L’ambiance dans la dépanneuse s’est définitivement allégée, et depuis que les choses ont été dites, Chase se détend, et vient même à faire de l’humour à plusieurs reprises. Pas franchement fan des complications, il se sent nettement mieux dans cette ambiance qu’il considère plus saine. La relation qu’il entretient avec Peyton a toujours été particulière c’est vrai, mais le motard ne s’était jamais pris la tête concernant tout ça avant que la photographe ne le mette dehors cette nuit-là. Maintenant que cette histoire est réglée, il a l’impression de pouvoir aller de l’avant, et ça le soulage d’un poids, c’est certain.
Lorsque Peyton lui apprend que ça lui va bien, de jouer les innocents, le jeune homme esquisse une petite moue bien plus malicieuse qu’angélique, sans s’oser à un seul commentaire. Son regard se perd brièvement sur les jambes de son interlocutrice, avant qu’elle ne les rabatte contre elle. Ce manque d’assurance, jamais il ne l’avait perçu chez elle jusqu’à maintenant, du moins pas à ce point. Il faut dire qu’au cours de leurs nuits ensemble, les deux jeunes gens ne prenaient jamais vraiment la peine de discuter. Ça leur arrivait parfois bien sûr, mais l’action finissait par les rattraper à un moment ou à un autre, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. Cela dit, quand la jeune femme initie un rapprochement, pourtant anodin, en venant poser sa main sur son épaule, le biker ne peut que s’en satisfaire. Il aime la sentir un peu plus tactile, pour la simple raison qu’il s’était imaginé qu’elle ne voudrait plus jamais l’approcher. Il faut dire que c’est un peu ce qu’elle avait laissé paraître en le mettant à la porte de chez elle, d’une façon pour le moins brutale.
Mais j’ai pas envie de m’en sortir ! Réplique immédiatement Chase, en riant lui-aussi. C’est vrai, il lui arrive parfois d’abuser de la boisson, mais au moins il s’amuse, il fait la fête, il profite ! Certains n’ont pas besoin d’alcool pour ça, mais le mécanicien boit avec tant de facilité que ça lui paraît inconcevable de passer une soirée sans boire une seule petite bière par exemple. Jusque-là, en tout cas, il n’a jamais considéré que c’était un problème, parce que le reste du temps, notamment en journée, il sait rester parfaitement sobre et fait son travail avec beaucoup de sérieux. Enfin, aujourd’hui, les circonstances sont un peu particulières puisqu’il met sans conteste bien plus de temps à dépanner Peyton ! Et pour cause, puisqu’il a garé la dépanneuse sur le bas-côté de la route il y a déjà un bon moment maintenant… ! Mais la conversation qui s’est instaurée avec la photographe ne lui donne pas envie de repartir trop vite. 20, Alder Street. Répond le mécanicien quand il est question de son adresse. Ce n’est pas comme s’il y avait 36 rues à Shady Cove, peut-être même que la jeune femme voit à peu près où c’est. Cela dit, Chase doute sérieusement qu’elle décide de passer chez lui à l’improviste, et pourtant sa question suivante lui laisse penser que cela pourrait finalement arriver ! Il sourit. C’pas compliqué, si tu veux passer, tu m’envoies un message, et si j’suis pas chez moi, je rapplique direct (a) Le motard n’a pas l’habitude d’accourir quand une fille le « siffle », mais si c’est pour passer un bon moment, il est prêt sans problème à faire un effort XD
