, l’étudiant ne peut s’empêcher d’aller y poser ses lèvres, en plusieurs endroits. Couplés à des caresses, ces baisers finissent pas s’attarder dans son cou. Si délicieux. Il décide de retourne embrasser Chris, le temps d’enlever totalement son jean, et le boxer en dessous. Il se recule un peu, se mordant la lèvre inférieure. Les yeux fixés dans ceux de son amant, il laisse ses mains glisser le long de son torse musclé jusqu’à sa taille. De là, il atteint facilement la braguette, qu’il défait sans plus attendre. Il fait tomber le pantalon et le sous-vêtement d’un même mouvement, laisse Chris s’en débarrasser. Sans quitter son regard, Morgan se rapproche presque innocemment de lui. Bientôt collé contre son corps, il ferme immédiatement les yeux, avec un gémissement de plaisir, lorsqu'il sent leurs deux virilités se rencontrer. Ça faisait décidément trop longtemps.

Ce Morgan est fabuleux, magnifique, parfait, terriblement excitant. Le voir s´atteler au devoir de le déshabiller et ce sans broncher après qu´il le lui ordonné, ne fait que plus frémir Christopher. Le jeune anglais a fait des progrés. Il sait maintenant comment se comporter et comment déshabiller quelqu´un, sans pour autant perdre sa sensualité. Il s´y prend à merveille, l´ancien militaire en aurait presque du mal à soutenir son regard si intensif et si alléchant. Très vite, il se perd dans ses pensées, repensant à leur première fois.

Mais il revient délicieusement sur terre lorsque la veste de son uniforme glisse de ses épaules. Morgan, en tant que jeune homme très respectueux, se détache de lui et pose délicatement le vêtement sur le canapé. Christopher sourit, trouvant ce geste aussi adorable qu´admirable. Il n´a, pourtant, pas le temps de dire ou faire quoique ce soit, que son jeune amant revient lui enlever sa chemise qui, elle, tombe au sol, avant qu´il n´aille lui embrasser le torse. Paupières mis closes, Christopher grogne de plaisir, un long frisson lui parcourant l´échine. Les baisers que Morgan dépose sur sa peau finissent leur course dans le cou de l´ancien officier qui penche la tête histoire de lui faire de la place. Puis, le jeune anglais délaisse son cou, de manière à lui procurer tout le bonheur du monde en liant leur lèvres en un doux baiser. Contre lui, Christopher remarque comment Morgan gigote un peu malgré le baiser. Ce n´est que lorsqu´il se recule légèrement, laissant glisser sa main sur le torse de l´ancien officier, que celui-ci baisse le regard. Et ce qu´il voit ne le fait que plus sentir à l´étroit dans son pantalon.

Fort heureusement, Morgan décide que c´est enfin le moment de le délivrer et, ouvrant son pantalon, l´abaisse ensuite, n´oubliant pas le boxer. Christopher se recule d´un demi pas, juste le temps de sortir du pantalon et, avec un coup de pied, l´envoie un peu plus loin, histoire qu´il ne les dérange pas. Puis, Morgan revient à la charge, se serrant contre lui. Leur virilité qui se touche est pareil à une décharge électrique. Christopher frissonne plus violement, alors qu´il sert les dents pour réprimer un gémissement de plaisir.

Et enfin, il décide de reprendre les commandes. C´est bien gentil quand Morgan s´affirme. Le problème est que c´est, justement, encore trop gentil. Christopher sait que le plus jeune ne veut que déguster l´entrée le plus longtemps possible, mais le dessert est bien souvent ce qu´il y a de meilleur. Ainsi donc, il repousse Morgan, un peu plus vivement, et l´oblige à reculer jusqu´à ce qu´il se retrouve assit sur le canapé. Comme initialement, l´ancien militaire s´installe à califourchon sur les genoux du plus jeune et, se serrant contre lui, va l´embrasser. Plus vivement, plus sensuellement, plus passionnément. En même temps, il passe ses mains dans les cheveux noirs de son chéri, descend le long de sa nuque, effleure sa clavicule, lui masse gentiment les tétons,longe délicatement ses flancs et caresse amoureusement ses reins.

