En ouvrant son frigo ce matin, Evan s'est rendu à l'évidence qu'il était temps pour lui de se réapprovisionner en nourriture. Ce n'est pas avec deux œufs et une pauvre bouteille de lait qu'il va se nourrir le garçon..! Alors, une fois propre et habillé, il commence à noter tout ce qu'il lui manque pour ne rien oublié d'acheter une fois à l'épicerie. Rien de plus agaçant que de rentrer chez soi avec des sacs pleins de courses et se rendre compte qu'on a oublié quelque chose..! Une fois sa liste complète, l'écrivain enfile ses chaussures et sa veste puis glisse le papier dans la poche de celle ci.

Il se rend à pied jusqu'à l’épicerie du village, profitant des premiers jours de beau temps pour prendre l'air au maximum. ça le change de l'air pollué de New York auquel il avait commencé à s'habituer en vivant quelques années là-bas, c'est finalement bien plus agréable de se balader ici. Le jeune homme arrive rapidement à l'épicerie, et après avoir pris un panier à l'entrée, il commence à faire ses emplettes.

Alors qu'il est tranquillement dans le rayons des jus de fruits à essayer de trouver celui de ses rêves, Evan surprend alors une conversation. Deux personnes qu'il n'a pas dans son champ de vision mais qui discutent sans doute dans le rayon d'à côté. L'air de rien, le jeune écoute alors ce qu'il se dit. Il a pris l'habitude d'avoir des oreilles partout depuis son arrivée ici il faut dire. Et là, la conversation semble être typiquement une propagation de potin en puissance..! Apparemment, il y aurait eu une embrouille entre deux filles la veille. Il réussi à capter un nom avant que les commères ne quittent les lieux, mais pas le deuxième. Tant pis, c'est toujours ça de pris ! ça lui fera une nouvelle piste sur laquelle investiguer un peu (a).

Pour ne pas oublier ce qu'il vient d'entendre, il sort discrètement le petit calepin qu'il a toujours dans sa poche, pour ce genre de situation justement. Avant de le sortir, il s'assure qu'il est seul, et c'est bien le cas ici. Il fouille dans son sac pour en sortir un crayon, mais se rend compte que celui ci n'a plus d'encre. Évidemment, c'est toujours au mauvais moment que ce genre de chose arrive... Pas prêt à laisser tomber pour si peu, Evan se rend jusqu'au rayon des fournitures et attrape un des stylos neufs qui s'y trouve. Puisqu'il n'est pas seul dans le rayon, il décide de s'en éloigner un peu puis, une fois tranquille, il note finalement l'info dans son carnet. En utilisant des codes qui lui sont propres, une sécurité qu'il a prise pour éviter que quiconque tomberait sur ce calepin puisse comprendre et avoir de gros doutes sur lui.

Une fois la petite mission accomplie, Evan reprend où il en était de ses courses, rangeant le carnet dans la poche intérieure de sa veste, et le stylo dans son sac, machinalement. Détail qu'il a complètement zappé : ce crayon n'est pas le sien...

Lucy sait bien qu'elle n'a pas un caractère facile... Mais pour elle, c'est ce qu'elle appelle justement « avoir du caractère ». Au moins avec elle, on sait à quoi s'attendre. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, sait ce qu'elle veut et sait en quoi consiste son travail sans pour autant abuser du « pouvoir » qu'elle a entre les mains en étant policière. Mais il faut avouer que quand elle n'aime pas quelqu'un, il lui arrive d'être un peu plus sur son dos qu'elle devrait l'être~ ça n'est peut être pas une réaction très morale, mais elle préfère se dire que si elle ne sent pas une personne, c'est pour une raison. Elle laisse alors son côté têtu prendre le dessus et devient pire qu'une pot de colle. Et c'est le cas avec ce cher Evan.

