• Prénom : Élodie • Comment avez-vous connu le forum ? Publicité • Fréquence d'activité : Plusieurs fois par semaine. • Double compte sur le forum :(Chase, Helena & Sam)
❝ Mon personnage ❞
• Type de personnage :
• Célébrité sur l'avatar : Max Irons
• Nationalité : Américaine
• Âge : 22 ans
• Profession : Officier de police
• Employeur : Shérif de Shady Cove
• Un commentaire ? C'est la faute à Sasa.
❝ L'histoire de mon personnage ❞
« I was beside her but I was walking by myself though »
Je me suis toujours trouvé trop grand. J’aurais aimé être plus petit, passer inaperçu, à bien des reprises. Je crois que c’est un de mes rêves les plus chers. Qu’on m’oublie un peu.
J’ai grandi dans la petite ville de Shady Cove, auprès d’une mère absente, et rongée par l’alcool. J’aimerais dire autre chose sur elle, la qualifier autrement, mais j’en suis bien incapable. D’ailleurs, nos voisins sont tous au courant de cette situation, alors pourquoi essayer de mentir, ou d’arranger la vérité ? J’ai effectivement grandi chez les uns et chez les autres, dans des familles soudées et aimantes, qui voulaient simplement bien faire, m’offrir ce que ma mère était dans l’impossibilité de me donner, inquiets, certainement, que je passe à côté des joies de l’enfance. Ça a marché un temps, mais en grandissant, j’ai ressenti le poids de leur pitié autant que le poids de la colère, envers celle qui m’a « élevé ». Elle n’a jamais fourni le moindre effort, n’a jamais trouvé la volonté en elle de me faire passer avant la boisson. Et bien que ce soit ma mère et que je refuse d’abandonner mes responsabilités auprès d’elle, et bien, au jour d’aujourd’hui, j’éprouve une haine certaine à son encontre. Je lui en veux de m’avoir poussé à grandir trop vite, je lui en veux de m’avoir mis de telles responsabilités sur le dos, responsabilités qui m’empêchent aujourd’hui de faire ma vie comme je l’entends. Elle n’a même pas voulu me donner le nom de mon père. Bien qu’elle ait toujours clamé le contraire, je suis persuadé qu’elle-même ne connaît pas son identité.
Cette colère, même si elle n’a fait que croître les années passant, j’ai su l’enfouir profondément en moi, et je laisse très peu de personnes l’entrevoir. Au travail, je suis même le flic « gentil » par définition. Mes collègues ne me considèrent d’ailleurs pas beaucoup. Ma coéquipière, Lucy (que j’estime beaucoup) est donc une femme, et on me taquine souvent en racontant qu’elle a plus de « couilles » que moi. Leurs propos ne m’atteignent pas, parce que je sais que je rends service aux habitants de la ville, et que je suis apprécié pour ça. C’est vrai, je ne sors pas mon arme à la moindre occasion, et je ne m’énerve que rarement. Je privilégie l’écoute, et ma patience m’aide au quotidien dans ce milieu. Même les habitants qui nous font intervenir pour des broutilles trouveront toujours en moi une oreille attentive. J’aime rendre service, et c’est pour ça que j’ai choisi ce métier.
Bien que je n’ai rien du macho viril qui anime les discussions ou qui attire les filles comme des aimants, je ne suis pas quelqu’un de seul pour autant. Je passe d’ailleurs le plus clair de mon temps avec Lucy, que je considère comme une amie avant tout, et puis, je dois le reconnaître, dans le coin, je sais que les gens m’apprécient. Même en comptant les collègues qui me chambrent, je sais qu’en ville, personne ne me déteste vraiment. On dit que je suis une « crème », et même si c’est sans doute vrai, je sais que c’est autant un défaut qu’une qualité. C’est peut-être justement ma gentillesse et ma sensibilité qui poussent les gens à me prendre en pitié plus encore et ça, ça me fatigue. J’aimerais qu’on oublie un peu mon enfance désastreuse et l’état de ma mère. Mais je sais que dans une si petite ville, les gens ne s'arrêteront jamais de parler. Leurs intentions ne sont pas toujours mauvaises, mais peuvent avoir des conséquences destructrices.
J’avais dans l’espoir un jour de recommencer ma vie ailleurs, mais je me sens incapable de laisser ma mère à son sort. En fait, je me suis renseigné à plusieurs reprises pour la faire admettre dans un centre spécialisé. J’ai récolté un nombre suffisant d’informations pour savoir que j’en aurais le pouvoir, même contre son gré, mais je n’arrive pas encore à m’y résoudre. Même si la situation, chez moi, ne va pas en s’améliorant, je sais déjà à quel point je me sentirai coupable de lui tourner le dos. Je n’en suis pas encore là, peut-être parce qu’au fond, je garde l’infime espoir de la voir renoncer à l’alcool… Oui, oui, je sais ce que vous allez dire. Ma naïveté me perdra...