Le moteur de la dépanneuse tournait encore. Nous étions pourtant arrêtés depuis un bon moment. Mais il ne semblait pas s'en inquiéter et ne semblait pas presser de repartir. Je ne l'étais pas non plus. L'ambiance était agréable. Et je n'avais plus rien à faire de ma journée, puisque plus de voiture. Quoi qu'un peu de ménage n'aurait pas fait de mal chez moi. Mais enfin, ça ne pressait pas. Pour ma part, je ne buvais que rarement. Trop d'histoires racontaient que l'alcool faisait grossir. Même si un verre de temps en temps ne faisait pas de mal. Mais j'avais toujours peur de ne pas pouvoir me contrôler. Et de vomir. C'était une phobie très ancrée en moi, depuis que j'étais guérie. Je m'étais rendue compte de combien c'était sale. Ca me dégoutait à présent. Peut-être même plus que mon corps. Je ris à nouveau. Signe que nous étions vraiment passés à autre chose. Il n'y avait plus de malaise. Je secouai la tête. Les mains en l'air. « On ne peut plus rien faire pour toi alors... Tu es définitivement irrécupérable !! » Chase avait raison d'en profiter. J'aurai aimé en être capable aussi. Mais je ne prenais jamais de cuite. Je ne voulais pas risquer de dire ou faire quelque chose que je pourrai regretter. Je n'arrivais pas à me libérer totalement. J'avais également peur d'avoir l'alcool mauvais. Je savais combien c'était désagréable pour les autres autour. Il me donna son adresse sans hésiter. Prêt à en découdre à nouveau avec mon affreux corps ? J'avais envie de grimacer. Comment pouvait-on décemment vouloir de moi dans son lit. C'était un mystère que je ne parvenais pas à résoudre. Je me retins. Préférant prendre les choses du bon côté. A la légère. Je m'étais assez dévoilée comme ça. Je ne voulais pas en rajouter. De l'index, je désignai mon crâne en faisant un clin d’œil. « C'est noté ! » Je n'étais même pas sûre d'en être capable. Mes éclats de notre dernière rencontre me restaient en mémoire. Je n'étais pas sûre de pouvoir vraiment me détacher un jour de l'horreur que m'avait procurée mon reflet. J'avais paniqué. J'avais encore l'image en tête. Ce miroir était définitivement mal placé. Je ne passais jamais à l'improviste chez quelqu'un. J'avais l'habitude de toujours prévenir. Je ne supportais pas de me sentir de trop. Il fallait que la personne chez qui je me rendais approuve. Je souris. « Au moins tu pourras me dire non si je dérange comme ça ! Je voyais déjà la scène si je débarquais sans prévenir. Celle où il vient ouvrir dans une tenue réduite car un fille est déjà là. Je ne voudrai pas risquer de tomber chez toi au mauvais moment... » Lui ne m'avait jamais prévenue avant de venir. Mais il ne m'avait jamais vraiment dérangée. Juste réveillée. Il ne s'était jamais trouvé là en même temps qu'un autre. Il n'y avait pas souvent d'autres. Pour ne pas dire jamais. J'avais du mal à me lâcher avec les hommes. Même si je me sentais pousser des ailes une fois dans l'action. J'entortillai mes cheveux. Je prenais l'air détendue sans pour autant l'être vraiment depuis que j'avais fait attention à mes jambes. Mes salades composées ne me nourrissaient pas beaucoup.
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Chase Hudson
• Mécanicien •
Messages : 2012 Date d'inscription : 21/03/2013
Description du personnage Âge : 28 ans Côté cœur : C'est compliqué Conjoint(e) : /
Le ronronnement du moteur faisait partie du décor à présent, et Chase et Peyton n’avaient finalement plus aucun mal à entretenir une discussion. L’ambiance s’était grandement allégée dans la dépanneuse, et le motard se sentait de mieux en mieux à dire vrai. Nettement plus détendu en tout cas. Les choses ont été mises au clair une bonne fois pour toutes avec la photographe et il est heureux de pouvoir aller de l’avant désormais, que cette situation délicate et périlleuse soit enfin terminée. Ce n’est pas comme s’ils devaient se côtoyer tous les jours ou quoi, mais le mécanicien n’aimait pas voir cette situation en suspend de la sorte. Il est donc plutôt soulagé à présent d’en avoir discuté. Ils se mettent même à plaisanter ensemble, notamment de sa « dépendance » vis-à-vis de l’alcool. Il faut dire qu’il a toujours débarqué chez Peyton plus ou moins beurré à dire vrai. Je sais, je sais… La première étape c’est : admettre qu’on a un problème… Et j’en suis loin encore ! XD Répond le beau blond, avant d’afficher un grand sourire, regardant son interlocutrice d’un air complice. C'est agréable de la retrouver comme ça.