Laissant ensuite ses si douces lèvres de côté, l´américain fini par aller taquiner le cou de son chéri. Tout d´abord avec ses lèvres, puis avec ses dents et sème même quelques suçons sur son passage. Pendant ses temps, ses mains descendent plus bas sur le torse du plus jeune. Du bout des doigts, il caresse lentement le pénis qui se dresse vers lui avant de le prendre en mains. Doucement, il commence à le masser, se délectant des réactions qu´il engendre chez son chéri.

Morgan a fait du chemin en matière de relations charnelles, ce n’est pas Chris qui dira le contraire. Et c’est grâce à lui, d’un côté. Aujourd’hui, et comme bien des fois, le plus jeune arrive à enlever les fringues sans trembler. Il fait ce qu’il lui a été demandé avec application faisait aussi attention à la veste de l’uniforme. Le pantalon a moins de chance quand même, mais Christopher ne s’en formalise pas. L’anglais n’y pense plus, il se délecte simplement des sensations qu’il fait naître chez son amant. Ensuite, il se rapproche très sensiblement de lui, une fois qu’ils sont aussi nu l’un que l’autre. Rien que ça, c’est un petit avant-goût du paradis.

L’ancien militaire décide alors de reprendre les rênes. Il est tellement bon dans ce rôle-là. Morgan ne se fait pas prier pour le laisser faire, il n’est pas dans l’optique de se battre pour avoir le contrôle. Ce n’est pas comme ça qu’il est, et honnêtement, il ne se sentirait pas à sa place, il aurait l’impression de jouer un rôle. Par contre, cette fois-ci, il aime bien le faire patienter un peu, de faire monter la passion... Et ça marche. Christopher a visiblement envie de passer rapidement à la suite. Comme toujours en fait. Il est bien pressé cet homme. Des fois, Morgan aussi. Mais pas cette fois. Néanmoins, il décide qu’il a assez ralenti les choses, et se laisse pousser jusque sur le canapé. Assis, avec Chris à cheval sur ses genoux, il l’embrasse, et gémit légèrement contre ses lèvres lorsqu’il sent son corps contre le sien.

Chris n’est plus vraiment dans la retenue, disons plutôt qu’il a nettement franchit un cap et que ses gestes sont bien plus passionnés et directs. L’étudiant ne va pas protester, il adore le traitement qu’il lui fait subir. Les mains du bouclé parcourent sa nuque, sa clavicule, se perdent dans ses cheveux, viennent taquiner ses tétons, et caressent ses flancs pour finir sur ses reins. Partout où elles se posent, Merlin ressent une brusque chaleur, et une envie de plus. Plus de son amant, c’est tout. Amant qui, relâchant sa bouche et l’autorisant à respirer, vient baiser son cou, et le mordiller. Le brun a vraiment du mal à rester silencieux, sa respiration se fait plus courte, il serre les dents les quelques fois où Christopher lui fait un suçon. S’il lui laisse des marques, il va l’entendre !

Mais il n’a pas le loisir d’y penser plus que des doigts viennent saluer son entrejambe, avant de l’entourer. Les yeux fermés, il entrouvre légèrement la bouche alors que les caresses commencent. Il ne met pas bien longtemps avec de soupirer et de gémir de plaisir. Les mains dans le dos de Chris le griffent un peu sans même s’en rendre compte. Mais si l’ancien militaire continu comme ça, l’anglais ne va pas tarder à venir. Et ce n’est pas ce qu’il a prévu. Il rouvre les yeux, les baisse sur la main qui compte lui faire perdre la tête, et l’attrape au niveau du poignet. D’un regard, il fait comprendre à Chris d’arrêter là. Puis il gigote un peu et le pousse pour échanger les rôles.

Se retrouver au califourchon sur lui est infiniment excitant. Il va goûter ses lèvres, mais se rompt rapidement le baiser, pour lui faire perdre un peu plus la tête. Même si l’ancien militaire a les commandes, ça n’empêche pas Morgan d’avoir quelques tours dans son sac. A la fin, quand il ne tient plus, Christopher reprend toujours le dessus. L’étudiant bouge un peu son bassin, très explicite, en allant déposer quelques baisers le long de sa mâchoire.

— Allez, j’en peux plus... souffle-t-il tout contre son oreille. Lui aussi a très hâte de passer à la suite des opérations.