Ce dernier a l'inconvénient d'être en ville depuis peu. Le soucis ne vient pas de là ; elle non plus n'est pas née à Shady Cove. Mais elle a l'impression qu'il y a quelque chose de louche chez lui et c'est pourquoi, à chaque fois qu'elle croise son chemin, elle ne peut s'empêcher de lui poser des questions. Des choses banales du genre « est ce que tout se passe bien chez vous ? » ou « Alors ? Ce livre ? Il avance ? ». Des questions qui semblent innocentes mais qu'elle ne peut s'empêcher de lui poser avec des arrières pensées. Qu'est ce qu'un auteur à succès vient faire dans une petite ville comme ça ? C'est surtout ça qui l'intrigue le plus.

Faisant attendre Liam dans la voiture tandis qu'elle se décide à aller acheter une quiche pour qu'ils puissent tout les deux la faire réchauffer une fois au commissariat, Lucy est presque ravie de tomber sur ce cher Evan. Elle ne dit rien, se contente de lui jeter des regards de loin mais le perd quelques instants quand elle détourne les yeux pour choisir la tarte qu'elle va achetée. C'est au rayon fourniture scolaire, alors qu'elle s'apprête à choisir un tube de blanco pour le boulot qu'elle le recroise. Ce dernier est en train d'écrire dans un calepin, mais il semble avoir un problème de stylo... Il en prend alors un dans le rayon, de ceux qui servent à l'essai, et après avoir enfin écrit à l'intérieur de son carnet, le remet dans sa poche.

Peut être que si il avait été quelqu'un d'autre, elle aurait laisser passer... Quoi que, même pas sur en fait ! Un léger sourire aux lèves, elle se dirige vers lui et lui fait un signe de tête un fois qu'il a croisé son regard.

Bonjour Monsieur Baker !

Spoiler:

Même s’il est arrivé relativement récemment au village, Evan a rapidement su se faire accepter par les habitants de Shady Cove. Il faut dire qu’avoir une célébrité dans cette petite ville en a réjoui plus d’un, et comme il s’efforce d’être le plus charmant possible avec tout le monde, il a rapidement eu bonne réputation. Malgré cela, il y a une personne qu’il ne sens pas trop, c’est Lucy Nelson, la policière. L’écrivain se montre bien sûr toujours courtois avec elle, mais il la trouve un peu trop curieuse, et a l’impression que dans le fond, elle ne l’apprécie pas vraiment. Il a du mal à comprendre pourquoi d’ailleurs, il est quand même adorable comme garçon (a). Enfin, du coup, il essaye de ne pas trop croiser son chemin si possible, on ne sait jamais. Si ça se trouve elle a des soupçons le concernant ..?

Mais c’est bien connu, c’est quand on ne veut pas croiser quelqu’un que c’est finalement le cas... Il croise son regard à l’épicerie, et se rend à l’évidence qu’il ne va pas pouvoir l’esquiver. Ce serait louche. Heureusement, il a eu le temps de prendre ses notes et ranger son calepin avant de la voir. Il lui adresse un sourire poli.

Bonjour officier Nelson ! Comment ça va ?

Demande-t-il par courtoisie, espérant que la discussion s’arrêterait après ce rapide échange. Pas mauvais une seconde, Evan ne songe même pas un instant au crayon dans sa poche, qu’il se serait empressé de remettre à sa place dépuis le début s’il s’était rendu compte qu’il n’était pas à lui.

Lucy n'a en effet pas l'écrivain Evan Baker dans ses petits papiers. Elle ne lui fait pas confiance, a des soupçons et n'a jamais cessé de faire confiance à son instinct. Elle ne pense pas avoir tord de préférer faire confiance à elle même qu'à un homme qui est arrivé il y a peu... Là n'est pas le problème. Après tout, elle n'est pas née ici elle non plus. Mais elle a une impression qui fait qu'il est un peu comme son suspect favori.
Bon après, elle ne va pas jusqu'à le suivre dans toute la ville dans le seul but de le chopper en train de faire quelque chose de mal ! Mais il se trouve qu'aujourd'hui, ils sont dans la même épicerie et qu'elle le remarque. Même mieux, elle le surprend en train de mettre un stylo non payé dans sa sacoche. Bien évidemment, c'est un geste qu'il a du faire par pur réflexe. Après tout, c'est un écrivain alors, ça ne serait pas étonnant qu'il ait fait ça par pur réflexe. Mais elle ne peut pas laisser passer ça et pour le coup, ça n'est pas seulement parce qu'il est Evan Baker. Juste qu'elle est une flic assez stricte.