Le biker ne sait pas réellement si la jeune femme va oser passer chez lui, si elle fera un pas dans sa direction par la suite. Il n’est pas certain qu’elle se lance, bien que cela ne le dérangerait pas le moins du monde finalement. Il a toujours apprécié sa compagnie, et il ne lui a pas menti : elle l’attire. Il prendrait sans nul doute beaucoup de plaisir à le retrouver dans un lit… Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il n’hésite pas longtemps avant de lui donner son adresse. Sait-on jamais, peut-être qu’elle en fera bon usage ? Ils se mettent d’accord tout de même, par la suite, pour qu’elle lui adresse un message avant de débarquer. Chase peut très bien être de sortie, ça lui arrive souvent, mais il peut aussi être déjà en bonne compagnie… ! Et il n’aurait pas envie de se retrouver dans une situation délicate à dire vrai, ce que Peyton semble comprendre d’ailleurs, puisqu’elle ne tarde pas à en faire mention à son tour. Cela dit, le motard ne compte certainement pas aborder le sujet en profondeur avec elle ! Sans doute ne souhaite-t-elle pas en savoir davantage sur les filles qui passent dans son lit. Il se contente donc de lui sourire, en lui soufflant un petit « T’inquiète ». Il a toujours aimé les moments passés avec elle – à l’exception de cette nuit où elle l’avait fichu dehors bien sûr – et la perspective de la retrouver ne peut que lui faire envie. D’ailleurs il laisse son regard se promener sur elle un instant, puis réalise que ses essuie-glaces fonctionnent dans le vide. Il ne pleut plus.
On devrait rentrer, mon boss va me passer un savon… Souffle le jeune homme dans un sourire, et désactivant les essuie-glaces au passage. Pas que la conversation lui déplaise, ou qu'il ait réellement peur de se faire engueuler, mais il est quand même de service. Cela dit, ce n’est pas pour autant qu’il prend la route par la suite. En fait, il se rapproche de Peyton un peu plus et esquisse un sourire, en lui soufflant : J’suis content qu’on ait eu cette conversation toi et moi. Son regard s'accroche au sien.
On ne pouvait pas dire que Chase avait un problème. Ce n'était pas quelques soirées arrosées qui faisaient de lui un alcoolique. Y compris si elles étaient nombreuses. Il était encore capable de se passer de nectar magique. La preuve en était aujourd'hui. Il travaillait très sérieusement. Du moins il devait. Avant de venir s'occuper de moi. Ce qui avait commencé comme un calvaire s'était finalement révélé agréable. Marrant même. J'étais soulagée que nous ayons réussi à y voir plus clair. Même si il ne connaissait pas la raison de ma réaction disproportionnée. Je ne tenais pas à lui confier le sentiment que j'avais ressenti ce soir là en me voyant dans le miroir. Je ne tenais même pas à y penser moi-même. C'était trop dur. Et l'image était encore vive, même si elle commençait à dater. Je ris. « Très bien j'abandonne !! » Mes doigts se promenaient sur le haut de mon genou pointu. Un instant, je me rendis compte que cette partie de mon corps pouvait me servir d'arme en cas d'agression. Un coup bien placé devait faire d'autant plus mal que j'avais le genou aiguisé. Je m'enlevai cette idée saugrenue de la tête. En envoyant un message avant de débarquer chez Chase, si je le faisais, je m'assurai de ne pas me retrouver dans une situation délicate. C'était plus que sage. Je n'avais pas envie de déranger. Je savais très bien qu'il y avait d'autres filles pour lui. Ca ne m'embêtait pas. Nous n'avions jamais défini une relation. Nous avions simplement couché ensemble. Plusieurs fois. Et je l'avais envoyé balader. Ca me paraissait normal. Même si ce n'était pas le cas de mon côté. Ce n'était pas une question d'exclusivité, mais plutôt que j'avais du mal à me remettre de cette nuit là. J'avais été intensément perturbée. La voix de Chase me sortit de ma bulle. L'heure avait tournée. Il ne pleuvait même plus. Les essuie-glaces crissaient en passant sur le pare-brise sec, jusqu'à ce qu'il les arrête. Je hochai la tête. « Tu as raison, je ne voudrai pas que tu aies des ennuis à cause de moi... Notre petit moment était terminé. Ca m'avait plus, de retrouver Chase. Il avait animé quelques unes de mes nuits et sa présence, quoi que très charnelle, m'avait manquée. Et je ne voudrai pas qu'il me fasse payer un supplément !!! » J'avais déjà peur du prix qu'allaient me coûter la réparation et le dépannage simple. Je ne roulais pas sur l'or en ce moment. Je n'étais pas à l'agonie pour autant. Mais je n'avais pas eu beaucoup d'évènements. Je croyais dur comme fer que les affaires allaient reprendre avec la rentrée. Il y aurait déjà les photos de classe. L'instant d'après, le visage de Chase était presque contre le mien. La surprise faillit me faire reculer. Une couleur rouge s'accrocha à nouveau à mes joues, quand son regard se posa dans le mien. Je souris. Presque timidement alors que nous avions vécu bien plus intime auparavant. « Moi aussi... Ca nous a fait du bien à tous les deux, je pense. Je me mordis la lèvre avant de faire la moue. Même si tu dois oublier l'état de folie par lequel je suis passée. » Je grimaçai. J'avais un peu honte de m'être comporté comme je l'avais fait. J'avais crié et pleuré. Heureusement que les choses s'étaient arrangées. Je me sentais toujours mal à l'aise de me montrer aussi vulnérable au grand jour. Je l'étais aussi d'habitude. Mais le cachais.