Christopher n´a apprit la patience qu´en entrant de la marine. Dans son enfance et son adolescence, rien ne pouvait aller assez rapidement aux yeux de l´ancien officier. Que ce soit a l´école en cours ou a la maison quand il pressait sa mère qui mettait de trop temps à fermer ses chaussures ou au karaté quand il voulait absolument aller plus vite que la musique. Bref, Christopher était un enfant nerveu, jusqu´au jour oú, à 17 ans, il s´est prit une claque phénoménale de son père parce qu´il a casser quelque chose qui lui était cher. Depuis, Christopher a apprit à se calmer, la marine réussisant à le canaliser d´avantage, lui apprenant en même temps la définition de patience.

Et pourtant, par moment, ressort de Christopher nerveux comme un gamin avant d´ouvrir ses cadeaux. Faire l´amour avec son amant fait parti de ses moments. Sur ce point là, il sait pertinnement qu´ils diffèrent l´un de l´autre: Morgan aime bien faire les choses lentements, les savourer, Christopher, lui, est plus du genre à passer tout de suite à l´action. Si ça ne le concernait que lui, il aurait déjà deshabiller son amant et serait entrain de le chauvaucher sans retenu, laissant les préliminaire de côté. Mais, dans un couple, ils sont deux. Deux humain avec son propre caractére et sa propre façon de voir les choses. Ainsi, Christopher se doit de laisser un peu de liberté à son amant. Et il le fait avec plaisir. Enfaite, ce jeune anglais réussi là oú seule la marine à réussie: il le canalise, le calme et lui fait comprendre que faire les choses lentements est tout aussi agréable que de les faire vite, sinon plus. Enfin bref.

L´ancien militaire reprend assez rapidement le contrôle sur Morgan et, l´obligeant à se reculer puis à s´installer sur le canapé, s´attaque à son corps. Couvrant son torse si pur de caresses, taquinant sa jugulaire avec sa langue et ses dents, Christopher ressent une vague de bien être, un tsunami de bonheur, déferler en lui. Elle noie ses doutes, éteint son esprit et ne laisse sur son passage, qu´un îlot d´alégresse, cet havre de paix que Christopher redécouvre à chaque moment charnel de sa relation avec Morgan. Perdu dans le flot d´endorphine, il prend, tout d´abord, pas en compte que Morgan lui attrape le poignet. ce n´est que lorsqu´il croise son regard qu´il comprend oú il veut en venir: son chéri veut reprendre le dessus.

Christopher frémit en se mordant la langue et, sans hésiter, échange de rôle avec Morgan. Se reculant contre le dossier du canapé, il se cambre légèrement et laisse son amant mener la danse. Une danse endiablée et sensuelle, rythmé par les caresses, la salive qu´ils échangent ainsi que leur coeur et leur respiration qui s´accélèrent en synchronisation. Christopher se laisse faire, il laisse son amant explorer son corps, le laisse expérimenté et se donne tout à lui. Il sait que son corps est entre de bonnes mains. De très bonnes mains, même. Mais Morgan ne semble pas encore près a passer l´autre cape: celui de la pénétration. C´est dans un souffle, articuler entre deux inspirations, qu´il lui fait comprendre qu´il veut passer à autre chose car il n´en peut plus.

Christopher ne se le laisse pas dire deux fois. Posant ses mains sur les hanches de son amant, il l´attire contre lui et un peu vers la droite, gigote légèrement sous lui afin de se mettre en place puis donne un coup de bassin. La pénétration lui arrache un gémissement de plaisir. Sentir comment il remplit son amant, l´entendre gémir et être sur le chemin pour atteindre le point culminant de leur échange... il n´y que ça de vrai. Seul compte cet instant de pure alégresse que seul Morgan et lui peuvent vivre et comprendre.

Il continu doucement ses allés et venus, accélérant gentiment et gémissant à chaque coup de bassin. Dans pas longtemps ils atteindront l´orgasme en parfaite symbiose.

Morgan arrive par bonheur à réfréner un peu les ardeurs de Chris, quand il juge cela nécessaire. Avant, à l’époque de Seattle, l’anglais se rappelle assez bien de l’attitude de l’américain, la différence entre lui et William l’ayant toujours frappée. Son grand-frère, un peu comme lui, était plus souvent calme et posé, sauf lors de certaines occasions. Christopher a toujours plus été dans le maintenant et tout de suite. Rien ne pouvait attendre avec lui. Aujourd’hui, Merlin est ravi de constater que l’ancien militaire est moins nerveux, même si cela ressort lorsqu’ils font l’amour. Mais un peu ne lui déplaît franchement pas, il aime bien être brusqué aussi, ça lui fait pas de mal. Quoiqu’il en soit, ils finissent par se compléter, l’un étant plus rapide, l’autre plus lent, ça fait un juste milieu, et chacun des deux y trouve son compte.