Et donc, quand elle arrive à sa hauteur pour le saluer, elle remarque un peu son mal être en sa présence. Comme si il ressentait qu'elle ne l'appréciait pas beaucoup. D'abord, elle le salue d'une manière polie et ce dernier le lui rend en lui demandant même comment elle va. Lucy lui offre un sourire. Elle pense que son instinct était le bon : il n'a pas du faire attention à ce stylo en fait.

Très bien, et vous ?

En tant que policière (sadique), la jeune femme a bien envie de le faire un peu mariner avant de lui dire ce qu'elle attend de lui.

En venant s'installer à Shady Cove pour écrire son livre, Evan avait une petite crainte vis-à-vis de son intégration au village. Il sait que c'est le genre d'endroit où tout le monde se connait, et il avait peur d'éveiller les soupçons en emménageant dans une petite ville paisible. Mais finalement sa sympathie avait fait mouche, et il est maintenant très apprécié dans le coin. Il faut dire que son excuse pour s'installer ici est tout à fait plausible après tout, et pas complètement fausse qui plus est. Il est bien ici pour trouver une nouvelle inspiration, ce que tout le monde ignore c'est simplement le sujet de son futur roman (a).

Cela dit, une personne semble moins convaincue que les autres de sa bonne foi. En effet, Lucy Nelson ne semble pas vraiment l'aimer. Une policière en plus… Evan est tout à fait conscient qu'il a plutôt intérêt à se montrer naturel quand il la voit, et éviter de faire quoi que ce soit de suspect qui pourrait la pousser à vouloir enquêter sur lui… C'est ainsi qu'en tombant malheureusement sur elle à l'épicerie, l'écrivain la salue aimablement.

Ça va aussi, merci.

Répond-il simplement dans un sourire aimable qu'il s'efforcer de garder naturel. Même s'il ne veut pas paraître désagréable avec elle, il n'a pas vraiment envie de rester discuter trop longtemps avec elle. Alors il essaye de faire comprendre qu'il est pressé.

J'ai une journée assez chargée qui m'attend alors je vais vous laisser si ça vous embête pas..! bonne journée.

Ajoute-t-il donc, toujours aussi charmant avec elle, ne se doutant pas qu'elle ne va peut-être pas le laisser partir si vite…

En tombant sur lui dans cette épicerie, Lucy a vraiment l'impression de se retrouver dans un film. D'ailleurs, quand elle le voit, la phrase qui lui vient en tête est « comme par hasard ! », un peu comme si elle se retrouvait devant un épisode des Experts et que, comme par hasard, c'est la personne qu'ils croisent dans un ascenseur au début de l'épisode qui se trouve être le criminel. Le genre de hasard auquel on ne croit absolument pas.
La jeune femme n'est pas née ici et se trouve au sein d'une famille soudée mais considérée comme anormale puisqu'elle a deux papas. Ça n'est donc pas parce qu'il n'est pas d'ici qu'elle ne « l'aime pas ». Elle a une sorte de sixième sens à son sujet, comme si elle ne le sentait pas, comme si il manigançait quelque chose... Elle ne saurait dire quoi mais du coup, voilà. Elle le surveille !

Et il se trouve qu'aujourd'hui, elle lui est tombée dessus en train de voler quelque chose ! Après, elle sait bien qu'il ne l'a pas fait exprès. Il est écrivain, il n'avait pas de crayon sur lui ou le sien ne marchait pas, peu importe, et il se trouve qu'il vient de prendre un stylo d'exposition et de le mettre dans son sac. Même si Lucy sait qu'il l'a sans doute fait par simple réflexe, elle est obligée d'intervenir.

