L’examen est négatif. Dans le fond, Alexandra a toujours sût qu’elle n’avait rien. Et pourtant, la peur que quelque chose de mouvais pousse à nouveau en elle, est présente. Et souvent même plus forte que la raison. Enfin. Toujours est-il que c’est avec un énorme sourire et un soulagement sans nom qu’elle s’est jeté dans les bras de Reese qui, comme promis, l’a accompagné. C’est sans doute ce qui l’avait le plus rassuré dans cette histoire. Soit. Après les résultats, Alexandra avait quitté Reese non sans lui donné rendez-vous le soir au Warehouse et avait passé tout l’après midi avec ses parents et son frère.

C’est donc vêtu d’une robe rouge et perché sur des escarpins qui s’accordent parfaitement avec sa robe, qu’Alexandra entre au Warehouse. Il est 22h00. Reese ne doit venir que dans 30 minutes, normalement. La jeune étudiante est, elle, déjà venu avant car ses amis ont insisté pour fêter la bonne nouvelle en bonne due forme. En entrant dans la salle, Alexandra marque un temps d’arrêt. Laissant couler un regard circulaire sur la salle, histoire de s’orienter, elle en profite pour observer l’endroit.

La boîte est déjà bien remplie, la musique d’aujourd’hui est du style électro. Le genre de musique qui t’emporte dans une nouvelle dimension et te met dans un état euphorique. Bon, nous tairons le faite que la dernière fois c’était surtout l’extasie doublé avec l’alcool qui à mit Alexandra dans cet état, mais là n’est pas le centre de notre histoire. Souriant, elle s’avance et se dirige promptement vers le bar où elle rejoint ses amis. Là, c’est en rigolant et en se payant des coups, chacun son tour, que débute la soirée.

Mais, alors qu’Alexandra commence tout doucement à sentir les effets de l’alcool –normal, après ces 5 shot de Vodka et Téquila …- elle tourne la tête vers l’autre bout du bar et aperçoit … Reese. Elle arque un sourcil. Depuis quand est-il là ? Pas mal de temps, surement, sinon il ne serait pas entrain de rigoler avec cette inconnue. D’ailleurs, elle est moche l’autre. Blonde, petit, grosse. Pas le genre de filles faites pour Reese. Et pourtant, ils sont là, tranquille, entrain de parler et de rigoler. Mais pour qui il se prend cet enfoiré ? Pinçant les lèvres, Alexandra s’excuse rapidement au près de ses amis et s’approche à grand pas des deux tourtereaux.

« Salut » dit-elle d’une forte voix afin que Reese et l’autre l’entende malgré la musique. Affichant un faux sourire, elle dévisage l’autre blonde d’en haut –ce n’est pas difficile, vu la naine que c’est-avant de reporter son attention sur Reese « Tu m’présentes ta pouffe ? »

Peut-être que dans un état sobre elle aurait réagit autrement, ou aurait choisi d’autre mots. Mais là … non. Reese n’avait pas le droit de parler avec cette mini Barbie.

« Tu t'es vu toi ? Tu ressembles plus à une pute que moi là. » L’insulte de la plus petite fait naître un sourire narquois sur les lèvres d’Alexandra. C’est que ce mètre ambulant ne perd pas le nord. Blonde platine, yeux bleu, pot de peinture par excellence, elle est plus marrante qu’autre chose. Sérieusement, Alexandra, du haut de son mètre quatre vingt -8 cm de talons oblige- ne peut rien faire d’autre que de la toiser hautainement. Cette pouffe se sent supérieure par les mots alors que pas du tout. Enfin.

Alexandra n’a pas le temps de répondre que Reese se met entres elles. Pour les séparer et pour prendre sa défense. Pendant une micro seconde, notre américaine dévoile un doux sourire et sent comment son cœur s’emplie de joie, mais ça ne dur pas. Elle préfère être jalouse enfaite. Car oui, c’est bel et bien de la jalousie qu’elle ressent en ce moment même. Elle ne saura pourtant pas s’expliquer pourquoi. Reese n’est qu’une relation sexuelle. Il n’y a rien de plus entre eux. Non ? Non.