Christopher repousse Morgan sur le canapé, et le caresse de toutes parts. Surtout à un endroit très particulier. Le jeune homme croit qu’il va y passer, mais il l’empêche au final de continuer. Immobilisant le poignet qui s’activait sur son membre, il lance à regard à son amant, qui comprend où il veut en venir. C’est à son tour de s’activer pour faire plaisir à l’ancien militaire. Et pour se faire plaisir par la même occasion. Après nombre de caresses et de baisers, il a envie de passer à la suite. Il se presse davantage contre Christopher, arrivant à – presque – formuler son souhait.

L’ancien militaire cède bien vite à sa demande et, attrapant ses hanches, il le soulève un peu. Morgan se mord la lèvre en anticipant le moment fatidique. Lorsqu’il sent un premier coup de bassin, il se cambre avec un gémissement. Impossible de résister, impossible d’être silencieux. Ses doigts se referment dans les cheveux de Chris, avant qu’il ne vienne poser son front contre le sien après la première décharge électrique. Il a le temps de se calmer un peu, d’aller lui voler un baiser, avant que l’aîné ne recommence à bouger. Le britannique l’accompagne volontiers de mouvements de bassins. Il n’y a qu’un mot en ce moment : l’harmonie. Celle des corps et des esprits. Le brun ne réfléchit pas, il agit, il laisse son corps bouger au mieux. Ce genre de contact plus qu’intime avec son cher et tendre n’a pas de prix, et ne peut être expliqué.

Le rythme s’accélère, et à la sensualité s’ajoute la passion pure et dure. Morgan n’essaie même pas de retenir ses soupirs et ses gémissements, ce serait vain. Il se laisse totalement aller, se cambrant parfois, et il sait aussi qu’il n’en a plus pour longtemps avant d’atteindre l’orgasme. Un dernier coup de bassin de la part de Christopher l’achève bel et bien. L’américain se libère par la même occasion, à quelques secondes près. L’étudiant inspire profondément, les bras entourant les épaules de Chris, et le gardant tout contre lui. Il n’arrive plus à savoir si les battements de cœur qu’il ressent sont vraiment les siens tellement il a l’impression de ne faire qu’un avec son amant. Et il n’a envie de rien dire, il va simplement déposer quelques baisers sous l'oreille de Christopher, tout en reprenant ses esprits et son souffle.

Cette harmonie, cette parfaite entente. Morgan est le seul et unique avec qui Christopher ressent cela. L’amour de cet homme est si passionné, si agréable. Il a un effet bienfaisant sur l’ancien officier qui ne peut faire autrement que d’en demander toujours plus. Il l’aime tant et essaie toujours de le lui faire comprendre. Que ce soit par des gestes tels que celui-ci ou par des petits cadeaux, Christopher veut que son amant sache à quel point il tient à lui, à quel point il lui est précieux et à quel point il l’aime.

Ainsi donc, lorsque Morgan parvient à formuler son envie de plus, Christopher ne peut pas résister. Sans réfléchir, laissant son corps agir comme bon lui semble, il attrape Morgan par les hanches et, l’attirant contre lui, fait en sorte qu’il prenne une place plus adéquate sur lui avant de donner un coup de bassin. Le premier pas de la pénétration arrache un gémissement à l’un, et un cri à l’autre. Les paupières closes, Christopher attend quelques instants, se délectant de cette sensation qu’il partage avec son amant, avant de commencer les choses sérieuses.

Le deuxième coup de bassin qu’il donne n’a que pour effet de pénétrer d’avantage son chéri. En même temps que s’accélère sa respiration et qu’elle devient haletante, Christopher augmente le rythme de ses coups de bassin. Les réactions de son amant sont tout simplement pricelesse et accentue sa propre excitation. Tellement, qu’ils ne mettent pas longtemps pour arriver à l’apogée du bonheur. Un orgasme des plus pur et violent secoue le corps l’ancien militaire qui se déverse en Morgan en même temps qu’il rejette sa tête dans sa nuque et qu’il hurle son nom.