Bon, tant mieux.

Lui dit elle quand il lui affirme aller bien, même si, visiblement, ça n'est pas le cas, puisqu'il semble vraiment mal à l'aise à ses côtés. Puis, il lui lance qu'il a une journée chargée et qu'il doit donc s'en aller. La policière ne peut pas laisser passer ça et l'interpelle.

Attendez. Je vous ai pris sur le fait.

Lance t elle sans tourner autour du pot, histoire de voir si ça le fait un peu flipper (a)

Si ça ne tenait qu’à lui, et surtout s’il avait repéré Lucy plus tôt dans l’épicerie, Evan se serait sans doute arrangé pour l’esquiver et ainsi ne pas avoir à échanger un seul mot avec elle. Il ne la déteste pas, elle ne lui a rien fait de mal, mais l’écrivain ne la sent pas trop car elle ne semble pas vraiment l’apprécier, contrairement aux autres habitants de la ville. Evan ignore pourquoi, mais peu importe finalement, tant qu’ils s’ignorent mutuellement, ça lui va. On ne peut pas plaire à tout le monde de toute façon...

Mais aujourd’hui malheureusement, impossible de l’esquiver. Enfin, impossible s’il ne veut pas paraitre suspect à ses yeux. Il ne faut pas oublier qu’elle est flic, et qu’il a donc plutôt intérêt à ne pas éveiller ses soupçons s’il veut continuer tranquillement ses petites investigations sur les habitants du village. Après de courtes salutations, le brun fait en sorte que la conversation ne s’éternise pas, tout en restant courtois et naturel. C’est un bon comédien, et cela lui est souvent utile à vrai dire..! Sauf que finalement, il ne peut pas s’eclipser aussi simplement qu’il l’aurait imaginé. Quand elle lui dit d’attendre, l’écrivain s’immobilise donc et pose à nouveau son regard sur elle.

Comment ça ? De quoi parlez vous ?

Lui demande-t-il alors en haussant un sourcil, ne voyant réellement pas où elle voulait en venir. Malgré la situation qui pourrait être stressante pour lui, il ne l’est pas vraiment puisqu’il a l’impression de ne rien avoir à se reprocher. Ou rien dont Lucy pourrait être au courant du moins (a).

Même si Lucy n'aimait pas beaucoup Evan, elle ne réussissait pas à se l'expliquer. Pour elle, c'était soit du à son intuition féminine, soit parce qu'elle n'aimait pas sa tête ou quelque chose dans ce goût là. Le genre de comportement que l'on ne s'explique pas. Elle ne saurait dire pourquoi elle se sent obligée de le suspecter, c'était juste comme ça, c'est tout. Et il se trouve qu'elle gardait un oeil sur lui complètement par hasard aujourd'hui, et que ce dernier avait fini par voler un stylo, mais sans vraiment le faire exprès. Même si ça n'était pas quelque chose de très grave – bien que les gros larcins commencent par ce genre de connerie – il fallait qu'elle le lui fasse remarquer. En plus, cela allait être une occasion de plus pour elle pour faire comprendre à l'écrivain qu'il devait faire gaffe à ses fesses parce qu'elle le surveillait.

Lorsqu'ils terminent d'échanger des banalités d'usage, Evan lui annonce alors, moins directement, qu'il n'a pas que ça à faire et qu'il doit y aller. Alors, Lucy l'interpelle pour lui faire comprendre qu'il ne pourra pas s'en tirer comme ça... Mais elle veut le faire poireauter, voir flipper un peu, concernant la raison de cette arrestation.
Elle voit bien que la seule chose dont il a envie c'est de s'éclipser, histoire de pouvoir être tranquille. Mais la policière ne voit pas ça comme ça. Le regardant avec un air malin dans le regard, elle croise les bras quand il lui demande de quoi elle parle.

Je peux me permettre de regarder dans votre sac?...