D’ailleurs, quand ce dernier se tourne vers elle pour lui expliquer qu’il ne faisait que l’attendre, Alexandra se met à rire. Encore une fois, sans savoir pourquoi. Mais elle rigole.

« Ah ouais, je vois ça. » dit-elle en secouant la tête « Tu m’attends en jouant au Ken avec les Barbies ? Bravo mon gars. Je tire ma révérence et t’offre tout mon respect » elle soupire «Enfin, je vois que ça ne t’intéresse pas. »

Elle se tourne vers le bar, appelle l’autre barman et lui commande un B52. Tandis qu’elle observe la petite flamme qui s’élève lorsque l’homme allume le shooter, Alexandra pince les lèvres. Elle en veut à Reese. Elle pourrait lui éclater la tête contre le sol et lui sauter dessus les pieds joints. Et pourtant elle reste là, debout à côté de lui entrain d’observer son 5ème shooter. Ou est-ce déjà le 6ème. Peut importe. Elle attrape le verre, se tourne vers Reese et le lève devant lui.

« A la tienne. En espérant que tu te trouve encore plein d’autre petites pouffes pour parfaire ton cocktail. »

Attrapant une paille, elle la plante dans le verre et aspire le contenu d’un coup. Grimaçant et fermant les yeux lorsqu’elle sent l’alcool lui brûler la gorge, elle pose le verre sur le bar puis expire lentement et se tourne vers Reese, le fusille longuement du regard puis se détourne dans le but de retourner auprès de ses amis.

Reese la rattrape, l’engueule. Il dit qu’elle l’insulte ? Putain mais il s’est vu lui ?! Il croit qu’il ne l’insulte pas lorsqu’il se montre ouvertement avec cette petite pouffiasse de première ? Il n’est quand même pas sérieux. Franchement. La bouche ouverte, Alexandra s’apprête à lui cracher encore plus d’injure à la figure mais il ne lui en laisse pas l’occasion. La relâchant vivement, il passe à côté d’elle et se dirige vers la sortie.

« C’est ça, casse-toi, gamin ! » lui dit-elle encore.

Ou bien la musique est trop forte et il ne l’a pas entendu, ou il a préféré l’ignorer. Dans tout les cas, Reese ne se retourne pas. Et c’est tant mieux. Alexandra, reste encore quelques instants sur place, désabusé, puis s’empresse de rejoindre ses amis. D’un commun accord, ils décident d’aller se déchainer sur le dance floor. Notre américaine les suit avec plaisir.

Mais elle a beau aimer danser comme s’il n’y avait plus de lendemain, elle ne peut empêcher son regard se tourner encore et encore vers la sortie. Dans le fond, elle espéré voir Reese apparaître. Mais, il ne revient pas. Il a surement dû rentrer. Putain. Mais quelle conne elle fait. Quelle conne puérile et irréfléchie. Secouant la tête, elle attrape le bras d’Alys, l’attire à elle et lui sort l’excuse qu’elle a besoin d’aire. Lui offrant un sourire rassurant et faisant un signe de la main pour lui signifié qu’elle n’a pas besoin qu’elle vienne avec elle, Alexandra se fraye un chemin vers la sortie. Obligé de jouer des coudes, elle se récolte une multitude d’insultes avant de, finalement, se retrouver dehors.

Prenant une profonde inspiration, elle expire lentement l’air frais et regarde à droite puis à gauche. Un peu plus loin, assis sur un mur, elle voit Reese entrain de fumer. Hésitant, cherchant ses mots, elle se dirige finalement vers lui et se place devant lui. Menton levé, elle le fixe puis se passe une main dans les cheveux.

