La croisière était parfaite. Bien que pas toujours très gentille et très agréable, elle n’était aucunement ennuyeuse. Aussi est-il question de Morgan, là. Avec lui, tout est parfait. Et pourtant, en rentrant, Christopher se sent bizarre. Pas triste, mais pas heureux non plus. Non, il se sent … nostalgique. Faut dire que revoir la mer, faire connaissance avec l’équipage et surtout, surtout, passer deux soirées avec le Major O’leary a rappelé beaucoup de souvenir à l’ancien militaire. Aussi, voir l’uniforme de son ex-collègue a donné envie à Christopher de ressortir le sien.

Ainsi donc, maintenant, deux jours après rentré, l’ancien premier maître se retrouve dans son bureau. Morgan est de sortie, surement traine-t-il avec ce Reid. Rien que de savoir son amant en compagnie de cet homme ne convient pas à Christopher. Mais il ne dira rien si c’est le cas. Morgan a bien le droit d’avoir sa vie et ses amis à côtés. Quoiqu’il en soit, il se retrouve maintenant debout dans la pièce à regarder son uniforme en détail. En voyant la tâche sur la manche gauche ainsi que celle sur le pantalon au niveau du genou droit, Christopher grimace. Cet uniforme ne lui a plus servi depuis bientôt deux ans, ce n’est donc aucunement étonnant que ces taches soient apparues sur le tissus. Mais c’est dérangeant, et ça ne devrait pas être le cas. Alors, l’ancien militaire décide d’embarquer le tout.

Une petite demi-heure de marche plus tard, Christopher entre dans le pressing de la ville. Il a toujours prit soin de ses affaires mais préfère laisser cet habit sacré entre les mains de professionnels. Ainsi, après avoir donner quelques explications à la dame qui s’occupe du pressing, l’ancien militaire apprend qu’il a bien 30 minutes à attendre. Ce n’est pas un souci pour lui, il a le temps aujourd’hui.

Alors, il s’installe sur une des chaises mises à disposition. Sortant son portable, il décide d’envoyer un message à Morgan étant donné qu’il a complètement oublie de lui écrire un mot en  lui disant où il était, au cas l’anglais s’inquièterait. Une fois le message d’écrit et son smartphone encore en main, Christopher décide de regarder ses emails. Lisant celui de Daniel, l’ancien militaire sourit amusé par les conneries que le Major lui envoie et ne remarque pas qu’une autre personne pénètre, à son tour, dans le pressing.

« … et tu te rappelles de Brest ? Une ville pas très jolie, mais tout de même fort charmante et qui … non je n’ai pas besoin de t’en dire d’avantage, tu te rappelles surement autant que moi je m’en rappelle, vu qu’on y était ensemble. Notre deuxième sortie en Mer ! Et franchement … ça n’a pas changé depuis. Les mêmes rues, les mêmes maisons, les mêmes bars … et les mêmes filles ! J’ai croisé Nancy hier, tu te rappelles d’elle ? Elle s’est trouvé un autre mec. J’dois t’avouer qu’elle a perdu beaucoup en coupant tout contact avec toi … »

Christopher sourit, bêtement et amusé, par cet email. Oh bien sûr qu’il s’en rappelle de la France et plus particulièrement de Brest, de ses jolies filles et de ses excellents restaurants. Aussi, se rappelle-t-il encore très bien les soirées passées avec Daniel à partir à la chasse aux femmes, comme ils disaient. C’est assez ironique tout de même, que justement Christopher –qui ne peut pas se plaindre du succès qu’il a rencontré auprès de la gente féminine Française- ait maintenant trouvé le bonheur en compagnie d’un autre homme.