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Chase Hudson
• Mécanicien •
Messages : 2012 Date d'inscription : 21/03/2013
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Le sujet date de début juillet quand même, ça t'embête si je te laisse clôturer ? Merci
La conversation a pris une tournure surprenante, car à en voir leurs manières d’agir l’un avec l’autre jusqu’à maintenant, on aurait pu penser que tout le chemin en voiture allait se dérouler dans une ambiance glaciale. Ce n’est heureusement pas ce qui s’est produit, et Chase s’est même arrêté sur le bas-côté de sorte à pouvoir discuter avec Peyton, et évoquer avec elle ce qui s’est produit entre eux par le passé. Les choses lui semblent plus claires à présent. C’est vrai, sa réaction a été vive ce soir-là, et il ne sait pas trop ce qui l’a poussée, comme ça, d’un coup, à le mettre à la porte, mais il a compris en tout cas qu’elle remettait en question son attirance pour elle, parce qu’il débarquait toujours avec un coup dans le nez. Il comprend que son attitude ait pu semer le doute et qu’elle ait pu, aussi, la faire se sentir aussi mal. Il espère lui avoir fait comprendre que ce n’était pas l’alcool qui le poussait à agir dans ces moments-là. Il espère aussi qu’elle a compris tout ce qu’elle lui inspire. Elle l’attire réellement physiquement, sans quoi il ne serait pas revenu chez elle à plusieurs reprises pour remettre ça. Quoi qu’il en soit, les choses sont dites à présent et le mécanicien espère qu’ils pourront laisser tout ça derrière eux, et peut-être repartir sur de meilleures bases.
Parfait !! Lui répond vivement Chase, mais pour la plaisanterie toujours. Il se sent à l’aise, détendu, et ça se voit. Quant à la photographe, elle semble plus tranquille elle-aussi, bien que son attitude par moment laisse le jeune homme encore un peu songeur. Il ne pensait pas qu’elle doutait d’elle à ce point, qu’elle pouvait manquer d’assurance comme ça. Le bruit désagréable des essuie-glaces sur le pare-brise pousse le mécanicien à réagir. Ça fait un moment qu’il est garé là, et il devrait penser à reprendre la route, au moins pour ne pas prendre davantage de retard dans son boulot - même s’il est certain que son boss n’osera pas lui faire la moindre remarque à ce sujet, s’entendant à dire vrai particulièrement bien avec lui. T’inquiète. Souffle-t-il en réponse à Peyton, avant de sourire à sa remarque suivante. T’inquiète pas pour ça non plus, je lui dirai de pas t’arnaquer (a) Glisse-t-il sur le ton de l’humour encore. Son garage ne pratique pas des prix exorbitants de toute manière, et un changement de batterie ne devrait pas coûter les yeux de la tête. Le remorquage serait le plus coûteux, mais Chase comptait déjà lui épargner le coût de la main d’œuvre.