« Alors ouais j’ai bu. Ouais je suis sans doute bourré, mais je reste sur mon avis que cette mini pouffe ben elle reste une pouffe. J’aurais peut-être dû lui parler autrement mais je ne l’ai pas fait et je ne regrette rien. Et puis merde Reese ! Ça ne t’suffit pas qu’on couche ensemble ? T’es vraiment obligé de chercher quelque part d’autre ? T’aurais pu m’attendre gentiment sans lui parler à elle » Alexandra dévie légèrement le regarde « ou au moins choisir plus belle quoi ! » elle relève le regarde « C’est vrai quoi ! T’as vu la naine qu’c’est ? Petite, grosse, aussi haute que large. Cheveux tout cassé et tellement mal coiffé » elle fronce le nez « Un tel traitement devrait être interdit … » grogne-t-elle plus pour elle-même qu’autre chose « C’est un pot de peinture ambulant ! Tu ne vas quand même pas me dire sérieusement que cette chose t’excite ! » Elle tend la main « File moi une clope … s’il te plait »

« en tant que barman, 50% de mon métier au Warehouse est basé sur l'impression. », « c'est grâce à elle et à toutes les filles comme elle que j'aurais mon salaire à la fin du mois. ». Oui elle le sait tout ça. Oui elle n’y verrait pas d’inconvénient en temps normal. Mais là, elle n’est pas normale. Elle n’a même pas toute sa tête. Distraitement, elle s’allume la cigarette et prend une longue taffe. Et ouais, ça ne l’a jamais déranger de le voir draguer d’autre filles ni de l’entendre parler des autre filles qui a baisé, tout comme ça ne l’a pas dérangé, lui, de la voir, elle, draguer d’autre mec et coucher avec d’autre mec. Mais ça c’était avant. Avant que l’attirance psychique dépasse l’attirance physique puis l’attirance sexuelle.

Mais elle ne veut pas lui dire ça. De toute manière, il pensera qu’elle débloque complètement et que c’est l’alcool qui lui fait dire ce genre de chose incompréhensible. Mais putain ! Il aurait tord de penser comme ça ! Elle le veut pour elle et pour elle seule. Elle ne veut pas le partager avec toutes ses salopes qui lui court après parce qu’il est barman et qu’il peut faire des réductions sucrée. Serrant les dents, ne répondant pas à ses questions, Alexandra tire une dernière fois sur la cigarette puis jette le mégot plus loin. C’est en frissonnant vivement qu’elle sent que le temps n’est, finalement, pas franchement le genre de temps qu’on attendrait d’un mois de mai. Mais elle n’a pas le temps de se plaindre qu’elle sent Reese lui empoigné le poignet.

Elle est tout d’abord tenté de se débattre, de lui demander de lui foutre la paix, mais le barman est plus fort qu’elle. C’est donc sans plus résister qu’elle le suit à nouveau à l’intérieur. Ils passent à côté de la piste de danse où elle voit Alys et les autres entrains de s’amuser et se déchainer sur la musique. Alexandra suit Reese au bar où il l’attire contre lui.

Instantanément, l’américaine se sent faiblir. Non pas physiquement, mais mentalement. La chaleur de Reese, son emprise sur elle, ses bras fort lui enserrant les épaules. Tout ça c’est tellement bon, tellement agréable, tellement rassurant, tellement … tellement … tellement excitant. Et sa voix grave l’est d’autant plus. Alexandra le regarde dans les yeux puis s’approche et l’embrasse chastement.

Une fois. Deux fois. La troisième fois, elle reste accroché à ses lèvres, passe ses mains sur ses hanches, lui caresse frénétiquement le dos. Puis elle délaisse ses lèvres, va explorer son cou, caresse sa carotide, taquine sa clavicule avant de remonter et lui mordiller légèrement le lobe de son oreille.

« J’ai envie de toi » susurre-t-elle avant de se reculer « On va autre part ? La musique est bien trop assourdissante ici. »

Au moment où elle se détache du jeune homme, elle voit Alys qui revient vers elle. Tout sourire, elle lui fourre deux shooter dans la main, puis en offre un a Reese et repart d’où elle vient. Le regard d’Alexandra passe de Reese aux boissons puis de nouveau à Reese. Haussant les épaules, elle sourit doucement et lève un verre.

« ça ne se fait pas de refuser les cadeaux, pas vrai ? » demande-t-elle avec un sourire qui s’agrandit graduellement.