« … mais maintenant on est tous les deux posés et c’est aussi très bien. Mais bon, Brest sans toi c’est pas la même chose tu sais … »

Christopher soupire doucement. Si seulement Daniel pouvait savoir à quel point il regrette de ne pas avoir pu l’accompagner en France. A quel point il se maudit de ne pas avoir fait plus attention et combien il aimerait pouvoir être sur un bateau de guerre en ce moment même. Enfin, son ancien collègue pouvait clairement s’en douter. Soit

«… J’espère que la croisière s’est bien passé et que vous avez penser à vous protéger »

Si Christopher n’avait pas été en publique, Dieu sait qu’il aurait très certainement rougit en lisant cette phrase. Et même maintenant il n’était pas sûr d’avoir put retenir que ses pommettes changent légèrement de couleur. La manière dont Daniel évoque le thème de la sexualité comme si s’était la chose la plus naturelle du monde et que ça le concernait lui, rend l’ancien militaire assez nerveux.

« Allez faut que je te laisse. Y a Elise qui m’attend dehors. Bonne journée et passe le bonjour à Morgan …

Au même moment que Christopher fini la lecture de son email et qu’il compte le relire une deuxième-fois, une voix masculine s’adresse à lui. Relevant le visage, lançant un regard interrogateur à l’inconnu devant lui, il l’écoute lui demander si la place à côté de lui est encore libre. L’ancien militaire lance un coup d’œil à ladite place puis reporte son attention sur le jeune homme.

« Bien sur, installe-toi. » dit-il en se décalant un peu sur la gauche, par réflex pour lui laisser tout la place qu’il lui faut.

Tandis que l’inconnu s’installe, Christopher se redresse et s’adosse contre le dossier du siège puis range son portable. Etirant son dos, il grimace légèrement au craquement sonore de son épaule droite et de ses cervicales. Rester assit trop longtemps ne lui convient pas. Enfaite, il n’a jamais aimé rester assit trop longtemps. Mais rester debout tout ce temps lui était impossible aussi. Bref, Christopher n’est jamais content. M’enfin.

Lançant un coup d’œil vers son voisin, son regard tombe sur les magasines posé à côté de lui. Plissant les yeux et penchant légèrement la tête sur le côté, Christopher lit rapidement le titre d’un journal puis s’intéresse aux articles évoqué sur la page de couverture, avant déranger son voisin.

« Vous voulez bien me passer ce magasine-là ? » demande-t-il en désignant ledit magasine.

L’inconnu ne met pas longtemps à réagit. Et, tandis qu’il se penche pour attraper ledit magasine, Christopher l’observe rapidement. A première vue ce jeune homme semble avoir une certaine classe, autant au niveau des habilles qu’au niveau du physique. Cheveux brun bien coiffé, barbe agréablement taillé, jolis yeux bleus, il semble être quelqu’un qui prend soin de lui. Bien sur , Christopher ne le connait pas personnellement, mais cet inconnu lui inspire confiance.

« Merci » répond l’ancien militaire en prenant le magasine en main. A la question suivante, il hoche la tête « Ouaip. J’en fait depuis … 23 ans maintenant. il tourne son regard vers le jeune homme, curieux de voir sa réaction, avant de reprendre « C’est un sport très complet qui fait travailler tout le corps » ajoute-t-il de manière toute à fait naturelle « Non seulement travaille-t-on la force, mais aussi la vitesse, l’équilibre et la coordination. Enfaite, on ne peut pas comparer un sport de combat tel que le karaté à un autre sport habituel … » Il se tait puis affiche un petit sourire amusé « Pardon, mais je ne peut m’empêcher de faire la précision quand on me pose des questions là-dessus » il hausse les épaules « Bref, vous faites du sport vous ? »

C’est fout comment le sujet du karaté à le pouvoir de délier la langue de Christopher. Sans doute est-ce parce que ce sujet le passionne. Pourtant, la marine et tout ce qui s’y rapporte le passionne encore plus, mais … c’est un autre sujet ça.

Le karaté c´est sa passion. Christopher aime, adore, adule ce sport. Mêlant technique à tactique, force à calme, rapidité à réflexion, c´est un sport complet. Le seul que l´ancien militaire n´ait jamais aimé, celui grâce auquel il s´est épanouit et qui a réussi à le canaliser dans sa jeunesse. Il n´a pas seulement aprit à contrôler son corps ou à connaître et dépasser ses limites physique, il aussi apprit à le contrôle de lui-même et de son esprit. Apprenant le respect et le calme, Christopher ne regrettera jamais que son père l´ait inscrit au dojo de Seattle lorsqu´il a eu 6 ans.