Après avoir coupé les essuie-glaces, le motard ne reprend pas le volant, il se penche en fait vers la photographe pour lui faire un aveu assez personnel. Il est content - même soulagé - d’avoir eu cette discussion avec elle. D’avoir mis les choses à plat. Leurs regards s’accrochent. A mesure que les joues de Peyton s’empourprent, un sourire amusé naît au coin des lèvres du mécanicien. Il acquiesce quand elle lui dit « moi aussi », mais se fait plus sérieux lorsque la suite lui arrive aux oreilles. Visiblement il y a encore quelque chose qui lui reste en travers de la gorge - l’état de « folie » par lequel elle était passée la fois dernière. Chase baisse les yeux un instant. C’est oublié, ok ? Souffle-t-il, en relevant la tête rapidement. Il ne compte plus repenser à cette histoire désormais, d’autant que tout est arrangé à ses yeux. Ça ne servirait à rien de revenir ou de rester là-dessus. Esquissant un sourire en direction de Peyton, il espère secrètement qu’elle voudra bien faire table rase aussi de son attitude merdique avec elle jusqu’à maintenant. La dévisageant un instant, Chase humecte brièvement ses lèvres, et sent son rythme cardiaque s’accélérer quand il se penche au-dessus des siennes pour les embrasser brièvement. Ça l’a pris d’un coup, une envie comme ça, mais c’est plutôt une jolie manière finalement de recommencer à zéro. Esquissant un sourire ensuite, le mécanicien s’enfonce dans son siège et desserre le frein à main pour reprendre la route.
Je me sentais étrangement bien à présent, dans cette dépanneuse. Complètement sereine. Et plutôt détendue. En confiance. Je me demandais depuis combien de temps nous étions arrêtés là, sur le bord de la route, le moteur toujours en marche. Nous n'avions même pas remarqué que la pluie s'était arrêtée avant que le bruit des essuie-glaces ne devienne insupportable. Ce n'était pas du tout la journée que j'avais imaginé. Elle s'était révélée être finalement presque aussi agréable. Si ce n'était le petit désagrément de la panne. Comment allais-je survivre sans ma voiture. J'étais une très mauvaise personne pour l'environnement de ce côté là. Je faisais presque tout en voiture. Flemme obligeant. Je me doutais que le patron de Chase n'allait pas m'arnaquer. Ce n'était pas le genre de la maison. Néanmoins, je réagis à sa blague dans un sourire. « Tu me sauveras une deuxième fois ! Génial, je vais finir par être obligée de t'appeler "mon sauveur" ! » Même si les prix du mécanicien de Shady Cove n'étaient pas élevés, ils étaient bien assez haut pour moi. Je gérer mon entreprise en solitaire. Pas toujours très bien. Les chiffres et moi n'étions pas les meilleurs amis du monde. Je gagnais assez pour faire tourner la boutique et pour vivre. Mais pas de manière extrême. Chaque dépense importante comptait... Ce qui me faisait parfois passer pour une grippe-sous auprès du reste de la famille. Le regard de Chase accrocha le mien. Je m'étais déjà perdue dedans, auparavant. Mais assez rarement. Il venait la nuit. La lumière ne restait pas toujours allumée. Je hochai la tête. J'étais soulagée qu'il veuille bien oublier ce que j'étais capable de devenir. Un zombie. Je devenais ingérable quand c'était le cas. Impossible à canaliser. Lorsque je m'enfonçais dans mes travers, j'étais ingérable. Je me murais dans le mutisme. C'était ma façon de gérer les choses. Les garder pour moi. Même si ce n'était pas la meilleur. « Merci. » La bref baiser qui suit me surpris. Je n'eus même pas le temps de me rendre compte de ce qu'il se passait qu c'était fini. Je ne m'y étais pas attendue. Mes joues étaient devenues encore plus rouge. Je maudissais ma peau de réagir aussi vite à chaque petit détail. Je fixais un instant Chase, tandis qu'il reprenait la route sereinement. J'étais un peu perplexe. Je me demandais ce que ce baiser était venu faire là. Etait-ce une façon de clôturer les choses ou de me signifier que je serai la bienvenue à nouveau dans son lit ? Je m'enfonçai dans mon siège, lâchant mon chauffeur des yeux. Les yeux plongés dans le paysage, je réfléchissais.