Demande t elle alors avec un signe de tête vers le sac du jeune homme.

Evan a pas mal de succès auprès de la gente féminine, et c’est presque une habitude pour lui de faire tomber les filles sans même le vouloir, mais il faut croire qu’il y a des exceptions à la règle. Lucy le lui a prouvé dès le départ, puisqu’elle semble ne pas vraiment l’aimer. Evan ne comprend pas pourquoi d’ailleurs ! Lui se méfie d’elle également, mais pour la simple et bonne raison qu’elle est flic, et qu’elle peut donc lui causer des ennuis s’il agit mal... Alors qu’elle, que craint-elle d’un gentil et charmant écrivain ? (a)

Enfin, malgré leur entente assez mitigée, l’écrivain a jusqu’à présent toujours pu éviter un quelconque conflit avec la demoiselle. C’est ce qu’il tente de faire une fois de plus aujourd’hui, mais cela ne fonctionne pas comme il l’aurait voulu... Elle ne semble pas vouloir le laisser partir, et Evan ne comprend d’abord pas pourquoi. Il hausse un sourcil lorsqu’elle demande à voir dans son sac.

Si vous voulez, j’ai rien à cacher.

Répond il simplement et toujours calme malgré le fait qu’intérieurement, la policière commence à l’agacer. Cela dit, il décide de coopérer sans faire d’histoire, afin de prouver qu’il est irréprochable. Seulement, en ouvrant son sac, il y jette naturellement un oeil et y voit ce crayon, qui n’est pas à lui. Il se rend alors compte de l’erreur qu’il a commise et qui a pu être mal interprêtée alors qu’il n’avait réellement aucune mauvaise intention.

Ah c’est le crayon c’est ça ?! Je viens de me rendre compte que j‘ai dû le ranger là machinalement au lieu de le remettre dans le rayon...

Explique Evan, en toute bonne foi. Il sort sans tarder le fameux objet, espérant que Lucy croit ce qu’il vient de lui dire.

Faisant confiance à son sixième sens, la jeune policière ne fait pas du tout confiance à Evan Baker, cet écrivain qui a débarqué en ville, un peu comme un cheveux sur la soupe. Elle se demande ce qu'il fait encore en ville alors qu'il a un livre à écrire et ne pense pas que l'inspiration lui viendra dans une ville comme Shady Cove. Même si les habitants se nourrissent de ragots, il n'y a pas grand chose à faire ici. Et même en tant que policière, Lucy Nelson n'a pas des masses de travail dans la ville même. Il lui arrive d'être appelée aux alentours et elle comprend bien que c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup de travail dans une ville sans histoire comme celle là. Cela n'empêche qu'elle l'aime et que si quelqu'un de louche tente d'en blesser les habitants, elle surveille leurs arrières. Et elle ne sent pas du tout ce Evan !

L'ayant carrément vu en train de ranger, par réflexe, un stylo qui n'était pas à lui, elle décide de le faire un peu flippé mais pas méchamment. Elle veut juste lui faire comprendre qu'elle le surveille, que les murs ont des oreilles et qu'il a bien intérêt à faire attention à ses arrières. Alors, elle demande à voir son sac, chose qui ne semble pas le déranger dans un premier temps, puis qu'il semble capter dans un second.

La jolie blonde affirme d'un signe de tête quand il lui explique qu'il a machinalement poser le stylo d’essai dans son sac au lieu de le ranger à sa place et récupère l'objet volé avec un sourire.

Vous savez hein ? Ça commence comme ça et après, on commet de véritables vols à main armée !

Lance t elle avant de se mettre à rire.

Je vous taquine bien sur... Mais faites tout de même attention à ce que vous faites...

Là au moins, si il a pas compris (a)

(je te laisse clôturer ? )

C’est peut être difficile à concevoir pour des personnes n’ayant pas une âme d’artiste, mais Shady Cove peut réellement être un endroit source d’inspiration. Comme tout autre endroit en fait, c’est sans doute plus le fait de changer d’environnement et prendre un “nouveau départ” qui inspire, dans le cas de l’écrivain en tout cas. Actuellement, il trouve donc cet endroit bien plus propice à l’écriture de son nouveau livre que New York par exemple.