C´est pour cette raison que l´ancien officier profite de chaque possibbilité afin de faire part de cette passion. Et heureusement qu´il a, là, affaire à un interlocuteur curieux et compréhensif que son discours ne semble nullement déranger. D´ailleurs, il n´hésite pas à répondre qu´à part le jogging de temps en temps, il n´est pas vraiment sportif, mais qu´il a d´autres passions.

"Oh, vraiment?" demande Christopher, curieux. Refermant directement le magazine, le posant sur ses genoux, il se recule contre le dossier de sa chaise et se tourne vers le jeune homme "Racontez, c´est quoi comme passion?"

Si ce jeune homme n´est pas sportif, alors sa passion doit résider dans un autre domaine. C´est comme Morgan: sa condition physique est minable -aux yeux de l´ancien officier, évidement- mais il mordu de littérature et de mythologie arthurienne. Peut-être est-ce aussi le cas de cet inconnu? Peut-être aime-t-il la mythologie grecque, lui? Ou la nordique? Peut-être est-il un passionné de Shakespeare ? Ou alors sa passion fait partie d´un tout autre domaine. Quelque chose de manuel? La menuiserie? La pâtisserie? La cuisine? Son métier, éventuellement? Bref, Christopher a, tout à coup, bien trop d´idées. Mais d´après le physique de cet inconnu, il le jugerait plus comme quelqu´un qui lit tout le temps. Enfin, il peut très bien se tromper aussi.

"D´ailleurs ..." se reprend l´américain "Je m´appelle Christopher" Il lui adresse un sourire bienveillant.

Ainsi donc, Christopher a affaire à un certain Gabriel, un passionné de pâtisserie. Finalement, il n´était pas si loin que ça dans ses spéculations ! Il y avait même pensé, à la pâtisserie, tient. Bref. C´est avec un grand sourire, qu´il écoute le jeune homme parler. Il lui dit, d´ailleurs, travailler au cup of tea et que tout les muffins, cookies et compganie vienne directement de lui. L´ancien officier hoche la tête.

"C´est donc à cause de vous que j´ai pris cinq kilos depui que je suis ici!" fait-il genre de se plaindre avant de réafficher son sourire "Plus sérieusement, vos muffins à la myrtille sont un vrai or .... délice." Il avait voulut dire orgasme buccale mais avait décidé que ce n´est pas réellement approprié quand on se trouve en public ... et qu´en plus une petite fille suit la conversation avec attention."ça fait longtemps que vous ..."

-Monsieur Nicholson ?L´interpelle la femme de la réception. Christopher se coupe dans ses paroles et relève la tête. Votre Uniforme

Arquant furtivement les sourcils et souriant, l´ancien officier se lève promptement et s´avance. Il signe un truc, paye le nettoyage, puis attrape son uniforme et l´observe rapidement. Les boutons ainsi que les galons brillent à nouveau, le blanc est enfin de nouveau blanc et les tâches ont disparues. Comme par magie. Après avoir à nouveau remercier la jeune femme, il pose l´uniforme délicatement sur son bras et se dirige vers Gabriel

"J´étais donc entrain de demander" reprend-t-il comme si de rien n´était "ça fait combien de temps que vous travaillé en tant que pâtissier?"

Ce n´est pas parce que son uniforme est fini d´être nettoyer que Christopher va se priver de la conversation qu´il entretenait avec le jeune homme.

Christopher aime son uniforme. L´habit représente énormément de choses pour lui. Le travail acharné qu´il a fourni pour arriver à ce niveau et avec ces galons, les années passées sur un bateau à voyager et à servir la nation qu´il aime tant, les innombrables et impérissable souvenirs qu´il détient de ces années de travails. S´il le pouvait, Christopher porterait cet uniforme nuit et jour. Mais bon, il n´est pas non plus puéril et irréfléchit à ce point.