Puis, sans attendre la réponse de Reese, elle vide le premier shooter et crispe le visage de dégout. C’est que la téquila c’est vraiment pas bon sans un citron au bout …

Ce qui est bien avec Reese c´est qu´il comprend tout ce qu´Alexandra veut, sans que celle-ci utilise beaucoup de mots. Entre eux, il n´y a pas seulement une connection au sens physique. Non. Il y a une connection de psychique, comme si l´un lisait dans les pensées de l´autre. Ils sont sur la même longueur d´onde et se comprennent avec un minimum de mots. Comem s´ils étaient fait pour s´entendre ... et pour s´aimer.

Quoiqu´il en soit, Alexandra n´a eu besoin que de quelques mots pour faire réagir Reese. Celui-ci lui attrape la main et l´entraine en dehors du Warhouse. Alexandra a quelque peu de mal à suivre sa rapide marche -huit centimètres de talon oblige ...- mais, bien heureusement, ils ne marchent pas bien longtemps. Reese, sans doute sous une pulsion du moment, vire brusquement à gauche et entraine Alexandra dans une petite ruelle sombre et reculée.

Tandis qu´il la plaque contre le mur, la jeune femme frémit d´excitation. Ils n´ont jamais fait l´amour dans un tel endroit. Mais peut importe oú ils s´adonnent à leur plaisir sexuel, Alexandra est toujours exité. Et c´est sans aucun doute parce que c´est Reese. C´est Reese qui lui déboutonne le pentalon, c´est lui qui abaisse sa culotte. C´est lui qui la caresse, elle et son intimité. Cet homme est bon. Très bon. Il sait y faire et assure comme un beau diable.

Que ce soit sous la douche, dans le lit, sur un bureau ou sur une machine à laver, Reese assure. Et même ici, dans cette ruelle, contre ce mur sale, à côté de ces poubelles et ces cartons, avec cette odeur d´urine dans les narines, Alexandra prend son pied. Et pas qu´un peu.

Elle en oublie la fraicheur de la soirée. Son corps et son esprit s´enflamment. Elle passe du bonheur à l´alégresse, de l´excitation à l´orgasme en très bien de temps. Encore une fois, et comme toujours, elle laisse sont coeur exploser sous la jouissance extrème.

Une fois que Reese en ait fait de même et qu´il se soit retirer d´elle, Alexandra passe ses bras autour de ses épaules et, respiration rapide et haletante, elle pose son front contre l´épaule de l´américain.

"Reese..:" souffle-t-elle "Je crois que je t´aime ..."


Sans doute que l´alcool joue un assez grand rôle dans son choix de mot. Mais fait est qu´Alexandra le pense. Du moins, elle pense le penser ...

Dès lors que Reese eu prit la parole, Alexandra regrette ses propre paroles. C´est vrai que si avait eu toute sa tête elle aurait réfléchit À deux fois avant de parler. Mais elle l´avait dit. Elle ne pouvait plus revenir là-dessus. A moins que ... Après avoir attendu que Reese fini sa deuxième prise de parole -qu´elle n´écoute finalement pas- elle tangue et sá ccroche à lui et se met à rigoler.

"Ouais, ce doit être ça" elle se recule et se pose la main sur le front "Ouais voilà, c´est l´alcool qui fait dire des conneries. C´est bien connu de toute manière" elle se calme légèrement puis s´avance pour poser ses lèvres sur celles de REese. Mais avant qu´elle ne commence à l´embrasser, elle éclate à nouveau de rire "Tu devrais le savoir, toi" reprend-t-elle avec un sourire en enfonçant son doigt dans la poitrine du jeune homme "T´es le spécialiste de l´alcool, vu qu´t´es Barman ! tu devrais savoir qu´l´alcool fait dire des conneries plus grosse que tu ne l´es toi" elle relève son regard et lui tapote la joue "Et puis, vu le nombre de fois que j´ai dût te ramener à la maison parce que tu tenais pas debout. Si tu savais toutes les conneries qu´tu m´sort !"

Tandis qu´elle rigole à nouveau, elle se demande si elle n´en fait pas un peu trop. Enfin, vut le nombre de verre qu´elle a descendu, on pourrait la comprendre. Elle a encore assez sa tête pour avoir conscience. Mais n´a plus assez conscience pour savoir ce qu´elle fait et dit. Et puis, les effets de l´alcool peuvent venur plus tard. ça aussi c´est bien connu.