Pour parfaire la situation, les habitants l’ont accueillis les bras ouverts ici, ce qui a permis au brun de rapidement se sentir chez lui dans le petit village. Mais tout ne peut pas être rose, et Evan fait aujourd’hui face à un point noir justement : Lucy Nelson. Ayant visiblement l’oeil partout, elle semble avoir remarqué le mauvais comportement qu’Evan a malencontreusement eu aujourd’hui. Ne captant pas tout de suite, le brun finit par avouer sa faute sans attendre lorsqu’il comprend. Il souhaite vraiment montrer à la policière qu’il n’a rien à cacher, et qu’elle n’a pas à le surveiller.

Je ne pense pas aller jusqu’à là rassurez vous !

Répond-il en souriant à la remarque de la blonde. C’est vrai qu’il n’est pas toujours réglo, mais il n’a rien d’un psychopathe, Shady Cove peut dormir tranquille !

Vous n’aurez plus à me remettre dans le droit chemin, promis !

Ajoute-t-il à sa dernière remarque, un léger sourire enfantin sur le visage. Bien sûr, il se doute que dans le fond, elle ne dit pas cela pour rien, et que ça signifie qu’elle va continuer à l’avoir à l’oeil sur lui. Cela ne lui plait clairement pas, mais il compte continuer à jouer son petit jeu de mec modèle, et jamais elle ne découvrira la vérité, Evan fera tout ce qu’il faut pour ça.

Pour Lucy, il n'est pas question de juger sur les apparences ou parce que la personne ne vit pas ici depuis longtemps. Elle sait que dans certains pays, lorsqu'un étranger décide de s'installer sur le long terme, il n'est pas très bien accueillit, alors que tant qu'il reste un simple visiteur, un touriste, tout va bien.
Concernant Evan Baker, il s'agit juste de son instinct. Ça ne serait pas logique qu'elle soit comme ça avec lui parce qu'il n'est pas là depuis aussi longtemps qu'elle. Elle a beau être dans le coin depuis toute petite, elle n'est pas née ici...
Donc, non seulement son instinct ne l'aide pas tellement à voir le jeune homme sous un bon jour, mais aussi, elle ne comprend pas comment Shady Cove peut être à ce point une source d'inspiration. Elle le trouve louche.

En tant que policière, c'est son boulot de devoir surveiller un peu ce qu'il se passe ; même quand elle n'est pas dans le cadre de ses fonctions. Là, il se trouve qu'elle y est et qu'Evan a dérober un stylo sous son nez ! C'est un peu une vaine pour elle qui a envie de faire la « méchante flic » en présence de l'écrivain... Mais elle se dit que même si ça avait été quelqu'un d'autre, elle serait venu lui faire la remarque. Le brun doit sans doute avoir l'impression qu'elle est toujours sur son dos, mais la jolie blonde pense juste être toujours comme ça. Sans doute n'a t elle pas besoin de ne pas sentir la personne pour être une flic sévère.

Dans ce cas... Je suppose que je peux dormir sur mes deux oreilles.

Lui répond elle avec un léger sourire, mais pas un spécialement gentil. Elle ne l'aime pas, c'est comme ça XD

Ah c'est mon travail de toute manière...

Ajoute t elle quand il lui promet qu'elle n'aura plus à être derrière lui pour le mettre dans le droit chemin. Puis, elle lui fait un signe de la main pour lui montrer qu'il en a sans doute eu assez d'elle pour aujourd'hui et pourtant, elle regarde à nouveau dans sa direction une fois éloignée, pour lui faire comprendre qu'elle n'arrêtera quand même pas de le surveiller. Il a beau être dans les petits papiers de tout le monde en ville, Lucy est méfiante à son propos, et cela ne changera pas de si tôt.

Fin de la scène.