Après avoir récupéré son habit et avoir gentiment remercié la dame du pressing, l´ancien officier retourne vers le pâtissier. Il ne va pas couper court à leur conversation sous prétexte que lui peut partir. D´autant que la couette de Gabriel n´est même pas encore nettoyée et que ce dernier risquerait de se retrouver tout seul. C´est, alors que l´homme répond, que Christopher remarque que son regard s´est furtivement posé sur son uniforme. Il fronce légèrement les sourcils. Que pense Gabriel, en ce moment même? Vu la mauvaise réputation de l´armée, il se peut très bien que cet homme voit en Christopher un ancien militaire qui a choisit l´armée parce qu´il était trop bête pour faire des études correctes. L´américain se prépare donc à se prendre toute l´aversion de son interlocuteur, dans la tronche ...

... Mais rien de tel n´arrive. Au contraire. Gabriel lui avoue être enchanté de faire face à un ancien de la Navy et que c´est un honneur de lui parler. Christopher arque un sourcil, quelque peu surprit. C´est la première fois depuis qu´il est ici et depuis qu´il a quitté la Navy tout court, qu´on lui dit ça. Généralement, les rencontres sont plutôt dans le genre que celle qu´il a eu avec Ryan: fortes, irréfléchies, puériles et détestables. Quoique Ryan soit tout de même une exception.

"Oh ... je, ben ...euh" bafouille-t-il malgré lui "Hm, merci?" reprend-t-il en se passant une main dans les cheveux"C´est assez surprenant d´entendre ça. Surprenant ... mais très plaisant, aussi" il sourit et abaisse sa main "La plupart du temps quand quelqu´un apprend que je suis ... ou, en l´occurance ´était´ ... dans la Navy, il se met exposer tout le mal qu´il pense de l´armée" Il hausse les épaules "Enfin... ta couette en a pour longtemps encore?" demande-t-il, avant de s´assoir à nouveau à la réponse postive du jeune homme.

Christopher est fier de ce qu´il a accomplit dans sa vie. Assez rares sont ceux qui peuvent se targuer d´être passé du rang de lycéen diplômé, à celui de sous-officier puis à celui d´Officier pour finir premier maître. Mais pour autant autant, même si son rang était haut placé et qu´il était un officier renommé, Christopher à sut garder les pieds à terre. Il n´est pas hautain et ne se concidère pas comme étant supérieur aux autres. Le chemin qu´il a choisit de prendre aurait put être celui de quelqu´un d´autre. Et puis, ici, à Shady Cove, les habitants s´en foutent un peu d´avoir un ex- officier devant eux: Christopher reste un homme aussi détestable qu´aimable.

C´est pour cette raison, que l´ancien officier décide de rester au pressing et s´installe à nouveau sur sa place initiale à côté de Gabriel, lorsqu´il lui dit que sa couette en à encore pour au moins dix minutes. Il ne va pas gâcher cette intéressante conversation. Quoique, s´il avait sut quelle serait la prochaine question de son interlocuteur il se serait peut-être décidé à partir directement. Effectivement, le pâtissier lui pose la question la plus personnelle qui peut être: pourquoi ne plus excercer dans la navy alors qu´il est encore bien jeune.

L´ancien officier ferme furtivement les yeux puis baisse son regard sur son uniforme. Lissant un plis, il pince légèrement les lèvres. Devait-il se montrer ouvert et dire la vérité à ce jeune homme? Ils ne sont pas proches, ne viennent que de se rencontrer et Christopher n´est pas du genre à se confier à n´importe qui. Et pourtant ...

"Incapacité physique, qu´ils disent" dit-il finalement en relevant son regard vers Gabriel "Fracture de la cheville, suite à une chute dans les escaliers, avec assez de complications pour me mettre à la retraite." il hausse les épaules, souriant avec ironie "J´ai bien tout essayé pour me réengager ... mais bon. La retraite est aussi définitive que ma blessure"

Il sourit doucement, quelque peu tristement. Même si maintenant il n´a plus vraiment de problème à parler de tout ça, évoquer son passé lui est quand même bien douloureux. Soit. Ne sachant pas quoi dire ou ajouter de plus, il se tait, laissant Gabriel reprendre la parole s´il le souhaite. Il espère simplement ne pas avoir gâcher la conversation avec cette histoire ...