Instantanément, ses muscles se relâchent et ses paupières se fond lourdes, tandis que son menton retombe sur sa poitrine. Ses doigts se relâchent et ses mains reposent doucement sur le dos de son chéri. Les battements accélérés du cœur de son amant contre lui et son souffle chaud sur son cou l’aident à l’apaiser. Doucement, il reprend ses esprits et même lorsqu’il a complètement retrouvé son souffle et qu’il peu à nouveau penser clairement, Christopher reste encore assit, serrant gentiment son amant contre lui.

C’est finalement plusieurs aboiements furieux qui le font revenir complètement sur terre. Soupirant doucement, Christopher se redresse et repousse légèrement son amant. « Je crois qu’il y en a un qui en a vraiment marre d’être ignorer » sourit-il à l’attention de Morgan et l’oblige doucement à descendre de lui. Soupirant, l’ancien militaire prend appuie sur ses genoux, se lève et va attraper son jeans et son boxer. Il enfile rapidement le tout puis se dirige vers la porte qu’il ouvre.

Il n’a pas le temps de dire ou faire quoique ce soit que la boule de poils connue sous le nom de Smaug court à pleines pattes dans le bureau et saute sur Morgan. Christopher observe comment le chien attaque son amant à coup de léchouille avant qu’il ne ressaute sur le sol et qu’il court vers lui. Souriant, amusé, il s’accroupie et commence à caresser vigoureusement le chiot qui se jette sur le dos et gigote avec ses pattes avant. Secouant doucement la tête, Christopher commence donc à lui gratouiller le ventre avant de relever son regard sur Morgan et lui sourire simplement.

Morgan ne se lassera jamais de Christopher, du bonheur qu’il ressent, du plaisir qui le prend à chaque fois. Il aime cet homme bien plus que de raison, il en a conscience. Et ce même homme l’aime en retour, il le sait, il jouerait sa vie là-dessus. Et puis, ces purs moments d’extase sont parfaits, comme d’habitude. L’anglais se laisse complètement aller, et ne bride pas ses réactions sous les gestes de Chris. Chaque coup de bassin le fait monter d’avantage au septième ciel, et il n’hésite pas à bouger lui aussi. Son corps agissait en parti de son propre chef, il avait bien du mal à réfléchir. L’orgasme qui les prit fût radical.

Morgan vient ensuite se blottir contre Chris, après la vague qui l’a submergé. Il reprend le contrôle de sa respiration, sent son cœur et celui de son amant battre encore à tout rompre, entend encore son prénom prononcé par l’aîné. Le britannique reste un moment comme ça, à califourchon sur les genoux de l’ancien militaire, contre lui, dans ses bras. Soudain, plusieurs aboiements se font entendre. Smaug n’est visiblement pas content d’être tenu à l’écart si longtemps. L’étudiant soupire un peu, puis se relève et acquiesce aux paroles de Christopher. Il s’assoit sur le canapé, et observe son amant se lever et se rhabiller. Peu après, il en fait de même, enfilant sous-vêtement et pantalon, avant que la porte du bureau ne s’ouvre.

C’est alors que le chiot débaroule en force pour lui sauter dessus. Morgan se rassoit sous l’attaque, et ne peut s’empêcher de sourire et de rire. Smaug lui lèche le visage, visiblement très content d’avoir un peu d’attention. Le jeune homme en profite pour lui faire quelques caresses, puis le laisse sauter à terre pour aller vers Christopher. Ce dernier s’accroupit pour caresser le chiot, qui se roule sur le dos pour demander plus de gratouilles. L’anglais les regarde tous les deux, puis rend son sourire à son amant lorsque celui-ci lui en lance un.

— Vous êtes vraiment adorables vous deux, lance-t-il en se relevant, puis il va ébouriffer les cheveux de Chris. Bon je vais me doucher.

Il lui tapote le dessus de la tête, puis tourne les talons pour sortir du bureau. Il fait ensuite ce qu’il dit, et va prendre une bonne douche. Toutes ses émotions l’ont fatigué. C’est comme s’il avait oublié avoir passé des examens un peu plus tôt. Ce n’est pas plus mal, ça lui a vidé la tête. Par contre, ce sera à lui de faire le repas de ce soir, et il faut encore qu’il u réfléchisse.