Gabriel semble sincère lorsqu’il lui dit être navré. Pourtant, Christopher ne peut s’empêcher de soupirer. Détournant le regard, il évite ainsi au pâtissier de subir son regard noir. Le pauvre, il n’a rien fait, il ne mérite pas que l’ancien officier déverse sa colère sur lui. Car après tout, les « je suis désolé » et autres, on beau être des réactions humaines et naturelles, elles ne servent à rien, sinon à nourrir la frustration de Christopher et faire grandir la haine qu’il ressent envers lui. Mais ce pâtissier ne sait rien de tout ça. Personne ne sait rien de ce sujet. Personne ne peut se douter qu’en lui posant des questions là-dessus, l’ancien officier réagirait de cette manière.

Alors, prenant plusieurs profondes inspirations, il s’oblige à délier les muscles de ses avants bras en desserrant ses poings –il se demande furtivement quand et comment il les a serré- mais garde encore son regard baisser attendant de voir si Gabriel compte reprendre la parole ou pas. Et effectivement, c’est le cas ! Il demande pourquoi Christopher est venu s’installer ici à Shady Cove qui est tout sauf une grande ville.

« Je ne saurait te le dire » avoue-t-il après un moment en portant un regard plus doux sur le jeune homme « Je veux dire … Entre Seattle, Washington, New-York, Brest, Buenos Aires ou Londres, je suis plutôt un habituer des grandes villes. » il hausse les épaules « Au fond, j’avais sans doute envie d’un peu plus de calme et moins de stresse … en plus étant originaire de Seattle avec de la famille à Portland chez qui j’passais pas mal de temps, j’ai un lien avec l’Oregon. » il hausse à nouveau les épaules « Je ne sais même pas comment je suis tombé sur Shady Cove enfaite … si ce n’est au hasard. »

C’est vrai, ça. A New-York, il avait simplement passé en revu les maisons à vendre dans l’Oregon car une chose était sûre : il voulait partir le loin possible de New-York afin de fuir les souvenirs plus ou moins douloureux qu’il y avait. C’est comme ça, après avoir épluché le net et toutes les annonces qu’il pouvait trouver, il était tombé sur l’annonce de la maison dans laquelle il vit maintenant qui était à vendre.

Spoiler:

Christopher franchement les gens comme Flóki qui lui demandent pourquoi il est entré dans la navy et pas ceux qui demandent pourquoi il n’y est plus. Car tout de suite, il est obligé de repenser à tous ces mauvais souvenirs qu’il essaie tant bien que mal de refouler ou, au moins, d’oublier un peu. Mais ce genre de questions ravive la flamme du regret. Il repense a sa blessure, au calvaire enduré, aux phases de déprimes qu’il a vécu, au choc de sa retraite, au déménagement, au fait de quitter Daniel et d’autres amis proches, à ses débuts houleux à Shady Cove, au fait qu’il pensait ne plus jamais pouvoir être heureux et pouvoir se faire à sa nouvelle vie et … bref, il ne repense qu’aux mauvais côté de sa retraite prématurée. Alors qu’il y a de nombreux aspects positifs tout de même. Ou au moins un aspect. Bref.

Gabriel, pour changer de sujet sans doute, lui demande ensuite comment il est tombé sur Shady Cove. Christopher lui explique ne pas réellement savoir comment ça se fait, si ce n’est sous le hasard. M’enfin. Il ne peut en dire d’avantage, que Gabriel est appelé pour sa couette. Celui-ci se lève et va la récupérer. Pendant ce temps, Christopher en fait de même, pliant délicatement son uniforme et sourit au jeune pâtissier lorsqu’il revient vers lui. Ce même sourire se transforme en rire clair lorsqu’il lui dit qu’il ne devrait pas hésiter à passer au salon de thé.

« J’y penserais, dès que j’aurais retrouvé ma forme d’avant » dit-il en se tapotant le ventre, avant de sortit du pressing avec le jeune homme. « A une prochaine Gabriel » lance-t-il avant de prendre à gauche, la direction opposée que prend le pâtissier.